La sélection d'un porte greffe (PG) autochtone d'amandier performant, capable de tolérer la sécheresse et de donner des rendements intéressants en culture pluviale, devient une nécessité agronomique pour développer cette culture dans des régions fragilisées par l'aridité climatique. L'évaluation de 12 populations d'amandier amer et 4 d'amandier doux entant que porte-greffe à multiplication par semis, précédemment prospectées dans un germoplasme local a été entreprise sur cinq années consécutives. Les mesures effectuées sur la variété de base Marcona greffée sur ces porte-greffes, ont porté sur le déroulement des stades phénologiques, la croissance végétative, les relations hydriques de l'arbre avec son environnement, le rendement et les caractéristiques pomologiques des fruits. Les résultats obtenus ont montré que le débourrement, la floraison et les dates de chut des feuilles n'ont pas été influencés par la nature du porte-greffe. Les PG vigoureux ont induit une section du tronc plus importante (131 cm2 avec le génotype 011) et un allongement moyen annuel de la pousse de 46 cm. Les surfaces foliaires les plus élevées (12 cm2) ont été attribuées aux PG vigoureux. Le potentiel hydrique foliaire a différé selon les PG et les valeurs minimales ont atteint le seuil d'une plante xérophyte (-4MPa). Les PG de faible vigueur ont exprimé des taux importants de mortalité liée à leur sensibilité à la sécheresse. Les rendements les plus élevés ont été obtenus avec les PG d'amandier amer, US (8,4 kg d'amande en coque par arbre) et le PG AT8 (7,4 kg/arbre) soit une efficience respective de rendement de 81 el 61 gr/ cm2. Le poids des amandes et des amandons ainsi que le rendement au concassage (23%) ont été plus importants chez les porte-greffes vigoureux. Le branchement et la profondeur du système racinaire seront explorés.
Vous ĂŞtes ici
Cinquante cinq écotypes marocains de melon (Cucumis melo L.), provenant de 4 localités différentes (Saïs - Meknès, Doukkala - El Jadida, Haouz-Marrakech et Massa -Tiznit), ont été évalués, au printemps 1994 au plein champ et en hiver 1995 sous-serre, au Domaine Expérimental Melk Zhar, dans le but d’étudier les liaisons existantes entre différents caractères morphologiques et de regrouper les écotypes en groupes de ressemblances. Les résultats obtenus, sous-serre et plein champ, ont montré que la précocité de floraison, la précocité de maturité et la durée floraison-maturité sont très fortement corrélées entre elles. Excepté la couleur de la graine, les autres caractères ne sont pas révélateurs de la précocité. Les graines de couleurs claires: blanche et jaune claire correspondent généralement aux écotypes tardifs. Le poids et les dimensions du fruit (longueur, diamètre et diamètre du creux), le poids des graines par fruit et le poids de mille grains ont montré des corrélations positives très hautement significatives entre eux. La taille de la graine (PMG) est un bon indicateur de la taille du fruit (r= 0,766*** au plein champ et r= 0,796*** sous-serre). Quant à la teneur en sucre, elle est pratiquement indépendante génétiquement des autres caractères. L’analyse en composantes principales a permis de grouper les écotypes en plusieurs groupes de ressemblances. Cependant, l’origine géographique n’est pas corrélée avec les caractères étudiés excepté avec la résistance aux maladies au plein champ. La diversité génétique n’est probablement pas liée à la région de culture. Il semble ainsi exister un brassage génétique dû à l’introduction de semences à partir des régions voisines.
L'effet de la solarisation, du metam sodium et de la combinaison des deux, sur les champignons telluriques en général et les Fusarium spp. en particulier a été étudié en milieu réel. A 40 cm de profondeur tous les traitements ont éliminé plus de 80% de la flore fongique totale et 90% des germes de Fusarium spp. Dans la couche 40-60 cm, la combinaison de la solarisation et du Metam sodium à doses réduites s'est montrée la plus efficace.
Nous avons réalisé ce travail dans l’objectif d’étudier le phénomène d’adsorption-désorption du carbofuran par un sol argileux du périmètre du Loukkos. L’adsorption a été évaluée en conditions de laboratoire, à l’aide de la molécule uniformément marquée au ’t sur le noyau aromatique. Le phénomène a été apprécié par une cinétique d’absorption, une isotherme d’adsorption et une isotherme de désorption. Dans les conditions d’étude adoptées, le temps d’équilibre, pour observer 95 pour cent de produit adsorbé, est de 8h. A cette adsorption rapide fait suite une adsorption lente qui se poursuit pendant plusieurs heures. L’isotherme d’adsorption est décrite par l’équation de Freundlich avec un coefficient d’adsorption Kf = 2.73 et une constante d’affinité nf= 0.90. Enfin la désorption de l’insecticide est relativement moins aisée 68 pour cent est désorbée après 4 désorptions successives et le phénomène d’hystérésis est relativement marqué montrant ainsi qu’une partie des résidus reste adsorbée au sol après le processus de désorption, et par suite ne présentant pas de risque potentiel de contamination des eaux souterraines. Mais d’un autre coté, la présence de cette partie immobilisée, peut ainsi présenter un risque de pollution de l’environnement à cause de sa présence dans le sol pendant une période indéterminée même après le processus de désorption.
