Lors d’une rencontre en marge de la 57e édition du Festival international de la rose à parfum organisée à Tinghir, les différents intervenants ont mis l’accent sur les moyens à même de développer cette culture qui joue un rôle majeur dans la promotion de cette région du Royaume.

Les participants à une conférence organisée samedi, à Kelâat M’Gouna (province de Tinghir) dans le cadre de la 57e édition du Festival international de la rose à parfum, ont souligné que la valorisation de la rose à parfum est de nature à contribuer à promouvoir le secteur, qui peut représenter un véritable levier de développement local. Lors de cette rencontre, les différents intervenants ont mis l’accent sur les moyens à même de développer la production de la rose à parfum dans cette région du Royaume.
Le chef du service de production végétale à l’Office régional de mise en valeur agricole d’Ouarzazate, Abdellah Abdellaoui, a relevé l’importance de cette conférence, qui met en exergue les principales réalisations du Plan Maroc vert (PMV) au niveau de la filière de la rose à parfum.
Dans ce sens, il a indiqué que plusieurs projets importants ont été réalisés à Kelâat M’Gouna, dont la réhabilitation de 7 km de seguias, la création de la Maison de la rose à parfum à Kelâat M’Gouna et le soutien de 14 unités de valorisation de la rose à parfum relevant de plusieurs coopératives de la région. Le chercheur et chef de service de la recherche et développement au domaine expérimental relevant de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), Lotfi Youness, a fait observer, pour sa part, que cette conférence, organisée par l’INRA, vise à jeter la lumière sur les récentes nouveautés relatives à la rose à parfum et les moyens à même de développer cette filière.
Les exposés de responsables de l’INRA, de l’Office régional du conseil agricole, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et l’Office régional de mise en valeur agricole, ont été focalisés sur les techniques de séchage et de distillation de ce produit afin de faciliter les opérations de valorisation de la rose à parfum. 
Placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et organisé sur le thème «La rose à parfum, un levier fort d’emploi et de la dynamique économique locale», le Salon de la rose est un événement annuel destiné à mettre en valeur la Rose à parfum qui caractérise Kelâat M’Gouna et qui contribue au développement de la région en revitalisant son économie et en mettant en valeur les potentialités dont elle jouit. 
Cette édition prévoit une série d’activités, notamment des séminaires scientifiques et des tables rondes organisés par des chercheurs, universitaires et professionnels autour de divers sujets inhérents aux perspectives de développement de la filière de la rose à parfum.
Le festival propose également diverses activités culturelles et artistiques mettant en valeur le patrimoine immatériel et humain de la région. Comme à l’accoutumée, un carnaval aux couleurs de la rose sera organisé en marge de l’élection de «la Reine de la rose 2019».

Production annuelle de 3.350 tonnes 
La production de roses fraîches au Maroc a connu une amélioration palpable, en passant d’une moyenne de 2.500 tonnes (t) par an avant le lancement du Plan Maroc vert (2003-2007) à 3.350 t/an lors de la période 2015-2018. «En 2012, un contrat-programme a été signé entre le gouvernement et l’interprofession, grâce auquel les indicateurs de la filière ont connu une amélioration palpable. La production est ainsi passée d’une moyenne de 2.500 t/an avant le lancement du Plan Maroc vert (2003-2007) à 3.350 t/an de roses fraîches lors de la période 2015-2018», a indiqué le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, à l’occasion de la 57e édition du Festival de la rose, initiée, du 24 au 28 avril, sur le thème «La rose à parfum, un levier fort pour l’emploi et la dynamique économique locale». Et de relever que le rendement est passé de 3 t/ha à 4 t/ha pour les mêmes périodes, soit une amélioration de 30%.
Dans son communiqué, le ministère a aussi souligné que le Plan Maroc vert accorde une grande importance à la promotion et au développement des produits du terroir, ajoutant que le développement de la filière de la rose s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement des produits de terroir lancée en 2012.
La filière est en train de franchir un pas important sur la voie de sa structuration, a expliqué la même source, faisant savoir que la Fédération interprofessionnelle marocaine de la rose à parfum (Fimarose) est en cours de restructuration.
«Constituée de producteurs, de transformateurs et de commerçants, elle permettra de créer un cadre d’échange, de concertation et de coordination permanent entre les différents intervenants de la filière», a noté la même source.
Selon le ministère, la superficie plantée en roses au Maroc est de 880 ha, alors que la production affiche une moyenne de 3.200 tonnes de roses fraîches par an, ce qui place le Royaume au troisième rang parmi les producteurs mondiaux de la rose à parfum après la Bulgarie et la Turquie.

Source: LeMatin.ma édition éléctronique du 29/04/2019