La production de semences de 61 espèces adventices (53 dicotylédones, 7 Poaceae annuelles et une Liliaceae vivace) collectées dans 93 champs de céréales d’automne a été étudiée dans les provinces de Settat, El Jadida et Safi au Maroc. Les plantes ont été récoltées en mai 1991 au stade maturité du blé dur, du blé tendre et d’orge, et le nombre de semences par plante a été compté. Six espèces ont produit entre 1000 et 2000 semences par plante, 12 espèces ont eu entre 500 et 1000 semences/plante. Ce nombre a été de 100 à 500 pour 26 espèces et moins de 100 semences/plante pour 17 espèces dans au moins une des 3 cultures. Les six espèces les plus productives (1000 à 2000 semences/plante dans au moins une culture) sont Ammi majus, Astragalus hamosus, Glaucium corniculatum, Rumex pulcher, Sinapis alba et S. arvensis. Dix Fabaceae ont produit moins de 100 semences/plante. Toute stratégie de désherbage de long terme doit viser la réduction de la production des semences des adventices.
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La confirmation de la présence du virus ’’Faba Bean Necrotic Yellows (FBNYV)’’ et l’étude de sa distribution au Maroc sont les objectifs principaux de la présente étude. Les résultats des prospections réalisées pendant les campagnes agricoles 1996/97 et 1997/98 ont démontré une large distribution des symptômes de la jaunisse de la fève dans toutes les régions prospectées. Toutefois, les analyses sérologiques et biologiques des échantillons prélevés dans ces régions ont prouvé que le jaunissement, l’enroulement, le durcissement des feuilles et le rabougrissement des plantes ne sont pas dus uniquement à la présence de FBNYV. En effet, les deux virus FBNYV et celui de l’enroulement des feuilles de la fève (BLRV) ont été détectés, respectivement dans 21 et 64 des 420 échantillons analysés. Malgré la présence de FBNYV dans toutes les zones visitées, la région du Moyen Atlas a été la plus infestée et constitue un foyer important de ce virus au Maroc.
La transmission du virus de la jaunisse nécrotique de la fève (FBNYV) a été réalisée par les trois espèces de pucerons se nourrissant sur fève au Maroc, à savoir : Aphis fabae Scopoli, Aphis craccivora Koch et Acyrthosiphon pisum Harris. Les espèces A. fabae et A. craccivora ont été les plus efficaces dans la transmission des isolats marocains de FBNYV. Les pucerons appartenant à ces deux espèces sont présents dans toutes les régions visitées o— ils peuvent jouer un rôle important dans la dissémination du FBNYV au Maroc. La recherche d’hôtes naturels parmi les adventices associées à la culture de la fève a permis l’identification de FBNYV dans les espèces Trifolium sp., Astragalus boeticus L. et Vicia sativa. Elles sont alors des sources naturelles de ce virus au Maroc.
L’introduction de nouvelles variétés de colza (00), Brassica napus var. Oleifera, exemptes d’acide érucique et à faible teneur glucosinolates, a suscité de la part de nombreux agriculteurs un certain vif intérêt pour cette oléagineuse dans la région du Saïs, puisque les surfaces emblavées sont passées de 630 ha en 1987 à 1240 ha en 1994, soit un accroissement de 100 environ. Cette extension rapide des surfaces de colza s’est accompagnée malheureusement d’une multiplication de certains ravageurs dont notamment le groupe Baris constitué essentiellement de deux espèces : B. coerulescens et B. quadraticollis qui, par le biais de leurs larves provoquant des galeries racinaires, sont responsables des pertes de rendement surtout en cas de pullulation précoce. Des observations au champ et en conditions contrôlées, réalisées sur ces deux espèces au cours de la campagne 1994-95, ont permis d’apporter des informations de base très utiles sur leur biologie, leur comportement ainsi que sur leur nuisibilité respectives vis-à -vis de la culture de colza. Pour le recensement et le suivi des populations Baris spp. en plein champ, nous avons adopté deux techniques d’échantillonnages complémentaires : Le piégeage puis les prélèvements périodiques d’échantillons de plantes et de volume de sol avoisinant. Les résultats obtenus sur les deux espèces permettent de dresser des points de similitude et des points de différence, du moins au niveau de la bio-écologie. Parmi les points de ressemblance, les deux espèces présentent une génération annuelle, une hivernation à l’état adulte en diapause reproductrice et un développement larvaire de type endogène, comportant 4 stades pour chacune des deux espèces. Et, parmi les points de différence, pour B. coerulescens, la nymphose et la formation des adultes se déroulent dans le pivot racinaire de la plante attaquée, alors que pour B. quadraticollis, ces deux stades se font dans le sol, loin de la racine. En outre, les densités de populations de B. quadraticollis paraissent plus importantes que celles de B. coerulescens.
