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Activités de recherche

Le CRRA d’Errachidia a été mis en place pour couvrir les agro systèmes oasiens et leur environnement. Compte des contraintes posées à l’amélioration de la production agricole interpellant des efforts de recherches et des priorités exprimées notamment dans le cadre du CRCO, ce centre concentre ses activités sur trois volets ayant pour objectif principal la contribution à l’amélioration des revenus des populations : le palmier dattier, les races ovines et caprines locales et les steppes présahariennes. L’utilisation efficiente de l’eau est prise comme une constante dans ces écosystèmes où cette ressource est la plus rare. 

Les résultats obtenus, jusqu’à présent, sur le palmier dattier, notamment en matière de lutte contre le bayoud, sont très encourageants et sont à la base des actions de reconstitution des palmeraies anciennes et la création de nouveaux vergers. Les prospections au niveau des palmeraies et les recherches en matière d’amélioration génétique, de relation hôte-parasite et de développement de lutte biologique sont à poursuivre pour une valorisation participative de la diversité génétique des palmeraies. Ces travaux vont permettre d’identifier et de créer de nouveaux clones performants et de procéder à leur multiplication à grande échelle au niveau des laboratoires de culture in vitro.

Il est également à rappeler que les races prolifiques ovine et caprine (Dman et Chèvre du Draa) constituent des atouts en matière de production animale et qui peuvent être valorisées dans le cadre du Plan Maroc Vert au niveau des deux piliers. Bien que les acquis soient relativement avancés pour le cas du Dman, des recherches sont encore sollicitées pour contribuer à la sélection et à la multiplication de la race dans le cadre d’un programme de sélection. Les acquis peuvent déjà contribuer, dans le cadre de programme de recherche développement, à l’amélioration de la production de viandes rouges. Il en est de même pour la Chèvre du Draa qui présente un grand intérêt pour la région et qui mérite une attention particulière en termes de sélection, d’étude de reproduction, de conduite et de valorisation de ses produits laitiers. Les thématiques de recherche vont viser aussi bien sa sauvegarde que son développement. 

Par ailleurs, la végétation des steppes présahariennes (autochtone, endémique et très vulnérable) joue un rôle crucial dans la stabilisation et la protection du sol et la séquestration de carbone. Elle reste aussi la principale source de revenu pour la population, l’une des plus pauvres du pays, et d'alimentation pour le bétail et la faune. Cependant, on constate au niveau de ces steppes une perte de la biodiversité biologique, un déclin de la productivité, une réduction de la résilience aux sécheresses récurrentes, une baisse de la capacité de la végétation autochtone. Une telle situation ne reste pas ses effets sur les communautés locales en réduisant ainsi leurs revenus déjà faibles et en induisant leur migration vers les centres urbains.

De même, il y a lieu de souligner la faiblesse de la productivité des palmeraies et l’insuffisance de valorisation de ses produits dues à plusieurs causes dont principalement les techniques de production et de valorisation qui y sont pratiquées. Face à ces contraintes, plusieurs recherches ont été déjà réalisées (au niveau national et international) en matière de technologies appropriées pour ces écosystèmes fragiles et plusieurs recommandations ont été formulées dans ce sens sous forme de fiches techniques, d’ouvrages scientifiques et d’organisation de manifestation spécialisées. En plus des efforts de diffusion des résultats qu’il faut poursuivre, il y a lieu de renforcer les activités de recherche et de recherche développement pour capitaliser les acquis scientifiques sous forme de paquets technologiques intégrés permettant une meilleure valorisation de l’eau et du patrimoine génétique local.

Tenant compte des recommandations qui lui ont été faites, des débats menés lors de l’élaboration des plans régionaux Maroc Vert ainsi que des ressources humaines qu’il peut mobiliser, le CRRA d’Errachidia s’est fixé deux orientations prioritaires de recherche:

Orientation 1 : Développement de la filière phoenicicole

Cette orientation concerne quatre aspects du palmier dattier: la conservation des ressources génétiques, la protection des variétés sensibles contre le Bayoud, la mise au point d’un itinéraire technique adéquat et la rationalisation de l'utilisation des eaux d'irrigation.

Les projets de recherche déclinant cette orientation se présentent comme suit :

• Projet 1 : Identification, conservation et caractérisation des clones femelles et palmiers males performants du palmier dattier ;
• Projet 2 : Développement de moyen de lutte contre le Bayoud du palmier dattier ;
• Projet 3 : Rationalisation de l'utilisation des eaux d'irrigation dans les oasis.

Orientation 2 : Amélioration et gestion durable des systèmes d’élevages oasiens et des parcours semi désertiques.

Cette orientation de recherche couvre l’amélioration pastorale des parcours semi désertiques et le développement de l’élevage ovin D’man et caprin Draa au niveau des oasis.

Les projets de recherche déclinant cette orientation sont :

• Projet 1 : Réhabilitation des parcours par l’introduction des arbustes fourragers adaptés; 
• Projet 2 : Amélioration durable de la production de l’élevage ovin et caprin dans les oasis.

Orientation 3 de recherche-Développement : Valorisation des acquis de la recherche par l’assistance technique, le renforcement des capacités et le transfert de technologies pour les principales filières de la région 

• Projet 1 : Renforcement des capacités techniques des phoeniciculteurs à travers le transfert des technologies acquises ;
• Projet 2 : Mise au point d’un itinéraire technique adéquat pour l’amélioration durable de la productivité du palmier dattier ;
• Projet 3 : Renforcement des capacités techniques des éleveurs à travers le transfert des technologies acquises en matière d’élevage ovin et caprin.

La région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen dispose d’un potentiel agricole important, où se pratiquent les principales cultures : céréales, agrumes, olivier, maraîchages, oléagineux, canne à sucre, betterave à sucre, riz, légumineuses alimentaires, arboriculture fruitière, élevage. Mais dans la majorité des cas, et malgré les avancés en matière d’irrigation, la richesse de cette région demeure encore handicapée par le type du statut foncier de la terre, la structure de la propriété et les techniques traditionnelles de production. D’où, la nécessité d’œuvrer à mettre en place une vision de recherches capable à la fois d’accompagner la nouvelle stratégie pour l’agriculture marocaine « Plan Maroc Vert », et dans ce cadre, répondre aux aspirations des agriculteurs et aux contraintes du développement d’une agriculture compétitive et durable au niveau de cette région.

Considérant une situation favorisante en ressource hydrique et une importante richesse en terre fertile et aménageable, la région du Gharb contribue largement à la réalisation des objectifs: 
• de la politique agricole nationale d’irrigation, car il est y prévu d’atteindre 25% du programme visé, soit une superficie irriguée de 250.000 hectares ;
• du Plan Maroc Vert à travers l’accompagnement et la mise en place des deux piliers de cette la nouvelle stratégie. 

