Le développement de la culture des figues passe par la sélection de variétés performantes et adaptées aux conditions climatiques locales. L'évaluation de variétés locales et introduites constitue une voie pour identifier des génotypes productifs ayant des caractères pomologiques intéressants. La caractérisation morphologique et pomologique de 42 variétés de figuier Ficus Carica L. en collection au Domaine INRA à Aïn Taoujdate a été effectuée en se basant sur seize caractères de nature quantitative et qualitative. Les résultats obtenus ont montré que les variétés ont été caractérisées par des ports et des volumes de frondaison variés. Les caractères pomologiques ont présenté une grande diversité et une variabilité phénotypique importante est ressortie au niveau de l'aspect général du fruit, de son calibre et de son époque de maturité. Cette dernière est concentrée au mois de juin pour les figues fleurs dont le calibre a varié, selon les génotypes de 30 g (M'hadaq et Mendar) à 97g (Embar Lakhal). Les couleurs dominantes de l'épiderme sont le vert et le violet alors que la chair est à dominance ambre. Chez les figues d'automne, la période de maturité s'est étalée du mois de juillet au mois de septembre. Les fruits ont été de forme sphérique à turbiniforme avec un poids moyen qui a varié entre 18 et 60 g. Leurs cavités ont présenté des ostioles à ouverture importante sans corrélation avec le calibre. Les variétés intéressantes sur le plan pomologique pour la production de figues d'automnes ou de figues fleurs sont proposées.
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L'amélioration de la production de l'orge (Hordeum vulgare L.) se compléterait, entre autres, par une meilleure compréhension de la physiologie d'élaboration de son rendement grain. La défoliation des quatre dernières feuilles de l'orge aux stades gonflement et épiaison, en conditions saines et sous inoculation avec Pyrenophora teres.f maculata, avait pour but d'évaluer leur contribution au rendement grain en état sain et sous stress biotique. La sévérité de la rayure réticulée a augmenté avec l'âge des plantes aussi bien qu'avec l'âge des feuilles. La sévérité moyenne de la maladie, estimée à 42% sur les quatre feuilles, a réduit le rendement grain de 43% pour les brins-maîtres et de 36% pour la totalité des talles. Les pertes en rendement dépendent du type de talle étudié et du stade de croissance de la plante. Les pertes en rendement sont surestimées de plus de 10% lorsqu'elles sont évaluées sur les brins-maîtres seulement. De plus, les pertes en poids des grains ont été d'autant plus importantes que la défoliation et/ou l'inoculation ont été appliquées ou stade gonflement qu'au stade épiaison. Notre étude a mis en évidence que l'effet de la défoliation sur le rendement grain n'équivaut pas celui de l'inoculation. L'effet de la sévérité de la maladie a été supérieur à celui dû à la perte de la totalité de la surface foliaire relative aux quatre dernières feuilles saines et qui a été simulée à 100% de sévérité. De plus, la contribution au rendement de ces quatre feuilles sous stress biotique n'a pas pu contrecarrer l'effet de la maladie. Le rendement grain a été lié positivement à la somme des surfaces saines au niveau des quatre dernières feuilles infectées selon l'équation: y = 8.65 + 0.185x (R2=0.67). L'usage de ces résultats pour l'amélioration de l'évaluation de l'effet de la maladie sur le rendement est discuté.
Une souche de levure (1113-5) isolée lors d'une étude antérieure et ayant un haut pouvoir antifongique contre les deux principaux pathogènes responsables des maladies post-récolte des pommes au Maroc; Penicillium expansum et Botrytis cinerea, a été utilisée dans cette élude. L'objectif de ce travail est d'évaluer et d'optimiser les potentialités de la production en masse de cette souche en fermenteur de laboratoire. L'effet des conditions de stockage sur la stabilité de la biomasse séchée par la technique du lit fluidisé et le maintien du pouvoir inhibiteur contre P. expansum à l'échelle pilote ont été également évalués. Une production importante en biomasse de la levure (107 g l-1 en poids sec) a été obtenue par fermentation discontinue alimentée (i.e., fed-batch) par une solution de glucose. La biomasse produite a été séchée en lit fluidisé et a gardé une viabilité optimale de 60%. Ce travail a montré aussi que la levure séchée a maintenu son activité antifongique après 7 mois de stockage à 4 °C. Le plus fort pouvoir antagoniste contre P. expansum a été obtenu en appliquant la levure à une concentration de 1.10 CFU m l-1 sur les pommes blessées.