Cette étude fait partie du programme de sélection variétale à partir des boutures de la canne à sucre. Deux essais prétests ont été installés au D. Exp. Allal Tazi au Gharb en avril 1990. Chaque essai comporte huit variétés de canne à sucre qui se sont révélées saines durant le cycle de la quarantaine qui a duré 3 ans de 1986 à 1989. La variété témoin employée est la L62-96. Le suivi du tallage et de l’élongation des variétés a permis de déterminer une période de tallage maximale située entre mai et août et une période de croissance maximale qui est suivie par une période de repos végétatif dans les conditions du Gharb. Parmi les mesures effectuées, les 3 variables de rendement de cannes usinables (t/ha), de sucre extractible (T/ha) et de sucre récupérable théorique en ont été utilisées dans la comparaison des variétés. En se basant sur les résultats de la canne vierge et de la première repousse, huit variétés prometteuses ont été sélectionnées en 1992 qui sont :CP78-1247, CP78-1599, CP78-1628, CP79-332, CP79-1248, CP79-1658, CP79-1661 et CP76-328. Ces variétés ont été réessayées dans un nouveau essai régional au Loukkos en comparaison avec la même variété témoin L62-96. Les résultats de ce dernier essai sur trois années de 1992 à 1995 ont permis la sélection de trois variétés caractérisées par une large adaptation aussi bien au Gharb qu’au Loukkos qui sont CP78-1628, CP79-1248 et CP79-1658. Ces 3 variétés prometteuses devront être testées pour leur résistance au charbon ô ustilago scitaminea sydow ô avant d’être libérées pour la culture commerciale.
Dans la perspective de mettre au point une méthode de lutte biologique basée sur l’antagonisme microbien, onze isolats de Trichoderma spp. et trois isolats de Gliocladium spp., d’origine écologique et géographique diverses, ont été mis en confrontation avec Botrytis cinerea, agent causal de la pourriture grise de la tomate. Comparés aux Gliocladium, les Trichoderma ont présenté le potentiel d’antagonisme le plus élevé avec des pourcentages d’inhibition qui varient de 32.8 à 81 . L’étude des mécanismes d’antagonisme mis en jeu dans la relation antagoniste a révélé l’aptitude des Trichoderma et des Gliocladium à agir par antibiose en libérant des substances volatiles actives sur la croissance mycélienne avec un pourcentage d’inhibition qui atteint 48 pour les Trichoderma et ne dépasse pas les 8 pour les Gliocladium. Les substances libérées par les Trichoderma réduisent les pourcentages de germination à 18 . Les Trichoderma et les Gliocladium libèrent aussi des substances diffusibles inhibitrices de la croissance mycélienne avec des pourcentages d’inhibition qui peuvent atteindre respectivement 41 et 52 . La germination conidienne est complètement inhibée par les substances diffusibles des Trichoderma. En outre, les observations microscopiques ont révélé le comportement parasitaire des isolats de Trichoderma à l’égard des hyphes et des spores de B. cinerea. Sur des feuilles de tomate détachées, l’application des isolats testés a permis de réduire l’indice d’attaque de la pourriture à 1.7 en présence de Trichoderma et 1.2 en présence de Gliocladium alors qu’il est de 4,77 pour le témoin.
Une étude concernant l’efficacité de cinq fongicides sur le développement d’Alternaria brassicae, champignon responsable de la maladie ôblack spotô des crucifères, a été entreprise. Les résultats obtenus ont montré que tous les fongicides testés réduisent d’une façon significative le degré d’infection de la maladie par rapport au témoin. Mais seul l’iprodione suivi par le chlorotalonil et le mancozèbe ont permis une diminution importante des taches d’alternariose des feuilles de choux ô Brassicae olearacea ô par rapport au bénomyl et au méthyl-thiophanate.