L'évaluation de clones locaux d'abricotier issus de prospections effectuées dans la région de Zagoura sur la base du caractère d'autocompatibilité revêt une grande importance pour l'exploitation de ce matériel végétal. Six clones ont été autopollonisés par ensachage et interpollinisés manuellement pour déterminer la compatibilité pollinique par le test de croissance des tubes polliniques dans les styles et par les taux de nouaison obtenus sur les arbres. Les clones testés sont autocompatibles et aucun groupe d'inter-incompatibilité n 'a été décelé sur les 12 croisements testés. Le caractère d'autocompatibilité serait dominant chez l'abricotier local.
La callogenèse et l’embryogenèse somatique offrent de nombreuses perspectives pour les programmes d’amélioration génétique des variétés d’agrumes polyembryonées via la mutagenèse, la fusion somatique et la transformation génétique. Cette étude a été conduite au laboratoire de l’INRA EIMenzeh (Maroc) en collaboration avec le ClRAD-FLHOR, et elle s’est focalisée sur la maŒtrise de l’induction des cals embryogènes chez les mandariniers. L’influence du génotype, la composition hormonale du milieu de culture in vitro et de la date de prélèvement des ovules ont été analysée. Les ovules de 4 variétés de mandarinier (Mureau, Crava, Lee et Nadorcott) ont été prélevés durant 7 semaines après l’anthèse et mis en culture sur 4 milieux différents : MT (Murashig et Tuker ,1969), MT + 1 mg LI kinétine, MT + 1 mg L1 BAP et MT + 0.5 mg L-1 BAP + 1 mg L-1 2,4-D. Les expérimentations réalisées mettent en évidence un effèt marqué du génotype sur l’induction de cals embryogènes. Parmi les 4 milieux de culture testés, le milieu MT+ 1 mg L-1 de kénitine a donné les meilleurs résultats pour l’induction de cals embryogènes friables. Le milieu MT + 0.5 mg L-1 BAP + 1 mg L-l 2, 4-D a induit la formation de cals compacts non embryogènes. La meilleure période de prélèvements des ovules pour l’induction des cals friables est de 5 semaines après l’anthèse. L’induction de l’embryogenèse somatique est obtenue sur un milieu MT sans hormones. Pour la régénération de plantules, le milieu favorable est celui de MT sans phytohormones ou additionné de 1 mg L1 ANA et 4 mg L-1 charbon actif.
Etude traitant de la sélection des lignées adaptées et stables de blé rendre (Triticum aestivum) Quatre paramètres de stabilité ont été utilisés (bi, S Pi et Wi) pour estimer la stabilité et l’adaptation des lignées. Vingt quatre lignées avancées de blé ont été testées durant les campagnes agricoles 1992 -93 et 1993-94 dans six locations avec différentes conditions édapho-climatiques. Durant la campagne agricole 1992-93, une sécheresse sévère a eu lieu dans les domaines de Douyet, Jemâa Shaim et Sidi El Aidi. Après quoi, chaque combinaison du site x année est considérée comme un environnement et les données sont analysées sur un total de 9 environnements. L’analyse de la variance a montré un effet hautement significatif pour l’environnement (E), le génotype (G) et l’interaction (G L ’interaction est de type qualitative à cause du changement de classement des lignées d’un environnement à un autre. Tous les coefficients de régression (bi) et la déviation par rapport à la ligne de régression (S sont différents de zéro. Trois lignées (# 1, 4 et 18) ont montré un coefficient de régression significativement différent de l’unité, ceci suggère que ces dernières lignées répondent plus à des environnements favorables qu’à des environnements défavorables, Ces lignées ont été classées comme non stables. Considérant conjointement l’écovalence (Wi), le coefficient de régression (bi) et l’indice de supériorité (Pi), les lignées qui peuvent être retenues sont de 2, 6, 7, 10, 13, et 22, Ces lignées ont montré une large adaptation et elles sont stables. L’analyse en cluster a montré que le groupement tend à combiner le croisement I nom et le rendement potentiel. Il est aussi important de noter que les variétés Achtar et Jouda, utilisées comme témoins, se classent comme stables avec une large adaptation.
