Les projets d’irrigation locale destinés à des cultures d’avocatiers, de pastèques rouges ou à de nouvelles plantations d’agrumes ne seront plus subventionnés par le ministère de l’Agriculture.

Les cultures d’avocatiers, de pastèques rouges, ainsi que les nouvelles plantations d’agrumes ne sont plus éligibles à la subvention des projets d’irrigation locale. Cette nouvelle décision sera appliquée aux projets d’irrigation locale concernés pour lesquels les dossiers de demande des autorisations préalables ont été déposés à partir du 11 juillet 2022.

Officialisée le 22 septembre 2022 par une signature conjointe du ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, la nouvelle orientation stratégique s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la « décision fixant les modalités d’octroi de la subvention financière de l’État pour l’aménagement hydro-agricole dans les exploitations agricoles », qui avait été par ailleurs préalablement signée, le 18 mai 2022, avec le ministère de l’Intérieur.

CARTOGRAPHIE

Mieux investir grâce aux cartes de vocation agricole des terres

Le Programme National d’élaboration des Cartes de Vocation Agricole des Terres (PNCVAT), piloté par le ministère de l’Agriculture, est coordonné depuis 1988 par l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) avec des partenaires institutionnels sur toutes les zones agricoles Bour (pluviales) du pays.

Actuellement, le programme a réalisé près de 6 millions d’hectares de cartes pour les zones d’agriculture pluviale, dites Bour, soit environ deux tiers de la superficie cultivée du Royaume. « Ces cartes donnent une évaluation agronomique fine de l’aptitude des terres à être cultivées durablement, par un certain nombre de spéculations importantes au Maroc, aux échelles locale et régionale », souligne l’INRA dans son site officiel. Ces cartes permettent ainsi d’identifier des bassins de production homogènes des principales filières agricoles et d’orienter les investisseurs vers les zones et les filières adaptées.

«Elles permettent par ailleurs d’orienter les politiques publiques d’appui au secteur agricole dont, notamment, la modulation des subventions à accorder aux agriculteurs et aux investisseurs choisissant d’utiliser les terres selon leurs vocations. Les Cartes de Vocation Agricole des Terres offrent également une vue prospective sur les défis de l’agriculture de demain, sur sa vulnérabilité face aux risques climatiques, en général, et aux changements climatiques, en particulier », précise l’INRA.

À noter qu’à ce jour, la conformité des investissements agricoles vis-à-vis de ce référentiel n’est pas encore une condition obligatoire.
 

Source : lopinion.ma (Edition Electronique du 03/10/2022)