Pour que le CRRA de Kénitra s’inscrive dans cette nouvelle stratégie et participe activement à l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des principales filières de sa zone d’action, il a organisé plusieurs rencontres de programmation de recherche avec la participation des partenaires de la région. Ces rencontres ont permis d’arrêter, d’une manière concertée, les aspects de recherche et de recherche-développement à prendre en compte dans le cadrage du programme de recherche du CRRA à moyen terme 2008- 2012. 

Il est à noter que les orientations prises dans le cadre du Plan Maroc Vert pour la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, privilégient les filières agricoles suivantes : 

• Arboriculture (agrumes et olivier) ;
• Cultures sucrières (betterave et canne à sucre) ;
• Céréales (intensification du blé tendre en zone bour, production de semences en zone irriguée, riz) ;
• Lait (production et valorisation) ;
• Fruits et légumes (fraises et baies rouges, artichaut, tomate industrielle).

Après une analyse de la demande régionale exprimée en matière d’activités de recherche et des potentialités du centre en compétences et ressources, deux principales orientations de recherche et une de recherche développement, chacune avec des projets structurants, ont été retenues pour le CRRA de Kénitra.

Orientation 1 : Amélioration de la productivité et de la compétitivité de la filière agrumicole à travers deux projets de recherche:

• Projet 1 : Sélection et création de variétés et porte-greffes performants d’agrumes;
• Projet 2 : Développement de stratégies de gestion durable des vergers d’agrumes. 

Orientation 2 : Intensification et diversification des systèmes de production dans la région avec six projets :

• Projet 1 : Lutte intégrée contre les nématodes à galles associées à la tomate dans le Gharb ;
• Projet 2 : Développement de stratégies de désherbage contre les adventices des cultures de la région du Gharb de la région du Gharb ;
• Projet 3 : Analyse de la compétitivité des principales filières de la région;
• Projet 4 : Evaluation économique des technologies mises au point par l’INRA pour les principales filières de la région ;
• Projet 5 : Contribution à l'amélioration et au développement de la culture d’artichaut dans la région du Gharb ;
• Projet 6 : Promotion et développement des espèces à petits fruits rouges dans les zones du Gharb ;

Orientation 3 de Recherche-développement : Valorisation des acquis de la recherche par l’assistance technique, le renforcement des capacités et le transfert de technologies pour les principales filières de la région.

• Projet 1 : Valorisation des acquis de la recherche sur les agrumes ; 
• Projet 2 : Transfert des acquis relatives aux cultures maraîchères, céréales, légumineuses alimentaires) ;
• Projet 3 : Développement de la communication et de la documentation.

 

La zone d’action du CRRA de Marrakech se caractérise par l’étendue des espaces à conditions écologiques diversifiés et difficiles (zones montagneuses et zones arides) limitant la production agricole et induisant la pauvreté de la population locale. Ses caractéristiques monographiques montrent l’importance de la culture de l’olivier (27% du patrimoine national). 

En vue d'une intégration harmonieuse dans le "Plan Maroc Vert", en l'occurrence une meilleure adaptation du programme de recherche aux besoins de la région et afin d’assurer la plus grande adoption par les partenaires et utilisateurs des technologies produites, le CRRA de Marrakech a maintenu son ouverture sur son environnement scientifique, technique, économique et social. Suite à une série de concertations, dans le cadre du CRCO et de l’élaboration du plan régional du Plan Maroc Vert, le CRRA a retenu, pour son programme de recherche à moyen terme 2008-2012, trois principales orientations dont la poursuite de ses contributions à la reconstitution de la palmeraie et valorisation des produits agricoles. Ce choix a été maintenu pour compléter les actions abordées au niveau du CRRA d’Errachidia et tenir compte des actions prévues pour la reconstitution et le développement de la palmeraie de Marrakech. 

Ainsi, les quatre orientations retenues portent sur les filières oléicole et pheonicicole ainsi que sur les systèmes de production dans des conditions écologiques difficiles : 

Orientation 1 : Contributions au développement de la filière oléicole

L’amélioration de la production oléicole ne peut être réalisée que par un travail de sélection clonale visant l’exploitation de la diversité génétique existante au sein de notre verger, et par l’amélioration génétique qui consiste en la création d’une variabilité génétique qui permettra la réalisation de progrès dans les performances et les potentialités de notre patrimoine oléicole. Aussi, tient-on compte des donnes suivantes :
- les changements climatiques qui font de la sécheresse une contrainte structurelle et intégrer la sélection de génotypes résistants à la sécheresse ;
- le développement du mode de culture super intensif et sélectionner des génotypes de faibles vigueurs ; 
- le développement de nouvelles techniques moléculaires pour la caractérisation des génotypes, et dans ce sens, les adopter pour une meilleure caractérisation des ressources génétiques ; 
- le CRRA de Marrakech héberge les collections mondiales et nationales de l’olivier, ressources à valoriser pour le développement de notre oléiculture. 

Cette orientation fait l’objet d’un projet de recherche comportant trois principales composantes complémentaires, à savoir :

• Projet 1 : Amélioration de la productivité et valorisation de l’olivier couvrant les aspects relatifs à :
- l’amélioration génétique ; 
- l’amélioration de la qualité ;
- la protection intégrée contre les maladies et ravageurs.

Orientation 2 : Contribution à la reconstitution de la palmeraie et valorisation des produits du dattier 

La reconstitution de la palmeraie doit passer par la sélection de génotypes résistants à la maladie du Bayoud, d’une bonne qualité des dattes et de pouvoir les multiplier d’une façon intensive. Pour ce faire, il est prévu de renforcer les recherches à travers les quatre projets suivants:

• Projet 1 : Amélioration génétique du palmier dattier par la sélection et la création de cultivars performants ;
• Projet 2 : Amélioration des techniques de culture de tissus chez le palmier dattier ;
• Projet 3 : Lutte contre le Bayoud du palmier dattier ;
• Projet 4 : Valorisation technologique des dattes.

Orientation 3 : Développement des systèmes de production dans des conditions écologiques difficiles 

Le développement des systèmes de production au niveau des zones à conditions écologiques difficiles interpellent le CRRA de Marrakech à entreprendre des recherches sur : 
- L’amélioration des cultures fourragères à travers l’exploitation des populations locales adaptées aux conditions pédoclimatiques de ces régions ;
- La valorisation des produits du cactus : figue de barbarie, plante résistante à la sécheresse ;
- La valorisation technologique des huiles d’argan ;
- La protection intégrée des principales espèces fruitières ;
- L’assistance technique pour l’élaboration d’un référentiel technico-économique spécifique pour les zones de montagnes ;
- Les études économiques se rapportant à ces systèmes et filières de production.