Au Maroc, la lutte contre la teigne de l'olivier est basée sur les traitements insecticides conventionnels. L'objectif de ce travail est de trouver une alternative à cette méthode de lutte par l'essai de contrôle microbiologique. Nous avons utilisé le Fenthion 50% (Lebaycid, dose: 150 cc/hl) comme produit de référence et la lutte microbiologique à base de Bacillus thuringiensis (Bactospeine PM) à la dose de 70 g/hl. Durant trois campagnes agricoles (1994-95, 1995-96, 1996-97), des essais de traitements comparatifs ont été conduits dans le Haouz à Aït Ourir et à Tamellalet à l'aide du fenthion et de B. thuringiensis. Les taux d'infestation par les larves de la teigne ont été notés avant et après les traitements. Les résultats montrent que B. thuringiensis permet de réduire les taux d'infestation jusqu'à 70% à 80% par rapport au témoin, alors que le Fenthion entraine une réduction plus significative de l'infestation pouvant atteindre une moyenne de 96%.
Le carbofuran (2,3-dihydro-2,2-dimethyl-7-benzof-ranyl methylcarbamate), appartenant à la famille des N-méthylcarbamates, est un insecticide/nématicide utilisé en traitement de sol dans l'agriculture marocaine spécialement sur les cultures maraîchères et industrielles (betterave à sucre, canne à sucre, tomate. pomme de terre, ...). L'étude des résidus liés des pesticides est d'un grand intérêt dans l'évaluation des risques de leur mobilisation et donc le risque de contamination de l' environnement, notamment les eaux souterraines en raison de la possibilité de leur re-libération. Ce travail a pour but d'étudier par la technique de traceur radioactif 14C d'une part, la localisation et la distribution des résidus liés du carbofuran dans le sol et d'autre part, la possibilité de libération de ces résidus dans le temps. Concernant la distribution et la localisation des résidus liés. nous avons utilisé la méthode de fractionnement chimique visant à séparer la matière organique du sol en fractions principales; l'acide fulvique (AF), l'acide humique (AH) et l'humine (H). Les résultats ont montré qu'environ 66% des résidus liés sont associés à la fraction organique soluble (AF + AH) alors que la fraction de l'humine contient 34 %. D'autre part, la possibilité de la libération des résidus liés a été étudiée par addition, au sol étudié, du sol frais du même type et incubation pendant 90 jours. Les résultats ont montré la re-extractibilité de 8 à 15% et la minéralisation de 1 à 4% des résidus liés en fonction du temps d'incubation. L'incorporation des résidus liés dans la fraction de l'Humine peut-être considérée comme un processus contribuant à réduire les risques de pollution en raison de l'insolubilité de cette fraction dans l'eau. Mais leur stabilisation à long terme, peut constituer une menace pour l'environnement. De plus, il y a une nette prédominance de la quantité des résidus contenue dans la fraction organique soluble (AF et AH). Ceci peut avoir un rapport important avec leur biodisponibilité et leur migration dans le sol, du moment que l'AF est la fraction de la matière organique la plus soluble dans l'eau. De plus, les quantités de résidus re-libérés, peuvent être considérées comme une indication des quantités de résidus liés qui conservent un risque environnemental potentiel.
Des observations effectuées sur une collection de 102 variétés d'amandier en provenance de 4 continents, installées au domaine expérimental d'Ain Taoujdate (INRA Meknès) et conduites en conditions pluviales, ont été rassemblées, L'étude a révélé l'importance de la diversité génétique du matériel végétal notamment en matière de productivité et des formes des fruits, La délimitation de groupes variétaux, basée sur leurs origines géographiques, n'est pas très significative en raison probablement de l'appartenance à des ancêtres communs et à une sélection empirique ancienne basée essentiellement sur la qualité du fruit. Les caractéristiques pomologiques des fruits des variétés contribuent à une ample discrimination variétale. Les variétés les plus intéressantes pour la culture ainsi que des géniteurs adéquats pour un programme d'amélioration ont été identifiés.
La minéralisation du carbofuran-14C a été étudiée dans un sol betteravier Marocain sous conditions de laboratoire. L’étude a été conduite sous conditions de sol humide et immergé sur une période de 63 jours. La minéralisation du carbofuran a été déterminée par la mesure de 14C02 formé. Les résultats montrent une haute minéralisation du carbofuran avec 19.2 pour cent de la dose initiale sous conditions humides et 12.4 pour cent sous condition immergée. La vitesse de disparition des résidus extractibles a été supérieure sous condition immergée que sous condition humide. Les résidus liés ont été formés en grandes quantités avec un léger excès sous condition immérgée (33.3 pour cent ) par rapport à ceux formés sous condition humide de sol (29 pour cent ). La quantité des produits organiques volatils formée était très supérieure sous condition immergée avec 18.2 pour cent , alors que celle formée sous condition humide ne dépassait guère 5.6 pour cent . Le principal produit de dégradation est le carbofuranphenol.
