Les enjeux et défis à relever par l’Agriculture Biologique sont au centre des débats, à Marrakech, à l’occasion de la Première Conférence UE-Nord Africaine sur l’agriculture biologique « EU/North-African Conference on Organic Agriculture » (EU-NACOA), qui se tient les 11 et 12 novembre, sous le thème « Bridging the Gap, empowering Organic Africa ».

Initiée par l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) avec le concours de la Société Internationale de Recherche pour l’Agriculture Biologique (International Society of Organic Farming Research/ISOFAR), et en collaboration notamment avec le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguérir, l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de la Filière Bio (FIMABIO), l'African Organic Network (AfrONet), ainsi que d’autres partenaires, cette Conférence connaît la participation de nombreux acteurs et experts marocains, européens et africains pionniers dans ce domaine à l’échelle mondiale.

Ce conclave, dont les débats s’articuleront autour des solutions et pratiques culturales et d’élevage soucieuses du respect des équilibres naturels et de l’environnement, réunit divers intervenants dans le domaine de l’agriculture biologique, afin d’identifier les moyens de réduire l’écart actuel entre l’Afrique et l’Europe dans ce domaine.

Cette rencontre se veut ainsi un espace privilégié de discussions et de débats, qui offre des opportunités de collaboration et d’échange d’expériences aussi bien aux experts qu’aux chercheurs, producteurs et décideurs africains et européens, spécialisés dans l’agriculture biologique.

Elle s’assigne aussi pour objectifs de promouvoir la coopération entre les acteurs de l’agriculture biologique en Afrique et dans de nombreux pays sur le plan multilatéral afin de renforcer les capacités en la matière, et de rassembler les compétences scientifiques d’Europe et d’Afrique pour fournir des solutions durables et ce, en travaillant aussi bien sur le plan pratique que théorique.

Elle vise, entre autres, à réunir des scientifiques de haut niveau des deux Continents en vue de débattre, entre autres, des questions relatives aux intrants biologiques, à l’innovation, au financement de la recherche biologique et de formuler des recommandations à l’adresse des organismes de certification et de réglementation compétents, ainsi qu’à aborder et à mettre en relief le potentiel africain pour favoriser le développement de l’agriculture biologique traditionnelle en termes de diversité génétique, agro-climatique et socioculturelle.

S’exprimant à cette occasion, le directeur général de l’INRA, Faouzi Bekkaoui, a souligné l’importance de l’organisation de cette Conférence autour de l’agriculture biologique, avec pour but de renforcer et développer cette filière du secteur agricole et de discuter des défis à relever pour améliorer ce domaine dans les différents pays, notamment au Maroc.

Relevant que l’agriculture biologique est « très peu utilisée » dans le Royaume, M. Bekkaoui a affirmé que c’est un domaine qui peut fortement contribuer à la durabilité de l’agriculture.

Source: Int.ma (Edition Electronique du 11/11/2019)

Voir aussi: levert.ma (Edition Electronique du 12/11/2019), Agriculture du maghreb (N°123 Nov 2019, pp.11-13)