Résumé

Peu d’informations existent actuellement dans la littérature sur la reprise des plantes après un stress hydrique survenant à différents stades de développement et sous différentes conditions d’alimentaiton azotée. L’objectif de cette étude est d’investiguer comment le taux d’échange de co2 et la répartition de l’azote dans la plante sont affectés par le niveau d’azote dans le sol et par la variation du régime hydrique au cours du cycle de croissance. Pour atteindre cet objectif, trois variétés de blé tendre: nesma, merchouch 8 et saada ont été cultivées dans les pots sous des conditions de la chambre de croissance. Au cours de la montaison, à l’anthèse et au cours du remplissage du grain, des plantes ont été stréssées par arrêt d’irrigation pour une durée de 10 jours puis réirriguées jusqu’à la maturité physiologique. Un régime hydrique, consistant en une irrigation continue des plantes durant tout le cycle végétatif a été considéré comme témoin. Les deux niveaux d’azote ont été crées par addition de la solution de hoagland avec et sans azote chaque semaine. Au stade gonflement, 5-jours après l’anthèse et au stade laiteux-pâteux, le taux d’échange du co2 a été mesuré. La quantité d’azote accumulée dans les différentes parties de la plante a été déterminée 5-jours après l’anthèse et à la maturité physiologique. Les résultats obtenus montrent que le taux d’échange du co2 a chuté avec l’âge de la plante. Les plantes qui ont été stréssées au cours de la montaison étaient capables de reprendre à l’anthèse, d’accumuler l’azote et photosynthétiser normalement comme celles qui n’ont pas été stréssées. L’apport d’azote a augmenté la production de biomasse totale et a accentué l’effet depressif du stress hydrique appliqué à l’anthèse. Les stresses hydriques de la montaison et de l’anthèse ont réduit la translocation de l’azote des tiges vers le grain sous les conditions de sol riche en azote. Cependant seul le stress appliqué à l’anthèse a réduit le rendement azoté du grain. De cette étude on peut conclure que le stress précoce n’avait pas d’effet dépressif sur le taux d’échange du co2 et sur l’accumulation de l’azote dans la plante. L’apport d’azote a stimulé la croissance et le stress hydrique appliqué à l’anthèse a réduit la photosynthèse. Les variétés nesma et merchouch 8 ont mieux repris lorsqu’elles étaient réirriguées après avoir subi des stresses hydriques à la montaison et à l’anthèse.

  • Auteurs : Karrou, M. (INRA B.P. 589 Settat (Maroc))
  • Année : 1993-01-01
  • No Revue : 81
  • Mots clés : TRITICUM AESTIVUM STRESS PHYSIOLOGIE VEGETALE DIOXYDE DE CARBONE AZOTE TAUX DE CHANGE
  • Référence : AL AWAMIA (MA) ISSN: 0572-2721 , (1993), no 81 , p. 89-106