Pour ce faire, il est prévu de conduire les quatre projets de recherche suivants :

• Projet 1 : Valorisation des produits de terroir (cactus, huile d’arganier). 
• Projet 2 : Amélioration des cultures fourragères dans le Haouz.
• Projet 3 : Analyse de la compétitivité des principales cultures de la région, formation des revenus et voies d'amélioration. 
• Projet 4 : Evaluation économique des technologies mises au point par l’INRA pour les principales filières de la région (olivier, palmier dattier, fourrages, Arboriculture fruitière).

Orientation 3 recherche-développement : Valorisation des acquis de la recherche par l’assistance technique, le renforcement des capacités et le transfert de technologies pour les principales filières de la région.

• Projet 1 : Elaboration d’un référentiel technico-économique et contribution au transfert des nouvelles technologies pour les zones de montagne.
• Projet 2 : Valorisation des acquis de la recherche pour les principales filières de la région : Olivier, fourrages, arboriculture fruitière, céréales et autres. 

L’étendue géographique du CRRA de Meknès couvre les zones d’action de neuf Directions provinciales de l’agriculture, soit une superficie totale d’environ 7,3 millions d’hectares (10 % du territoire national). La région se caractérise par une diversité dans les milieux physiques et écologiques. Sa production agricole est dominée par la céréaliculture (53.1%), l’arboriculture (16.6%) et les légumineuses alimentaires (9.2%). Par rapport à la production nationale, ces spéculations représentent respectivement 29%, 18% et 41%. Les agro-systèmes dominants sont le système montagneux, le semi aride et le sub-humide. Dans chaque système, les cultures sont conduites en irrigué ou en pluviale. 

Il faut cependant noter que des contraintes, liées à la nature du matériel végétal utilisé, aux facteurs climatiques, au mode de conduite et d’ordre organisationnel, limitent le développement de ces systèmes. L’intensification des cultures risque de conduire à une dégradation des ressources naturelles. Les changements climatiques caractérisés par une réduction prévisible des volumes pluviométriques avec une répartition inégale, des sécheresses récurrentes et des gelées fréquentes, constituent un défi majeur. La valorisation des produits agricoles reste également faible malgré les atouts dont dispose la région pour une production diversifiée où certaines filières présentent un intérêt socio-économique important.

Le CRRA de Meknès dispose de pôles de compétences en arboriculture fruitière, en amélioration génétique des blés et des oléagineux, en lutte biologique, en socio économie et en agro-climatologie. Ces pôles sont appuyés par un réseau de domaines expérimentaux et par des plateformes en biotechnologie, en bactériologie et en lutte biologique pour entreprendre des recherches régionalisées capables de générer des résultats en vue de contribuer à l’augmentation des revenus des exploitations agricoles et répondre aux préoccupations d’une profession dynamique et parfois organisée. 

Ce CRRA dispose également de plusieurs acquis lui permettant de contribuer à la mise à niveau de plusieurs filières et accompagner les plans de développement régionaux issus de la nouvelle stratégie du ‘Plan Maroc Vert’. 

Aussi, après des concertations aux niveaux interne et externe, le CRRA de Méknès compte mener son plan à moyen terme, pour la période 2008-2012, selon trois principales orientations de recherche en plus des activités de recherche développement pour l’amélioration de la productivité agricole et la préservation des ressources naturelles dans sa zone d’action. 

Orientation 1 : Gestion intégrée de l’arboriculture fruitière et de l’olivier ;

• Projet 1 : Sélection des variétés performantes d’olivier et optimisation des techniques culturales pour une production de qualité en culture pluviale
• Projet 2 : Amélioration de la productivité des espèces rustiques (Amandier, Figuier et Caroubier)
• Projet 3 : Diversification fruitière et sélection pour le stress biotique (feu bactérien) et abiotique (sécheresse, …)

Orientation 2 : Intensification durable des grandes cultures et diversification des systèmes de culture ;

• Projet 1 : Amélioration de la productivité et de la stabilité du système blé en régime pluviale
• Projet 2 : Amélioration de l’efficience d’utilisation des intrants chez les légumineuses à travers la sélection variétale et les techniques culturales
• Projet 3 : Amélioration de la productivité et de la qualité des oléagineux annuels par la mise au point de matériel végétal adapté 
• Projet 4 : Gestion durable et valorisation de la biodiversité des PAM au Saïs et Moyen Atlas
• Projet 5 : Promotion de la pomme de terre dans le Sais : Sélection variétale et multiplication de la semence

Orientation 3 : Gestion des ressources naturelles, et dynamiques des espaces montagnards.

• Projet 1 : Carte de vocation agricole et carte de fertilité des sols de la région de Meknès
• Projet 2 : Gestion des risques de production agricole dans les systèmes de production pluviale
• Projet 3 : Analyse socio-économique, des filières, des systèmes de production et des moyens d’existence des populations en zones de montagne 

Orientation 4 : Valorisation des acquis de recherche pour l’amélioration de la productivité des systèmes de production dans la zone d’action du CRRA.

• Projet 1 : Gestion intégrée de l’arboriculture fruitière couvrant : 
- introduction de nouvelles variétés d’olivier créées par l’INRA et d’autres variétés étrangères performantes dans la CR de Tissaf.
- amélioration de la qualité de l’huile d’olive par la maîtrise de la récolte (date optimale), des conditions de transport et de stockage des olives.
- comparaison de la qualité de l’huile produite dans les unités de trituration modernes à celle obtenue par l’utilisation des procédés (locales et améliorés) dans les Maassaras.
- étude de l’adaptation des sélections INRA d’olivier (locales et étrangères) dans différents environnements.
- production d’une fiche technique de la culture du sésame.
- validation et diffusion des rotations culturales appropriées pour le Saïs

• Projet 2 : Intensification durable des grandes cultures et diversification des systèmes de culture à travers :
- des essais d’adaptation des plantes aromatiques et médicinales peu exigeantes en eau et à haute valeur ajoutée.
- la lutte intégrée contre les maladies et ravageurs du blé et de la fève dans le Sais.
- une Plate forme des nouvelles variétés de blé dur et de colza.

En se basant sur les nouvelles orientations du Plan Maroc Vert qui donnent l’importance aussi bien à l’agriculture intensive agrégative qu’à l’agriculture solidaire et en se focalisant sur la réflexion entamée sur la stratégie de développement agricole régionale qui met l’accent sur des filières phares jugées très pesantes pour le développement agricole régional, le CRRA d’Oujda a entamée une série de concertations aux niveaux régional et national avec la participation des diverses compétences pour l’élaboration de son Programme de recherche à moyen terme 2008-2012. 

