En réponse aux stress biotiques ou abiotiques, les plantes réagissent par différents mécanismes de défense. Entre autres, elles possèdent un arsenal enzymatique comprenant essentiellement des enzymes à activité antifongique les chitinases et les b-1,3 glucanases. Par des dosages enzymatiques, ces activités ont été mises en évidence dans les extraits de racines de jeunes plantules de palmier dattier au stade deux feuilles suite à une inoculation artificielle par Fusarium oxysporum f.sp albedinis (Foa) ou à une pulvérisation par une solution à 0.2 pour cent de chlorure mercurique (Hg Cl2). Ces activités enzymatiques à un mois après l’inoculation par le Fou sont beaucoup plus importantes dans les racines des plantules inoculées par rapport aux plantules témoins et dans les plantules de la variété résistante à la maladie (Bousthammi noire) par rapport aux plantules de la variété sensible (Jihel). L’activité chitinase racinaire est une endochitinase très stable présentant une forte résistance à l’augmentation de la température. En effet, pour l’inactiver entièrement, il a fallu chauffer la solution enzymatique pendant 30 minutes à 100?C. Cette activité est inhibée presque totalement en présence de l’ion mercurique à 0,5 mM. Ces résultats convergent vers une possible contribution de ces enzymes antifongiques dans le mécanisme de la résistance observée chez certaines variétés de palmier dattier à l’attaque par le Fusarium.
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Les techniques d'inoculation au champ par la maladie de la tache bronzée (Pyrenophora tri¬tici-repentis) sont nécessaires pour la sélection. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer et de comparer les techniques de pulvérisation d'inoculum aux stades précoce, et tardif et de l'inoculation par la paille. Quatre vingt génotypes de blé dur ont été ainsi inoculés dans les stations expérimentales de 'Sidi-EI-Aydi' et 'Annoceur'. Les suspensions conidiales ont été pulvérisées aux stades montaison et floraison. Après inoculation, les essais ont été recouverts par des tentes de polyéthylène pour une nuit. La paille infestée a été appliquée au stade 2-3 feuilles. Les génotypes ont été testés sous serre, les résultats de champ et de serre ont été comparés. Les résultats ont montrés que l'effet du génotype, du site et de la méthode d'ino¬culation, ainsi que celui de l'interaction méthode site étaient significatifs. L'étude de la va¬riabilité de l'infestation, a montré que la pulvérisation précoce était plus effective en station à climat relativement froid (Annoceur). Dans la station de Sidi El Aydi, l'infestation par la paille était plus efficace. Des corrélations entre les infestations, la hauteur et la précocité ont été montrées et devraient être prises en compte.
L'amélioration de la production de l'orge (Hordeum vulgare L.) se compléterait, entre autres, par une meilleure compréhension de la physiologie d'élaboration de son rendement grain. La défoliation des quatre dernières feuilles de l'orge aux stades gonflement et épiaison, en conditions saines et sous inoculation avec Pyrenophora teres.f maculata, avait pour but d'évaluer leur contribution au rendement grain en état sain et sous stress biotique. La sévérité de la rayure réticulée a augmenté avec l'âge des plantes aussi bien qu'avec l'âge des feuilles. La sévérité moyenne de la maladie, estimée à 42% sur les quatre feuilles, a réduit le rendement grain de 43% pour les brins-maîtres et de 36% pour la totalité des talles. Les pertes en rendement dépendent du type de talle étudié et du stade de croissance de la plante. Les pertes en rendement sont surestimées de plus de 10% lorsqu'elles sont évaluées sur les brins-maîtres seulement. De plus, les pertes en poids des grains ont été d'autant plus importantes que la défoliation et/ou l'inoculation ont été appliquées ou stade gonflement qu'au stade épiaison. Notre étude a mis en évidence que l'effet de la défoliation sur le rendement grain n'équivaut pas celui de l'inoculation. L'effet de la sévérité de la maladie a été supérieur à celui dû à la perte de la totalité de la surface foliaire relative aux quatre dernières feuilles saines et qui a été simulée à 100% de sévérité. De plus, la contribution au rendement de ces quatre feuilles sous stress biotique n'a pas pu contrecarrer l'effet de la maladie. Le rendement grain a été lié positivement à la somme des surfaces saines au niveau des quatre dernières feuilles infectées selon l'équation: y = 8.65 + 0.185x (R2=0.67). L'usage de ces résultats pour l'amélioration de l'évaluation de l'effet de la maladie sur le rendement est discuté.
L’inoculation simultanée de Pyricularia oryzae et de l’antagoniste aux plantes du riz a montré que les Trichoderma testés présentent un bon pouvoir protecteur des feuilles du riz contre la pyriculariose. Les dégâts de la maladie sont réduits de 71 à 88 par rapport à ceux induits par le pathogène lorsqu’il est inoculé seul aux plantes de riz. Les valeurs des coefficients d’infection ont diminué également d’une manière importante lorsque les plantes ont été inoculées par Pyricularia oryzae et les antagonistes.
Le développement de taches brunes, nécrotiques (1-2 mm de diamètre) caractéristiques de Pseudomonas syringae pv. syringae (l’agent causal des taches foliaires de la tomate) sur plants de tomate âgés de 6 semaines, est conditionné par une humidité relative élevée. Une période d’humidité de 1 à 3 jours était beaucoup plus critique après l’inoculation qu’avant inoculation pour le dévelopement des symptômes. L’utilisation de petits sacs en tissus de gaze remplis de sable en vue de causer des blessures sur les feuilles était nécessaire avant l’inoculation pour la manifestation des symptômes sur les plants inoculés par pulvérisation. Ces blessures artificielles accentuèrent les symptômes sur plants inoculés par infiltration sous vide.