Peu d'information est disponible sur les niveaux de production des caprins locaux du nord du Maroc, cependant, ['utilisation de la chèvre locale, adaptée aux conditions de la région et réputée pour son potentiel laitier, est une option qui devrait être envisagée comme voie complémentaire à l'introduction de la génétique exotique pour le développement de la filière laitière dans la région. Dans ce contexte, le présent travail a pour objectif d'évaluer les performances de reproduction, de croissance des jeunes et de production laitière de la chèvre locale du nord du Maroc en conduite intensive. Les données ont été collectées durant les années 2005 et 2006 au domaine expérimental de Boukhalef rattaché au Centre Régional de la Recherche Agronomique de Tanger relavant de l'Institut National de la Recherche Agronomique. L'analyse des données a montré que les taux de fertilité et de prolificité moyens sont respectivement de 72 % et 149 %. Les poids de portée à la naissance et au sevrage sont respectivement de 3,5 kg et 14.1 kg. Le poids moyen des chevreaux à la naissance, 30 jours et 70 jours sont respectivement de 2,4, 6,3 et 10,1 kg. La vitesse de croissance moyenne est estimée à 123 g/j de 10 à 30 jours et de 97 g/j de 30 à 70 jours. La production laitière par chèvre et par an est estimée à 202 kg pour une durée de lactation de 179 jours. La production laitière des chèvres multipares est plus élevée que celle des primipares (P0,05), cependant cette production n'est pas affectée par la taille de la portée (P0,05). Les teneurs moyennes en matière sèche, matière grasse, protéine et lactose du lait sont respectivement de 13,3, 3,5, 3,7 et 3,3 %. Ces valeurs augmentent avec l'avancement de la lactation. L'application des normes d'hygiène au moment de la traite permet de produire un lait de qualité hygiénique élevée puisque 95 % des échantillons du lait analysés présentent une charge bactérienne inférieure aux normes des différentes flores analysées. La présente étude a permis de conclure que compte tenu de ses potentialités de production et d'adaptation à l'environnement où elle évolue, la chèvre locale du nord du Maroc présente des atouts pour le développement de la production laitière caprine.
Le colza (Brassica napus L.) est une espèce oléagineuse appartenant à la famille des Brassica ceae. C’est un amphidiploïde à 2n = 38 chromosomes, provenant de l’hybridation naturelle entre le chou et la navette. C’est une plante partiellement allogame dont le taux de fécondation croisée peut atteindre 30 pour cent en absence de gènes d’auto incompatibilité. En tant que culture, le colza possède des potentialités intéressantes et une adaptation étendue à diverses zones à travers le monde due notamment à l’existence de deux types distincts, un type d’hiver et un autre de printemps. L’amélioration d’un certain nombre de caractères économiquement importants passe par l’existence d’une certaine variabilité génétique chez cette espèce. Néanmoins, le sélectionneur doit chercher, dans des cas particuliers, cette variabilité chez des espèces apparentées. Les objectifs et critères de sélection concernent, en général, le rendement en grain, la teneur en huile et en protéines, la qualité de l’huile, la résistance aux maladies, la résistance aux herbicides, etc. Cependant, ces objectifs peuvent être plus spécifiques à un pays ou à une région donnée. Les méthodes de sélection suivies sont différentes conduisant ainsi à la mise au point de types variétaux distincts, à savoir des lignées pures, des variétés populations, des synthétiques, des hybrides, etc. Par ailleurs, le colza est une plante modèle pour l’application du domaine de la biotechnologie, surtout ce qui se rapporte à la culture des anthères ou microspores et à la fusion de protoplastes. Au Maroc, le colza est appelé à jouer, à côté du tournesol un rôle important dans la sécurisation en matière d’huiles alimentaires. Aussi, le principal objectif du programme d’amélioration du colza consiste-t-il à diversifier et à développer un matériel génétique productif et adapté. Les critères de sélection portent, essentiellement, sur le rendement en grain et la teneur en huile. La stratégie jugée efficace pour l’amélioration des populations de colza, à long terme, réside dans l’adoption d’une sélection récurrente dans le but d’accumuler, d’une part, un pool génique favorable et de permettre, d’autre part, de préserver la variabilité intra population qui serait à l’origine d’un progrès génétique continu. A court terme, un schéma de sélection afin de développer des variétés synthétiques a été proposé. Ce type variétal serait adapté aux conditions marocaines comme il permettra, sans doute, d’exploiter une partie de l’hétérosis, phénomène considérable chez le colza.
Pages
- « premier
- ‹ précédent
- …
- 4
- 5
- 6
- 7
- 8
- 9
- 10
- 11
- 12
- …
- suivant ›
- dernier »