Les objectifs globaux de ce programme de recherche vont contribuer à la levée des défis relatifs à la compétitivité, l’ouverture des marchés, l’augmentation des revenus des agriculteurs, la lutte contre la pauvreté et le souci permanent de préservation des ressources naturelles. En partant des impératifs de l’amélioration des productions, les activités prévues par le CRRA d’Oujda vont s’exercer pour mieux répondre à la demande régionale et contribuer efficacement au Plan Maroc Vert.

Dans ce sens, deux principales orientations de recherche et une de recherche développement sont retenues :

Orientation 1 : Conservation et gestion durable des parcours

Cette orientation vise le développement de la production animale sur les grandes étendues pastorales, la protection de l’environnement et les transformations subies au niveau des systèmes de production. Les projets ont tous un objectif global de conservation des ressources naturelles et l’amélioration des niveaux de vie des populations rurales moyennant la caractérisation, le développement d’outils de surveillance, de technologie de conservation (gestion) et d’amélioration. 

Cette orientation englobe cinq projets :

• Projet 1 : Réhabilitation des parcours dégradés et préservation de la biodiversité par la valorisation des espèces autochtones et la promotion des techniques de valorisation des eaux pluviales. 
• Projet 2 : Mise en place d’un système de surveillance des ressources naturelles et du climat.
• Projet 3 : Amélioration des systèmes de production animale des zones pastorales en relation avec la conduite alimentaire et le marché. 
• Projet 4 : Perceptions, adaptations et accompagnements des populations face aux changements climatiques, environnementaux et sociaux.
• Projet 5 : Evaluation économique des technologies mises au point pour la filière ovine de l’oriental

Orientation 2 : Intensification durable des systèmes de production irrigués

Cette orientation est axée sur l’intensification durable des systèmes de production en irrigué en relation avec les filières phares de la région de l’Oriental. Les projets qui y seront développés vont capitaliser les acquis technologiques de l’INRA qui intéresseraient la région, notamment l’arboriculture fruitière et les plantes aromatiques et médicinales. Cette orientation sera concrétisée à travers deux projets :

• Projet 1 : Amélioration de la productivité des principaux arbres fruitiers de la région de l’oriental (agrumes, olivier, vigne…). 
• Projet 2 : Domestication des plantes aromatiques et médicinales: Romarin, lavande et armoise.

Orientation 3 de recherche-développement : Valorisation des acquis de la recherche par l’assistance technique, le renforcement des capacités et le transfert de technologies pour les principales filières de la région 

• Projet 1 : Valorisation des acquis de la recherche pour les principales filières de la zone pastorale.
• Projet 2 : Valorisation des acquis de la recherche pour les principales filières de la zone irriguée (agrumes, arboriculture, maraîchage, PAM et autres).

Le CRRA de Rabat, bien que de création relativement récente, est en pratique une continuation d’anciennes structures de l’INRA qui se trouvaient à Rabat et qui avaient pour mission la conduite d’actions beaucoup plus à caractère national ou horizontal. Ainsi, le programme de recherche de ce centre continue à osciller entre des orientations et des projets ayant un tel caractère et d’autres s’intéressant spécifiquement à la région. 

Dans ce contexte organisationnel évolutif, le CRRA de Rabat a tenu ses concertations internes et externes avec la participation des divers partenaires, notamment dans le cadre de son CRCO, pour l’élaboration de son PRMT 2008-2012. Les évaluations et les réflexions conduites ont permis de proposer un PRMT qui s’articule autour de trois principales orientations de recherche et une de recherche développement. 

Orientation 1 : Gestion durable des ressources naturelles : Eau, sol et biodiversité

Au Maroc, Les ressources naturelles (eau, sol et biodiversité) sont riches et diversifiées. Ces ressources sont menacées par différents types de dégradation. En effet, les ressources en eau, connaissent une raréfaction de plus en plus accrue (diminution de la disponibilité en eau par habitant, passant de 1058 m3 en 1997 à 500 m3 en 2020), et une détérioration de leur qualité (pollution nitrique, salinité, métaux lourds, pesticides…), en raison notamment d’une surexploitation des réserves hydriques, des périodes de sécheresse prolongées, de l’intensification agricole et des rejets des eaux usées brutes.

Le sol, support du développement humain et des écosystèmes terrestres, joue un rôle économique de premier plan, notamment dans l’alimentation des populations. Toutefois, les sols sont menacés par différents types de dégradation (érosion, diminution des teneurs en matières organiques, salinisation, compaction et tassement, glissements de terrain...), affectant indirectement la production agricole. 

Les ressources phytogénétiques sont menacées avec l’accentuation de la sécheresse, l’essor démographique et l’exploitation anarchique des ressources naturelles. Les actions de l’INRA dans ce domaine consistent non seulement en une collecte et une conservation des espèces menacées, mais en une valorisation de ces dernières soit dans des programmes de sélection, soit par la réhabilitation des sites dégradés. 

Pour remédier à une telle situation, l’orientation de recherche visant la gestion durable de ces ressources naturelles va se concrétiser à travers les quatre projets suivants :

• Projet 1 : Gestion et amélioration de la qualité des eaux et des sols;
• Projet 2 : Vocation agricole des terres. 
• Projet 3 : Agro climatologie et impact du changement climatique sur la production agricole.
• Projet 4 : Collection et évaluation des ressources phytogénétiques d’intérêt pour l’amélioration des plantes.

Orientation 2 : Amélioration de la productivité et de la compétitivité de quelques filières stratégiques

La zone d’action du Centre est dominée par la céréaliculture et l ‘élevage avec le développement progressif de quelques filières de grande valeur ajoutée dont principalement le maraîchage au niveau de la zone côtière, l’arboriculture en zones montagneuses, la viticulture dans la plaine et la zone côtière et de l’apiculture. 

En matière de production végétale, la région possède de grandes potentialités de production qui auraient permis le développement d’une agriculture moderne et compétitive. Toutefois, les rendements restent en deçà des potentialités, ce qui affecte énormément les revenus des agriculteurs et accentue le problème d’exode rural. En matière de production animale, les systèmes de productions existants sont confrontés à des défis multiples menaçant leur durabilité. Les causes sont nombreuses dont les principales sont les conditions climatiques et la flambée des cours des aliments du bétail 

Par ailleurs, L'ouverture progressive du marché marocain pour les productions étrangères oblige les agriculteurs à produire des produits à prix compétitifs et répondant aux normes de qualité. 

Le développement de la compétitivité des principales filières existant au niveau de la région par l’amélioration de leur productivité ainsi que de leur qualité permettra certes de développer l’agriculture au niveau de la région et de réduire la pauvreté. 