Cette etude a ete menee dans le but de confirmer le role du Fusarium solani dans le developpement de la pourriture seche des agrumes. Les inoculations ont ete faites de deux facons differentes et sur deux portes-greffes. Le taux de mortalite le plus eleve a ete obtenu en inoculant des plants de deux mois apres avoir coupe une partie de leurs racines principales. Le taux de mortalite des plants, apres inoculation, a ete plus eleve chez le citrange troyer que chez le bigaradier.
Les tests de confirmation de la resistance des clones du palmier, representes par un seul a quelques individus, ne peut se faire que sur un nombre suffisant de vitroplants conformes au stade plantule; d’ou l’interet de mettre au point une methode fiable d’inoculation experimentale adaptee a ce type de materiel. Les resultats obtenus ont permis d’abord de selectionner un isolat de Fusarium oxysporum f.sp. albedinis tres agressif sur les descendants de deux croisements differents. Ensuite, il a ete constate que la concentration d’inoculum presente un effet significatif sur le comportement vis-a-vis du parasite des vitroplants appartenant a trois cultivars de palmier. Les deux concentrations d’inoculum 10 4 et 10 5 conidies par ml se sont revelees discriminantes entre les genotypes resistants et sensibles a la maladie. Enfin, la comparaison de cinq methodes d’inoculation des vitroplants a fait apparaitre des differences significatives dans leur fiabilite. La methode (1) consiste a apporter 20 ml par plant d’inoculum liquide sur les racines de vitroplants plantes de polyethylene, degagees jusqu’a une profondeur de 5 cm.
L’extension de la culture des céréales aux zones marginales et stressées afin de combler le déficit croissant en produits céréaliers est un phénomène très commun à plusieurs pays. Les maladies causant les pourritures racinaires très fréquentes dans ce type d’environnements, reste un défit crucial à soulever par les chercheurs pour augmenter la production céréalière dans ces zones. Cet article est une revue bibliographique des principaux travaux de recherches menés sur les pourritures racinaires à travers le monde. Les études menées par les chercheurs au Maroc sur cet aspect sont aussi incluses dans ce manuscrit. Nous estimons que cet article englobe les principaux résultats et références sur les pourritures racinaires des blés utiles à tout chercheur qui veut entamer des recherches liées à ce sujet.
Les relations entre les caracteristiques morphologiques et le rendement, la valeur nutritive et l’aptitude a l’ensilage, ainsi que les facteurs determinant la qualite de l’ensilage d’avoine ont ete etudies a El koudia pres de Rabat (Maroc). L’etude a eu lieu durant les periodes de vegetation 1990/91, 1991/92 et 1992/93. Au cours de ces trois annees, le nombre des genotypes etudies etait de 36, 25 et 16, appartenant pour la plupart a Avena sativa . A titre de comparaison un genotype de triticale et genotype d’Avena strigosa ont ete inclus en 2eme et 3eme annee experimentale. Le rendement en matiere seche (MS) significativement correle avec la duree de vegetation en 1991/92 et 1992/93; les coefficients etant respectivement de r=0,75*** et r=0,35**; Le rendement moyen a atteint 11,7t en 1990/91, 7,2t en 1991/92 et 5,7t MS en 1992/93 en fonction de la pluviometrie; La composition grossiere moyenne a ete en 1990/91 de 6,0 de proteines brutes dans la MS et 40 d’ADF dans la MS; la digestibilite de la matiere organique (DMO) s’est elevee a 56,3. Entre le rapport panicule/pousse restante et la teneur en proteines brutes existe une correlation faible (r=0,30*). Le quotient glucides hydrosolubles/pouvoir tampon (GH/PT) de 3,8 et 5,1 respectivement en 1991/92 et 1992/93 indique une bonne aptitude a l’ensilage de tous les genotypes testes. Le rapport panicule/pousse restante a ete correle significativement avec les glucides hydrosolubles (r=-0,76* et -0,37* en 1991/92 et 1992/93) et avec le pouvoir tampon (r=-0,76** et -0,53* en 1991/92 et 1992/93). En revanche, la correlation entre le rapport panicule/pousse restante et le quotient GH/PT n’a pas ete significatif. Les analyses de la qualite de l’ensilage ont revele un effet positif de l’inoculation par lactobacillus et parfois une qualite insuffisante sans inoculation. Cela laisse supposer que la population de lactobacillus du materiel vegetal ne suffit pas toujours pour produire la quantite d’acide lactique necessaire a un ensilage de bonne qualite.
L’influence de l’inoculation des semences de soja par un melange de souches de rhizobium japonicum, sous forme de poudre de tourbe, avec ou sans apport azote en cours de vegetation a ete etudie. L’inoculation associee a l’apport de 25 kg de n/ha a la levee offre le meilleur rendement en grains (60 qx/ha). Ce rendement est 2,75 fois superieur a celui du temoin (non azote, non inocule), 1,22 fois à acelui du traitement inocule et non azote et 1,68 fois a celui du traitement azote (100 kg de n/ha). La correlation teneur en proteines-teneur en huiles est negative (r=0.938***). L’inoculation ameliore la teneur en proteines.