Au Maroc, le blé dur (Triticum turgidum cv, durum Desf) est principalement cultivé sous le régime pluvial. Pour augmenter et stabiliser les rendements de cette culture, il est nécessaire de développer des variétés résistantes à la sécheresse de fin de cycle. Les objectifs de cette étude sont donc l’évaluation de la variation génotypique du blé dur pour les paramètres de croissance des grains (durée et taux de remplissage) et pour le nombre de grains afin d’identifier des parents pouvant être utilisés dans l’amélioration du blé dur. Pour atteindre ces objectifs, quatorze génotypes de blé dur; anciens et nouveaux, ont été testés au domaine expérimental de Merchouch (Maroc) en semis précoce (5-15 Novembre) et tardif (5-1 5 Décembre). Les essais ont été conduits en 1997/98, 1998/99, 1999/2000 et 2000/2001. Les paramètres mesurés sont le rendement grains, le nombre de grains par m2 et par épi, le poids du grain et la durée de remplissage du grain. Le taux de remplissage d’un grain et celui des grains par m2 ont été calculés. Les résultats obtenus montrent que le rendement grains était positivement corrélé aux nombres de grains par m2 et par épi et au taux de remplissage des grains par m2. Une variation génotypique a été démontrée pour les paramètres de croissance des grains. II a été également démontré que le poids du grain est plus corrélé au taux de croissance d’un grain qu’à la durée de remplissage du grain. Néanmoins, une certaine compensation entre le taux de remplissage d’un grain et le nombre de grains a été notée. Certaines variétés, telles que Ourgh et Sarif, avaient des taux de remplissage des grains et des nombres de grains par m2 et par épi élevés. Cependant, les anciens génotypes, comme Oued Zenati, ont tendance à avoir des taux de remplissage de grains moyens mais des nombres de grains faibles. Dans cet article, les caractéristiques des autres cultivars sont également décrites. De cette étude, nous suggérons que certains génotypes, comme Ourgh et Sarif, ayant des taux de remplissage des grains élevés et des cultivars comme Amjad, Jawhar et Sebou ayant des nombres de grains élevés et moyens soient testés comme parents potentiels dans des programmes d’amélioration génétique pour améliorer le taux de remplissage du grain et le rendement grain du blé dur sous les conditions de l’agriculture pluviale au Maroc.
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La multiplication des génotypes de palmier dattier, rares ou sélectionnés, se heurte au problème de l’indisponibilité de rejets nécessaires à leur micro propagation végétative. Pour palier à ce problème, l’utilisation de tissus prélevés à partir d’inflorescences, au moment de leur émergence, a permis la réussite de la multiplication de certains génotypes sélectionnés et présumés résistants à la maladie du Bayoud. Pour une meilleure adaptation de cette nouvelle technique à une large gamme de génotypes, deux séries de combinaisons hormonales ont été testées en phase d’initiation de bourgeons. La première série contenant 0.5 mgl-1 d’acide naphtoxyacetique (ANOA), 0.5 mgl-l, acide naphtalenacétique (ANA) et (0,0.1, 0.5 et 1) mgl-1 du 2-Isopentyl adénosine (IPA) a induit le développement de carpelles et la formation de racines. La seconde, contenant: 0.5 mgf1 ANA, 1 mgl-1BAP et (0, 0.5, 1 et 2) mgf1 IPA a permis d’initier les bourgeons végétatif chez deux génotypes sélectionnés INRA-B26 et INRA-B2? respectivement sur les milieux contenant 1 et 2 mg!1 d’ IPA. L’étude de la multiplication de ces bourgeons a été réalisée avec le milieu de base renfermant (mgf1): les régulateurs de croissance ANA (0.5), IP A (1) et BAP (1) ou dilué au 1/2.5; 1/5 et 1/10. La multiplication a été satisfaisante sur le milieu dilué au 1/2.5. Des centaines de plantules ont été régénérées et acclimatées. Les premiers vitroplants produits ont été transférés au sol aux domaines expérimentaux de l’INRA à Marrakech et à Zagora. Certains vitro-plants du génotype INRA-B26 ont commencé à produire des dattes.
En vue d’elargir la gamme des legumineuses pastorales et fourrageres utilisables pour des sols sableux, la possibilite d’introduire Ornithopus compressus et Ornithopus sativus a ete etudiee moyennant des essais d’adaptation et de techniques culturales. L’étude de la valeur nutritive ainsi que des tests en milieu reel, realises a Rabat-Guich et sur 7 autres sites, dont la pluviometrie annuelle est comprise entre 343 et 771 mm. Le rendement moyen de matiere seche produite en petites parcelles par 8 genotypes de chaque espece teste a Rabat-guich en 1983 et 1984, est de 7,9 t/ha pour Ornithopus compressus et de 9,4 t/ha pour Ornithopus sativus. Chez O. compressus, les rendements les plus eleves ont ete atteints par deux ecotypes tunisiens et chez O. sativus par la variete Aza et le genotype INRA 6066. Dans les essais ôdateô et ôdensite de semisô, ôdeprimageô, ôfertilisationô et ôsemis avec plante-abriô, O. compressus et O. sativus se sont comportes comme les medicago spp. annuelles, a l’exception d’un effet negatif du chaulage sur le rendement. La valeur nutritive d’O. compressus et d’O. sativus se distingue par sa richesse en proteines et une digestibilite elevee au stade vegetatif, mais aussi par une valeur energetique basse en fin de saison (0,29 à 0,50 UFV et 0,41 a 0,59 UFL/kg MS). Selon les tests en grandes parcelles, la maitrise technique d’O. compressus est limitee, a cause de la faible faculte germinative des semences commercialisees (segments de gousses), la faible croissance hivernale et le manque d’herbicides selectifs en post-levee. Il a ete conclu que l’interet agronomique d’O compressus et d’O. sativus est limite aux sols sableux profonds non calcaires dans la zone a pluviometrie superieure a 400 mm, ou Medicago tornata et Trifolium subterraneum ne s’adaptent plus. Sur ces sites, O. sativus peut etre le premier choix en tant que legumineuse pastorale et O. sativus peut avoir une place comme culture fourragere pure ou en assocaition avec une cereale fourragere .