Le blé est la deuxième plus importante céréale au Maroc après l'orge. Il est cultivé essentiellement sous les conditions pluviales. Ses rendements sont faibles en général en raison des précipitations faibles et variables et la prédominance des techniques de gestion des cultures inadéquates utilisées par la plupart des agriculteurs. Pour améliorer et stabiliser les rendements du blé dans ces environnements, les chercheurs marocains ont développé, depuis les années 1980, des techniques améliorées et plus adaptées. Les résultats obtenus ont montré le rôle de l'adoption de variétés améliorées et une meilleure gestion technique dans la réduction de l'écart entre les rendements des agriculteurs et les potentiels réalisables. 11 a été prouvé que, les variétés précoces et semi-précoces, les dates de semis précoces, les espacements réduits, le désherbage précoce, les doses d'azote optimales, la jachère et l'irrigation d'appoint au tallage et à l'épiaison ont augmenté et stabilisé le rendement du blé. Pour évaluer l'importance des technologies développées en termes d'amélioration de la productivité de l'eau (WP), l'approche suggérée par Angus et Van Herwaarden (2001) a été utilisée. Cette évaluation a montré que l'écart entre WP obtenue en vertu de technologies améliorées et celles réellement utilisées, est encore élevé. Par conséquent, même dans les conditions de nos expérimentations, des facteurs autres que l'eau ont été limitants et il est encore possible d'accroître davantage la productivité de l'eau. Les seules technologies qui ont permis de combler l'écart de productivité de l'eau sont l'utilisation de variétés améliorées et l'application de l'azote.