Par ailleurs, la betterave sucrière occupe une place très importante au Maroc. Toutefois, la dépendance totale de l’étranger en ce qui concerne l’approvisionnement en semences constitue un grand handicap pour le développement de cette filière. A cet égard, les efforts entrepris par les institutions nationales ont montré un intérêt pour le développement de variétés nationales adaptées. Parmi les initiatives nationales figure le programme de production de semences et de création variétale entrepris par l’INRA depuis 1998.

En matière de recherche développement, plusieurs techniques culturales ont été développées par les chercheurs de l’INRA et pourraient contribuer de manière significative à améliorer la productivité des principales filières de la région. Toutefois, le taux d’adoption de ces techniques reste faible. Il est ainsi nécessaire de capitaliser les acquis de recherche au niveau de l’INRA et de les diffuser auprès des agriculteurs. 

Tenant compte de ce qui précède, cette orientation va être abordée par neuf projets de recherche portant sur les filières de céréaliculture, légumineuses alimentaires, vigne, production animale, apiculture et betterave sucrière :

• Projet 1 : Amélioration génétique de l’orge.
• Projet 2 : Amélioration génétique du blé dur pour le nord et les zones irriguées.
• Projet 3 : Développement de stratégie d’amélioration de la productivité de la vigne.
• Projet 4 : Caractérisation moléculaire de la tolérance/résistance vis-à-vis des stresses biotiques et abiotiques chez les blés et les légumineuses.
• Projet 5: Système de production et analyse technique et économique des filières de productions animales (lait et viande). 
• Projet 6: Caractérisation et fixation des animaux de la nouvelle race synthétique INRA180. 
• Projet 7: Amélioration des systèmes alimentaires des troupeaux en intensif et semi intensif.
• Projet 8: Contribution au développement et à la gestion de la qualité des produits agroalimentaires.
• Projet 9 : Sélection de betterave à sucre et évaluation des ressources génétiques apparentées.

Orientation 3 : Développement de nouvelles niches répondant aux nouveaux contextes climatique et économique

Le contexte actuel et vraisemblablement celui pour les années encore à venir, sont caractérisés par une série d’évènement qui vont bouleverser l’agriculture mondiale. Ces évènements concernent les changements climatiques (sécheresse), la mondialisation et libéralisation du commerce international et l’augmentation des courts du pétrole. Les pays pauvres ainsi que ceux en voie de développement comme le Maroc, vont payer les frais des impacts négatifs s’ils n’entreprennent pas des mesures radicales et des politiques appropriées pour faire face aux changements escomptés. L’INRA doit ainsi se positionner à l’avant-garde et proposer des technologies adaptées à ce nouveau contexte.

La recherche de nouvelles cultures moins exigeantes en eau et intrants est une solution durable pour soutenir les agro-écosytèmes les plus vulnérables (semi-aride, oasis, montagne, etc.). Les Plantes aromatiques et médicinales, jusque là exploitée essentiellement à partir de collecte d’espèces spontanées de moins en moins disponibles, peuvent être cultivées et exploitées plus ou moins intensivement, dans les régions sus mentionnées.

Avec la nouvelle loi sur les appellations d’origine géographique, le développement des produits de terroir constituent une voie prometteuse pour le développement de plusieurs régions économiquement pauvres mais culturellement très riches. La recherche doit appuyer ce secteur en matière de qualité, transformation et de conservation. 

Deux projets seront conduits dans le cadre de cette troisième orientation du CRRA de Rabat :

• Projet 1 : Mise en place et développement d’élevages de poulet de ferme (Beldi). 
• Projet 2 : Développement des plantes aromatiques et médicinales.

Orientation 3 de recherche-développement : Valorisation des acquis de la recherche par l’assistance technique, le renforcement des capacités et le transfert de technologies pour les principales filières de la région.

• Projet 1: Valorisation des acquis de l’INRA pour les principales filières de la région : céréales, légumineuses alimentaires, olivier, élevage ovin.

 

La région Chaouia-Ourdigha a décidé de se doter d’une stratégie de développement agricole qui est conçue comme un cadre référentiel et traduit sa volonté de mobiliser ses importants atouts en explorant toutes les « niches » de progrès. Cette stratégie repose sur les deux piliers du Plan Maroc Vert en s’orientant, d’un côté, vers une agriculture performante adaptée aux règles du marché grâce aux investissements privés et de nouveaux modèles d’agrégation et, d’un autre côté, vers la lutte contre la pauvreté et l’augmentation significative des revenus des exploitants les plus fragiles. Elle devra concrétiser les objectifs suivants :
• une mise à niveau compétitif du secteur pour le rendre plus moderne, intégré au marché mondial et créant de la richesse sur toute la chaîne de valeur ;
• une prise en compte de toutes les composantes sociologiques territoriales et intégrant les objectifs de développement humain comme exigence majeure ;
• une meilleure valorisation et gestion durable des ressources naturelles : eau, sol, forêts, biodiversité ;
• une définition des politiques d’appui nécessaires : foncier, fiscalité, financement…

Les objectifs opérationnels de cette stratégie se résument comme sui : 

• se doter d’une carte des vocations agricoles de la région ; 
• rationaliser et optimiser la gestion des ressources hydriques existantes et en mobiliser de nouvelles ;
• sécuriser les droits de propriété sur les terres agricoles et favoriser la constitution d’exploitation viable et performante ;
• faire de la région une région exemplaire en terme d’intégration de la formation ; 
• développer et rationaliser le financement de l’agriculture dans la région ;
• développer les organisations professionnelles des agriculteurs et professionnaliser leur gestion ;
• améliorer significativement la productivité agricole ; 
• mettre en Å“uvre une approche volontariste et intégrée de développement rural. 

Partant de ces donnes, le CRRA de Settat, pour son PRMT 2008-2012, retient comme orientation stratégique la continuation à travailler sur le développement de variétés améliorées, développer le germoplasme notamment par l’utilisation des croisements interspécifiques et doublage d’haploïdes, développer une base de données sur les gènes de résistance pour les stresses biotiques et abiotiques, travailler davantage sur la qualité, renforcer l’outil biotechnologique dans la création variétale et collecter et évaluer les ressources génétiques des espèces importantes. 

Une partie des thèmes de recherche sera reconduite avec des modifications dans la conception et les objectifs pour les adapter à la fois au contexte et vision actuelles et répondre à certains besoins spécifiques créer par l’adoption des technologies ayant été développées. De même dans ce domaine, le Centre va s’orienter davantage sur les outils d’atténuation des effets des changements climatiques, l’agriculture de conservation, et le développement d’une recherche fondamentale en physiologies des plantes.

