Une collection de 288 accessions, représentant 13 espèces d’avoine sauvage, collectée dans plusieurs régions du Maroc, a été évaluée au champ en 1995 pour la résistance à la rouille couronnée dans trois sites. Parmi les accessions testées, 39 ont révélées la résistance au moins dans un site et 25 ont été résistants dans tous les sites d’évaluation. Toutes les lignées résistantes sont originaires des régions du Nord du Maroc. Six génotypes de A. maroccana et un génotype de A. sterilis qui ont montré un haut niveau de résistance à la rouille couronnée ont été inoculées avec quatre isolats de P. coronata f.sp. avenae ayant différents nombre de gènes de virulence sous les conditions contrôlées au stade plantule et adule. Les types d’infection, la période de latence, la production des spores et la germination des spores ont été mesurées. Les génotypes ont exprimé une résistance de type verticale. La période de latence varie entre 9.3 et 14 jours. Cependant, ce caractère ne différencie pas entre les génotypes. Ces derniers ont produit des quantités de spores significativement différentes. Contrairement à la période de latence, la production différencie entre les génotypes.
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La virulence des isolats de P. coronata f sp. avenae collectés dans trois régions du Maroc (Tangerois, Gharb et Doukkala) a été déterminée sur 23 lignées et variétés différentielles d’avoine (Avena sativa), connues porter un seul gène de résistance. Les fréquences de virulence sur les 23 différentielles utilisées n’ont pas été différentes entre les régions, ce qui indique qu’il s’agit d’une même population du pathogène. Dans le Tangerois, 55 phénotypes de virulence ont été identifiés parmi les 62 isolats analysés; 83 ont été identifiées au Gharb parmi les 95 isolats analysés et 39 ont été identifiées à Doukala parmi les 40 isolats analysés. Les gènes de virulence ont été aléatoirement distribués entre les isolats, avec une moyenne de 4.3 gènes de virulence au Tangerois, 4.8 à Doukkala et 5 au Gharb. Dans la région de Doukkala et le Gharb, les gènes de virulence sont aléatoirement associés dans les différents isolats. Par contre dans la région du Gharb, des associations de plus de trois gènes de virulence ont été plus fréquentes que d’autres.
Etude des caracteristiques agronomiques et morphologiques indiquant une aptitude au paturage et au fanage de 16 genotypes d’avoine au cours des annees 1991-92, 1992-93, 1993-94. Les parametres suivants ont ete etudies: groupe de maturite, port, hauteur de croissance, tallage, tolerance aux maladies, sensibilite a la verse et rapport panicule: plante restante. Des periodes seches survenues au cours des trois annees d’experimentation ont limite la possibilite de generaliser les resultats presentes ici. Afin d’elucider l’influence des facteurs edapho-climatiques, des essais avec un nombre reduit de genotypes ont ete effectues a Had soualem et meknes. L’influence de differentes hauteurs et dates de deprimage sur le rendement de la coupe principale au stade epiaison a ete egalement etudiee. Les resultats peuvent etre resumes comme suit: - Le paturage, simule par coupe et realise au stade fin tallage, est en general associe a une diminition du rendement. l’effet de coupe depend fortement des conditions meteorologiques de l’annee: si les plantes ont encore de l’eau dans la deuxieme moitie de la periode de vegetation, la baisse du rendement total est reduit. En cas d’absence de precipitations tardives, les pertes de biomasse ne peuvent guere etre compensees. - Les genotypes tardifs a port dresse font prevoir, en cas d’exploitation monocyclique, des rendements superieurs a la moyenne; ils presentent toutefois les pertes relatives les plus elevees apres la coupe . - Une forte influence de la gestion de coupe sur la repousse et par consequent sur la recolte de foin apres paturage a ete mise en evidence. L’effet depressif du deprimage sur le rendement total augmente avec la diminution de la hauteur de coupe et avec le retard de la date de coupe.
Douze variétés d’avoine ont été testées, durant les campagnes agricoles 1988-89 et 1989-90 dans quatre localités caractérisées par des conditions édapho-climatiques différentes. La biomasse totale, la hauteur au stade floraison, le nombre de jours à l’épiaison et les réactions aux différentes maladies ont été notés. Les paramètres de stabilité selon le modèle de eberhart et russel, l’écovalence et l’indice de supériorité ont été calculés pour déterminer le type d’adaptation des variétés. Les lignées 81-c-704, rahma et rommani-153 caractérisées par des rendements supérieurs à la moyenne (7 t/ha de ms) et par des coefficients de régression supérieurs à l’unité, donc adaptées aux environnements favorables. Le deuxième groupe comporte les lignées iii-33, ghali et bulban avec un rendement supérieur à la moyenne et un coefficient de régression inféreiur à l’unité. Ces variétés représentent une large adaptation. Le reste des lignées a donné des rendements inférieurs à la moyenne et un coefficient de régression inférieur à 1; ces lignées sont donc à écarter.
L’essai decrit ici, met en evidence une productivite inattendue de la vegetation spontanee de la jachere, fertilisee avec 80/50/40 unites de n/p2 o5/k2o et traitee contre les mauvaises herbes dicotyles, produisant un peuplement a dominance de lolium rigidum et avena sterilis. La jachere ainsi amelioree a fourni dans la premiere annee experimentale (82/83) un rendement de 3,5 t de ms/ha avec une coupe precoce (mi-mars). A cette epoque, la culture locale de vesce/avoine n’a produit que 1,2 t de ms/ha. Les rendements de la coupe tardive (fin mai) etait de 5,7 et 8,8 t de ms/ha resp. Pour la vesce/avoine et la jachere amelioree. En 83/84, le rendement de la jachere apres la culture de vesce/avoine a ete inferieur a celui obtenu apres la jachere amelioree.
Le developpement des cultures fourrageres, dont l’importance economique n’est pas a mettre en evidence dans un pays a elevage situe essentiellement en zone semi-aride et aride, peut etre entrepris au maroc avec de serieuses chances de reusite. La recherche agronomique a oeuvre dans ce sens depuis sa creation et la parution d’importants ouvrages de meme que les cultures fourrageres realisees actuellement sur des surfaces meme restreintes, en sont la preuve. Neanmoins, l’utilisateur quel qu’il soit, fellah ou service agricole, peut etre mis quelquefois dans l’embarras; quelle espece fourragere choisir et dans quelles conditions ecologiques la placer? Le choix n’est souvent pas tres aise. C’est pourquoi, il s’est avere necessaire, apres avoir procede a une mise au point sur les connaissances actuelles, d’envisager un tri et de restreindre ce choix a un nombre reduit de plantes fourrageres a conseiller en priorite.