La virulence des isolats de P. coronata f sp. avenae collectés dans trois régions du Maroc (Tangerois, Gharb et Doukkala) a été déterminée sur 23 lignées et variétés différentielles d’avoine (Avena sativa), connues porter un seul gène de résistance. Les fréquences de virulence sur les 23 différentielles utilisées n’ont pas été différentes entre les régions, ce qui indique qu’il s’agit d’une même population du pathogène. Dans le Tangerois, 55 phénotypes de virulence ont été identifiés parmi les 62 isolats analysés; 83 ont été identifiées au Gharb parmi les 95 isolats analysés et 39 ont été identifiées à Doukala parmi les 40 isolats analysés. Les gènes de virulence ont été aléatoirement distribués entre les isolats, avec une moyenne de 4.3 gènes de virulence au Tangerois, 4.8 à Doukkala et 5 au Gharb. Dans la région de Doukkala et le Gharb, les gènes de virulence sont aléatoirement associés dans les différents isolats. Par contre dans la région du Gharb, des associations de plus de trois gènes de virulence ont été plus fréquentes que d’autres.
Les interactions de compétitions entre l’avoine stérile (Avena sterilis ssp. macrocarpa Mo.) et le blé dur (Triticum durum Desf) ont été étudiées en 1998 afin de déterminer les effets des densités croissantes d’avoine stérile (D0=0, Dl=20, D2=40, D3=80 et D4=160 plantes/m2) sur la croissance, le développement et le rendement du blé dur. Les résultats de cette étude montrent qu’au delà de la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2, le nombre de talles et le nombre de feuilles vertes par pied de blé, la hauteur du brin maŒtre du blé et la matière sèche du blé ont été fortement réduits. Le nombre d’épis par m2 et le nombre de grains par épi diminuent quand la densité de l’adventice augmente alors que le poids de 1000 grains n’a pas été affecté. Le pourcentage de réduction du rendement est de l’ordre de 10 pour cent soit 1,6 qx/ha pour la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2, alors qu’il dépasse 20 pour cent pour toutes les autres densités testées. Ces résultats montrent que la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2 constitue probablement le seuil de nuisibilité à partir duquel une stratégie de lutte contre l’avoine stérile s’avère nécessaire.
Soixante six (66) isolats de Phytophthora infestans, agent du mildiou de la pomme de terre ont été collectés en 1999 et 2000 dans les régions de Meknès (N33?50 746, 05? 32.247) et Larache (N37?11.697, 08?831) pour étudier la structure génétique des populations de l'agent pathogène au Maroc. Tous les isolats ont été caractérisés pour le type sexuel et le test de virulence sur une gamme différentielle de 10 cultivars de pomme de terre portant chacun un gène de résistance au mildiou. Trente quatre isolats collectés de la région de Meknes (Nord Est Marocain) proviennent de 9 champs de pomme de terre et les 32 autres de la région de Larache proviennent de 10 champs de pomme de terre et un seul champ de tomate. Un à quatre isolats ont été obtenus de chaque champ. Les résultats ont révélé que sur les 34 isolats de Meknès, 24 appartiennent au type sexuel A2, 7 de type Al et 3 isolats présentent simultanément les deux types sexuels A1A1. Tous les isolats de Meknès appartiennent aux races simples avec un facteur moyen de virulence de 2.85 (1999) et 5.07 (2000) par isolat. Aucun isolat de la région de Meknès ne possède de virulence aux gènes R2, R5, R6 ou R8. Par contre à Larache, parmi les 32 isolats collectés, 28 sont de type sexuel A1, 3 appartiennent à A2 et un seul isolat pro venant d'un champ de tomates est de type AIA2. Les isolats de Larache se sont montrés virulents sur tous les gènes testés sauf sur R2, R5 et R6. Les races caractérisées à Larache sont beaucoup plus complexes que celles de Meknès avec un facteur moyen de virulence de 5.5 (1999) et 6.85 (2000) par isolat.Ces données ont permis de conclure une structuration géographique au sein des populations de P. infestans issues de pomme de terre et que les souches rencontrées sur tomate dans la région de Larache appartiennent aux anciennes populations. En outre, la présence simultanée des deux types sexuels dans les deux régions et parfois dans une même parcelle laisse suggérer que la reproduction sexuée pourrait survenir dans les zones de culture de pomme de terre et de tomate au Maroc, après formation d'oospores et leur germination dans des conditions naturelles.
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