D’autres thèmes feront l’objet des nouvelles orientations du centre à savoir les études de paquet technologiques, la modélisation, des études de finalisation des variétés produites, des études socio-économiques, physiologiques et agronomiques pour les connaissances du milieu et des connaissances fondamentales sur la tolérance à la sécheresse, ainsi que le renforcement des outils moléculaires et autres technologies, la qualité technologique et la formation

En termes de recherche/développement, les objectifs et les missions arrêtés seront retenus. En fait, suite à l’étape de la réorganisation administrative et fonctionnelle de l’unité SRD, la priorité a été donnée au cours du PRMT actuel au renforcement des relations avec les partenaires stratégiques du centre, à la réalisation des activités de recherche en plus du développement humain du centre et la communication des résultats. Les opérations en cours seront maintenues comme la recherche des financements via les conventions, les projets de partenariat et la communication des résultats.

Ainsi, le CRRA de Settat se fixe cinq orientations opérationnelles au cours de son PRMT 2008-2012, à savoir :

1. Impact des changements climatiques en zones arides et semi-arides. 
2. Développement de stratégies de l’adaptation à la sécheresse. 
3. Diversification des systèmes de production et gestion intégrée des cultures.
4. Amélioration et conservation des ressources génétiques.
5. Organisation et renforcement des capacités des communautés locales.

Orientation 1 : Impact des changements climatiques en zones arides et semi-arides 

L’objectif de cette orientation est de constituer une base de données sur le climat et les sols des zones arides et semi-arides, de quantifier la variabilité de l’environnement et les risques de production et d’élaborer des cartes pédoclimatiques identifiant des zones homogènes. 

Cette orientation de recherche va se concrétiser à travers les projets suivants :

• Projet 1 : Développement d’outils d’aide à prise de décision et gestion des risques en agriculture 
• Projet 2 : Adaptation aux changements climatiques

Orientation 2 : Développement de stratégies de l’adaptation à la sécheresse

L’objectif de cette orientation est d’élaborer des stratégies de gestion conservatoires de l’eau et du sol, développer d’itinéraires techniques et des technologies adaptées aux conditions pédoclimatiques des zones arides et semi-arides, améliorer la productivité des sols et stabiliser la production dans ces zones, diminuer les pertes des sols par érosion et améliorer l’efficience d’utilisation de l’eau. 

Cette orientation va être abordée par sept projets de recherche : 

• Projet 1 : Amélioration de la gestion de l’eau et de sa productivité par la technologie de l’irrigation d’appoint dans les céréales et légumineuses alimentaires.
• Projet 2 : Etude des mécanismes d’adaptation aux stresses hydrique et thermique chez les céréales d’automne.
• Projet 3 : Evaluation et adaptation des techniques de l’agriculture de conservation aux conditions des zones arides et semi arides.
• Projet 4 : Gestion intégrée des ressources naturelles en agriculture pluviale.
• Projet 5 : Développement et adaptation des semoirs « zéro labour » et pulvérisateurs à injection directe.
• Projet 6 : Développement de méthodes de lutte contre les ravageurs, maladies et plantes adventices des céréales et légumineuses alimentaires
• Projet 7 : Développement de stratégies de lutte intégrée contre les maladies, ravageurs et plantes adventices dans le système céréales-légumineuses alimentaires, par la recherche participative des agriculteurs

Orientation 3 : Diversification des systèmes de production et gestion intégrée des cultures

L’objectif de cette orientation est d’augmenter la biomasse fourragère disponible aux animaux en quantité et en qualité au cours de toute l'année, de constituer des réserves de fourrage sur pied en cas de sécheresse prolongée, et de valoriser d'une manière efficiente l'eau qui est rare et à conserver le sol. 

Trois projets seront conduits dans le cadre de cette troisième orientation :

• Projet 1 : Amélioration des ressources et de la conduite alimentaires et de reproduction des ovins
• Projet 2 : Analyse de la compétitivité des principales filières de la région (céréales, légumineuses alimentaires et élevage)
• Projet 3 : Evaluation économique des technologies mises au point pour les principales filières de la région

Orientation 4 : Amélioration et conservation des ressources génétiques

L’objectif de cette orientation est de mettre au point des variétés de céréales (blé dur, triticale) et de légumineuses (pois chiche, lentille) à potentiel de production élevé et d’identifier et conserver les ressources génétiques des zones arides et semi-arides marocaines. 

Cette orientation sera concrétisée à travers huit projets :

• Projet 1 : Conservation et utilisation des ressources phytogénétiques.
• Projet 2 : Amélioration génétique du blé dur.
• Projet 3 : Amélioration génétique du blé tendre pour les zones semi arides.
• Projet 4 : Amélioration génétique de l’orge dans le sud.
• Projet 5 : Amélioration génétique du triticale.
• Projet 6 : Amélioration génétique de la lentille.
• Projet 7 : Amélioration génétique du pois chiche.
• Projet 8 : Amélioration et stabilisation des rendements du blé dur.

Orientation 5 : Organisation et renforcement des capacités des communautés locales

L’objectif de cette orientation est de développer des approches de transfert de technologie plus efficace, d’identifier des outils et des méthodes d’analyse des données des essais en milieu réel et d’instaurer un système de communication destiné aux vulgarisateurs. 

Cette orientation qui s’insère parfaitement dans la recherche-développement à travers la valorisation des acquis de la recherche par l’assistance technique, le renforcement des capacités et le transfert de technologies pour les principales filières de la région va se concrétiser par six projets :

• Projet 1 : Evaluation et développement du système « semis direct » pour différentes zones agro-écologiques.
• Projet 2 : Le caprin un produit de terroir vecteur de développement communautaire.
• Projet 3 : Gestion adaptative des parcours collectifs de la communauté Rhamna.
• Projet 4 : Renforcement de la recherche décentralisée par l’étude et l’assistance technique pour la mise en ouvre d’un programme de recherche/développement dans la commune Béni Ikhlef.
• Projet 5 : Renforcement des capacités humaines du centre et des partenaires de l’INRA dans la Chaouia, Ouardigha, Doukkala et Abda.
• Projet 6 : Valorisation des acquis de l’INRA pour les principales filières de la région. 

La région du Tadla-Azilal est caractérisée par ses richesses naturelles diversifiées avec différents écosystèmes (Montagne, irrigué et bour). Les systèmes de production y sont très diversifiés et contribuent de manière significative aux besoins du pays en produits agricoles, et par conséquent à sa sécurité alimentaire. En effet, rien que dans le périmètre irrigué, les céréales, la betterave à sucre, l’olivier, les agrumes, le maraîchage et les cultures fourragères occupent annuellement des superficies moyennes respectives de 168000, 16000, 17000, 8100, 8500 et 25000 ha, ce qui représente 5, 23, 12, 13, 6 et 9 % des superficies nationales respectivement. 

