L’estimation de l’évapotranspiration est une étape primordiale dans la modélisation de la production végétale et dans la planification de l’irrigation. Dans cette étude, une comparaison entre neuf méthodes d’estimation de l’évapotranspiration de référence a été entreprise à la station de Ouled Gnaou (région semi-aride du Maroc central) en vue de déterminer les plus performantes. La comparaison de la performance de ces dernières a été faite aux pas de temps décadaire et mensuel. A cette fin, des mesures lysimétriques du gazon et des données climatiques d’une série de trois années (1975, 1977 et 1978) ont été collectées auprès de la station expérimentale de Ouled Gnaou. Les méthodes choisies sont: quatre méthodes combinées (Penman originale, Penman FAO modifiée, Penman-Monteith et Penman avec vent diurne), quatre radiatives (Priestley-Taylor avec a=1 et a=1.24, la radiation FAO et la Rn qui suppose que tout le rayonnement reçu est transformé en chaleur latente), et une méthode de température (Blaney- Criddle modifiée par le Service de Conservation du Sol). L’étude de la performance de chacune des méthodes montre que la méthode Priestley-Taylor (a=1) donne les meilleurs résultats d’estimation de l’évapotranspiration de référence suivie de près par la méthode Penman-Monteith. En général, les méthodes combinées simulent assez bien la demande climatique. Cependant la méthode Penman FAO modifiée engendre des surestimations importantes de la demande évaporative du climat. Dans les conditions de Ouled Gnaou, la méthode Blaney-Criddle modifiée par le Service de Conservation du Sol est peu performante à l’échelle décadaire mais donne des résultats moyennement précis à l’échelle mensuelle. Enfin, les écarts de performance entre les différentes méthodes sont moins prononcés à l’échelle mensuelle qu’au pas de temps décadaire.