Il génère un gain de 618 DH pour la variété Najda du palmier dattier

Les résultats d'une étude de l’Institut sur «l’impact de la recherche»

Elle était très attendue. Désormais, elle est disponible. L'étude sur «L’impact de la recherche agricole de l’INRA» a été récemment publiée dans un livre de près de 90 pages (l’étude intégrale est disponible sur le site web de l’Institut: www.inra.org.ma).  Il s’agit d’une «rétrospective des retombées de la recherche et de son impact agricole depuis plus de quatre décennies…».

Pour le directeur de l’Institut, cette étude peut «beaucoup aider dans l’amélioration et la modernisation de la recherche agronomique». Selon lui, «il est de notre devoir de valoriser, exploiter et communiquer sur les résultats de cette importante étude pour promouvoir la recherche et sensibiliser davantage les pouvoirs publics, le privé et les organisations nationales et internationales dans le cadre de collaborations fructueuses, de l’importance d’investir dans la recherche, dont la rentabilité n’est plus à démontrer».

Les conclusions de cette étude sont édifiantes à plus d’un égard. De plus, pour plus de visibilité et de pertinence, l’impact des technologies a été évalué en termes économiques pour ces secteurs. Cela à travers le calcul des taux de rentabilité interne et des ratios bénéfices/coûts.

Les résultats ont permis de démontrer qu’un DH investi dans la recherche rapporte 34 DH pour le blé dur et 52 DH pour le blé tendre pour ne citer, en premier, que ces deux céréales qui sont les plus cultivées par les agriculteurs marocains. Un DH investi peut également rapporter 67 DH pour les variétés Ménara et Haouzia de l’olivier ou encore 618 DH pour la variété Najda du palmier dattier.

La réalisation de cette étude s’est distinguée par son caractère interactif, participatif et itératif, est-il expliqué. Le principe directeur retenu est que l’activité de recherche se solde généralement par des produits dont l’utilisation induit des effets qui génèrent des impacts.

Ainsi, l’utilisation par les agriculteurs d’une nouvelle variété de blé dur à haut rendement et résistante aux maladies se traduit par une augmentation de production au champ et une utilisation réduite des insecticides. Conséquence première: la génération d’une série d’impacts allant de l’amélioration du revenu de l’agriculteur à la réduction de la pauvreté du ménage, sans oublier une meilleure protection de l’environnement.

L’équipe de chercheurs ayant mené cette étude sur l’impact s’est fixé comme objectifs globaux de «réitérer l’utilité vitale et le caractère stratégique de la recherche agronomique pour la société marocaine» et de «sensibiliser les décideurs politiques et les bailleurs de fonds quant à l’intérêt d’investir davantage dans la recherche…».

Par Jamal Eddine HERRADI

Source:  L'economiste.com (Edition Electronique du 22/08/2019)