Le périmètre est également à vocation élevage contribuant ainsi de manière importante à la production nationale de lait et de viande rouge avec 175 millions de litres et 25000T respectivement soit 16 et 11 % de la production nationale. 

Cependant, il est à noter que les niveaux de productivité des différentes spéculations sont généralement en deçà de ceux obtenus au niveau de certaines exploitations pilotes et du potentiel réalisable dans les conditions de la zone.

Par ailleurs, la région de Tadla-Azilal est riche en produits de terroir tels que le caroubier, le grenadier, les plantes médicinales, le miel, le sésame etc…, souvent peu développés et nécessite d’être mieux valorisés. 

En plus, la région de Tadla-Azilal est caractérisée par des ressources en eau très importantes permettant l’irrigation de 100.000 ha environ dans la plaine de Tadla par le biais des barrages de Bin El Ouidane et Ahmed El Hansali. Bien que le système d’irrigation localisé soit en train de s’installer dans la région, il est important de mentionner que la gestion de l’eau d’irrigation est loin d’être rationnelle à cause de la prédominance de la technique traditionnelle (Robta). En plus, le pilotage du système d’irrigation goutte à goutte, tel qu’il est pratiqué, ne prend pas souvent en compte les paramètres du système sol – plante – climat. 

Dans les années à venir, l’agriculture irriguée au niveau national et celle de Tadla en particulier, aura un rôle de plus en plus important dans la participation à la sécurité alimentaire en produisant plus et mieux avec la même quantité d’eau disponible, sinon avec moins et ce en préservant l’environnement. Ainsi, la valorisation de l’eau d’irrigation est devenue un impératif et constitue un défi majeur à relever.

Tenant compte de ce potentiel ainsi que des problèmes posés à l’amélioration de la productivité agricole dans cette région, le CRRA du Tadla, après les diverses concertations en interne et en externe, se propose deux orientations pour son PRMT 2008-2012 en plus d’une orientation pour les aspects de recherche développement. Ce programme vise à développer des solutions contribuant à une gestion intégrée et efficiente de l’agriculture dans la zone d’action. 

Orientation 1 : Gestion et valorisation de l’eau d’irrigation 

Cette orientation vise particulièrement l’élaboration de techniques d’utilisation efficiente et de valorisation de l’eau d’irrigation à travers trois projets de recherche :

• Projet 1 : Pilotage de l’irrigation de l’olivier et des agrumes dans le périmètre du Tadla.
• Projet 2 : Développement de stratégie de gestion pour une meilleure efficience d’utilisation de l’eau d’irrigation par les principales cultures fourragères dans le périmètre irrigué de Tadla.
• Projet 3 : Etude de la variabilité spatiale des paramètres hydrodynamiques du sol dans le périmètre irriguée de Tadla pour une meilleure efficience de l’utilisation de l’eau.

Orientation 2 : Intensification raisonnée, diversification de la production agricole et valorisation des produits de terroir

C’est une orientation qui vise la valorisation des atouts de la région à travers des projets portant sur des technologies et des produits ciblés :

• Projet 1 : Développement de méthodes de lutte intégrée contre les principaux ravageurs et plantes adventices des cultures dans le périmètre de Tadla.
• Projet 2 : Création de la race synthétique ovine issue du croisement « D’man x Boujaâd ».
• Projet 3 : Biodiversité et relations génome-environnement chez les petits ruminants.
• Projet 4 : Elaboration de référentiel technico-économique et de technologies appropriées pour l’amélioration des produits de terroir : sésame, grenadier, caroubier et noyer.

Orientation 3 de recherche-développement : Valorisation des acquis de la recherche par l’assistance technique, le renforcement des capacités et le transfert de technologies pour les principales filières de la région 

• Projet 1 : Valorisation des acquis de l’INRA pour les principales filières de la région (agrumes, betterave à sucre, fourrages, maraîchage…)

La zone d’action du CRRA de Tanger s’étend sur plus d’un million et demi d’hectares dont 0,66 millions d’hectares de surfaces agricoles utiles. Le reste représenté par des forêts et des parcours se trouvant en particulier en zone de montagne et des hauts reliefs qui dépassent les 2000 m d’altitude. Cette entité constituée en particulier des montagnes du Rif central et occidental se caractérise par un relief accidenté, des précipitations abondantes pouvant dépasser 1000 mm par an, une agriculture traditionnelle de subsistance dominée par un élevage caprin sylvo-pastoral avec une occupation du sol à base des céréales et des plantes arboricoles dont principalement l’olivier, le figuier et l’amandier. L’importance de l’activité agricole, en particulier de l’élevage, et des pratiques agricoles non préservatrices du sol conjuguée au relief accidenté et l’abondance des précipitations sur des faciès peu perméables font de cette zone l’une des plus érodées au niveau planétaire avec plus de 200 tonnes de sol par Km² et par an. Le recours à des pratiques agricoles clémentes et le développement d’un couvert végétal dense et permanent sont les seules alternatives capables de remédier à cette situation. 

Par ailleurs, l’étendue de la zone et la multitude des entités écologiques et des systèmes de production offrent une gamme très large de produits agricoles de terroir dans les domaines de l’élevage caprin (lait, viande, fromage…), des arbres (huile d’olive, figues, amandes…) et des plantes médicinales et aromatiques (PAM : plantes séchées, huiles essentielles…) mais qui sont loin de répondre aux exigences, surtout qualitatives, pour pouvoir rester compétitifs dans le nouveau contexte commercial de libre échange et d’ouverture des frontières. La valorisation de ces produits passe inéluctablement par l’instauration de normes qualitatives capables de garantir la rentabilité, la viabilité et la durabilité de ces productions.

L’analyse des potentialités et des contraintes de cette zone et leur superposition avec les acquis de recherche dans la zone, montrent la nécessité d’entamer plusieurs axes et thèmes de recherche et de recherche développement indispensables pour le développement durable de ces zones fragiles. Il s’agit en premier lieu de la conservation du sol et la préservation de l’environnement par l’utilisation de techniques de production non destructives de l’environnement, le développement de la productivité des systèmes d’élevage caprin et bovin par l’amélioration de la technicité des éleveurs et le développement du savoir et du savoir faire local, la valorisation et la promotion des produits de terroir d’intérêt dans la région (fruits, produits d’élevage, PAM) et enfin la préservation et la diversification de la biodiversité des espèces arboricoles et des plantes aromatiques et médicinales par des actions de réhabilitation des anciennes plantations, de conservation et de diversification du germoplasme arboricole et des essences floristiques de la zone .

Le PRMT 2008-2012 a été présenté au cours des réunions de formulation et d’élaboration du Plan Agricole Régional (PAR) de la Région Tanger Tétouan. En effet, parmi les projets inclus dans ce PAR, cinq projets on été retenus. Par conséquent, les enjeux actuels et futurs ont été pris en considération dans la finalisation du PRMT. 

Pour ce faire, le CRRA de Tanger a retenu trois principales orientations de recherche qui ont été fixées en concertation avec ses partenaires : 

Orientation 1 : Amélioration des performances et de la durabilité de la filière caprine dans le Nord

L’importance socio-économique du cheptel caprin dans la région du nord du Maroc en fait une voie incontournable d'amélioration des conditions de vie des éleveurs. L’aptitude laitière des caprins locaux et le savoir faire de la population rurale locale en matière de production et de valorisation du lait de chèvre ont motivé les autorités publiques marocaines à retenir la production laitière comme option stratégique pour le développement de l’élevage caprin dans le Nord du pays.

Cependant, les mesures entreprises n’ont pas eu les résultats escomptés. La filière laitière peine à se mettre en place et l’élevage caprin dans la région demeure largement un élevage de subsistance dont l’objectif principal est la production de viande. Actuellement, les productions caprines dans la région sont ne dépassent pas 12600 tonnes de lait et 2500 tonnes de viandes par an. 

En effet l’analyse intégrée des résultats obtenus lors du PRMT 05-08, des publications scientifiques et de la nouvelle stratégie de développement du secteur retenu par MAPM, nous oriente vers plusieurs thématiques qui s’avèrent prioritaires. Il s’agit de l’amélioration et la préservation de notre patrimoine génétique locale, l’élaboration de nouvelles techniques de reproduction adaptées aux caprins locaux, l’amélioration du profil alimentaire des troupeaux caprin, la préservation des ressources naturelles par une meilleure utilisation des ressources pastorales et la diversification et l’amélioration de la qualité des produits caprins.

Cette orientation est déclinée à travers le projet suivant :

• Projet 1 : Amélioration de la productivité et de la durabilité des systèmes de productions caprins dans le nord du Maroc.

Orientation 2 : Intensification et diversification des systèmes de production en irrigué

Le périmètre bénéficie d’importantes potentialités agricoles. Cependant, l’analyse du rapport acquis/richesses montre un bilan de développement très en dessous des potentiels intrinsèques de ce périmètre. Les recherches effectuées en phase 2005-2008 ont permis de décrire les systèmes de production en irrigué en terme de productivité et de constats environnementaux. 

Cependant, d’autres chantiers de recherche restent à prospecter pour la phase 2008-12 pour répondre de façon plus pragmatiques aux doléances des partenaires, principalement l’ORMVAL et les organismes de développement et d’encadrement des agriculteurs dans le bassin du Loukkos. 

Cette deuxième orientation du PRMT 2009-12 vient en support aux efforts déployés dans la zone pour améliorer les productions par introduction de nouvelles variétés, rationaliser l’utilisation de l’eau et des pesticides pour mieux préserver les ressources en eau et s’inscrit dans la stratégie nationale du Plan Maroc vert qui insiste sur la mobilisation des potentiels tout en répondant aux standards internationaux pour dupliquer les succès.

Cette orientation va se concrétiser par le projet suivant :

• Projet 1 : Amélioration, intensification et valorisation de la production agricole dans la région du Nord 

Orientation 3 : Développement des filières agricoles et promotion des produits de terroir de montagne

Cette orientation s’insère parfaitement dans le cadre de recherche-développement. Elle a pour objectif la valorisation des acquis de la recherche par l’assistance technique, le renforcement des capacités et le transfert de technologies pour les principales filières de la région. Elle va être concrétisée par le projet suivant :

• Projet 1 : Développement des cultures fourragères et des élevages caprin et bovin laitiers dans le nord du Maroc : Capitalisation des acquis de recherche 

Afin de partir d’une base objective pour la formulation des objectifs et des orientations de ses programmes de recherche, de tenir compte du caractère pluriannuel des contraintes et des solutions à imaginer et de la nécessité de répondre à une demande réelle des besoins régionaux en recherche, l’INRA a tenu à faire participer les utilisateurs de ses résultats et ses partenaires dans la programmation de sa recherche à moyen terme (campagnes agricoles de 2005-2006 à 2007-2008).

Pour ce faire, une série de conférences et d’exposés ont été donnés au profit des cadres de l’INRA par Messieurs le Secrétaire général, le Président du Conseil général pour le développement agricole et les directeurs centraux du Département de l’agriculture. De même, des ateliers régionaux ont été organisés au niveau des zones d’action des dix centres régionaux de la recherche agronomique (CRRA), représentant des agro écosystèmes contrastés, afin de collecter les besoins en recherche mais aussi de sonder les réactions des acteurs concernés par les activités et les résultats de l’INRA.

Ont été conviés à ces ateliers, au niveau de chaque zone, des producteurs, des agents de développement, des représentants des organisations professionnelles et des établissements d’enseignement supérieur ainsi que des représentants des structures centrales du Département de l’agriculture. Le format général a consisté en une présentation par les structures de développement des contraintes et atouts de des agro-systèmes en question, des acquis de la recherche ayant une pertinence pour ces agro écosystèmes, et ce, pour faire une analyse du déficit en matière de recherche. Dans une deuxième étape, des sous ateliers ont été organisés par grande problématique combinant produits et agro-systèmes. Ainsi, une première esquisse des orientations de recherche a été formulée par zone d’action de chacun des CRRA. 

Par la suite, un processus itératif (associant CRRA et INRA centrale) a été engagé afin d’opérer un ajustement entre la demande et les ressources disponibles à l’INRA (notamment humaines), prendre en considération le positionnement stratégique de l’Institut, intégrer les opportunités offertes, valoriser les points forts et tenir compte de la complémentarité entre les différents centres régionaux de l’INRA. Suite à cet exercice, les orientations prioritaires par CRRA ont été finalisées. Ces priorités ont été alors déclinées en projets de recherche assortis d’un budget et des allocations en temps de chercheurs nécessaires. Ainsi, une première validation des projets a été faite au niveau régional et suivie par une deuxième au niveau national. 

La gestion par projet a été ainsi retenue comme élément structurant de cette programmation. A travers cette organisation, il a été visé l’intégration des activités et des disciplines scientifiques autour d’une problématique commune en gardant une certaine visibilité au niveau de la programmation des moyens et des résultats à atteindre ainsi que du processus d’évaluation.

Le 31 mai 2005, les orientations et les projets de recherche retenus pour le PRMT 2005-2008 (Annexes 1 et 2) ont été présentés au Comité Technique qui les a analysés, réajustés et validés. 

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