Une synthиse bibliographique des йtudes d’йpidйmiologie conduites au Maroc a montrй que 85 espиces et 19 genres de mauvaises herbes ou plantes spontanйes sont hфtes de diffйrents agents pathogиnes (virus, mycoplasmes, nйmatodes et champignons). Le virus de la jaunisse nanisante de l’orge et le virus de la mosaпque jaune striйe de l’orge ont йtй trouvйs respectivement sur 42 et 15 Poaceae. Le nйmatode а galles (Meloidogyne spp.) a йtй identifiй sur 24 espиces et trois genres. Le nйmatode des tiges [Ditylenchus dipsaci (kuhn) filipjev] a йtй trouvй sur sept espиces et quatre genres. D’autres agents pathogиnes qui s’attaquent aux cultures ont йtй dйtectйs sur plusieurs genres et espиces de mauvaises herbes ou plantes spontanйes. Les prospections et les identifications des agents pathogиnes, insectes et ravageurs doivent se multiplier pour bien combattre les hфtes alternatifs et reconnaЊtre les plantes sauvages qui possиdent des gиnes de rйsistances а ces flйaux.
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La présente étude est une synthèse des travaux de recherche effectués jusqu’à présent sur les parasites des légumineuses alimentaires au Maroc. Bien que les travaux de recherche soient peu nombreux et fragmentaires, des conclusions importantes peuvent être tirées; des dégâts importants dus à l’orobanche ont été signalés sur la fève, le petit-pois et la lentille. L’emploi judicieux du glyphosate, un herbicide total, permet un bon contrôle de ce parasite. La maladie des taches chocolat, l’anthracnose et la rouille sont d’autres maladies importantes de la fève. L’anthracnose constitue la contrainte majeure du pois-chiche. L’importance des dégâts des autres maladies varie en fonction des conditions climatiques dans différentes régions. La lentille et le petit-pois sont attaqués par plusieurs maladies qui restent peu étudiées. Les travaux de recherche futurs doivent être axés sur : la lutte intégrée contre l’orobanche de la fève, de la lentille et du petit pois, l’anthracnose et les maladies vasculaires du pois chiche et de la fève, la tache chocolat de la fève, l’oïdium et l’anthracnose du petit-pois, la rouille de la lentille et de la fève; des études biologiques et épidémiologiques des pathogènes responsables de ces maladies; enfin la recherche de sources de résistance à ces pathogènes. Mots-clés : maladies, parasites, légumineuses alimentaires, Maroc
L'objectif de cette étude est d'étudier l'effet de différentes méthodes de désherbage sur la flore adventice associée aux agrumes. Cette étude a été menée entre 2000 et 2001 dans des vergers d'agrumes du Domaine Expérimental d'El Menzeh à Kénitra. Trente espèces adventices appartenant à 17 familles botaniques ont été identifiées en 2000 et 16 espèces appartenant à 10 familles ont été inventoriées en 2001. Cette flore a été caractérisée par la dominance des dicotylédones (73-75%) et les annuelles (80-88%). La combinaison du bromacile et du diuron a assuré une excellente maitrise des espèces rencontrées alors que le sulfosate a montré une efficacité moyenne avec 73,4% de réduction de la biomasse sèche des dicotylédones et 69,1% de celle des monocotylédones. Durant la première année, la succession du paraquat et d'oxadiazon ainsi que celle du paraquat et du glyphosate ont assuré une bonne efficacité sur la biomasse des dicotylédones et une efficacité faible sur celle des monocotylédones. L'utilisation du glyphosate en deux applications espacées de deux mois s'est montrée très efficace sur les adventices inventoriés. Durant la deuxième année, l'utilisation du glyphosate et du sulfosate en été s'est montrée efficace sur le chiendent et le souchet et sans effet sur les autres espèces 240 jours après traitement.
Des traitements herbicides ont été réalisés dans le périmètre du Tadla en vue de contrôler les adventices graminées et dicotylédones dans 20 champs de blé tendre irrigué appartenant aux agriculteurs en 1995-96 et 1996-97. Fénoxaprop-p-éthyle à la dose de 55 g/ha, appliqué entre stade tallage et montaison du blé a donné des efficacités entre 90 et 100 pour cent sur l’avoine stérile (Avena sterilis L.). L’efficacité de l’imazaméthabenz à la dose de 400 g/ha a varié entre 0 et 100 pour cent. Clodinafop propargyle à la dose de 60 g/ha, Diclofop méthyle à la dose de 900 g/ha ou tralkoxydime à 250 g/ha ont donné des efficacités entre 76 et 100 pour cent sur l’avoine stérile et entre 71 et 100 pour cent sur l’ivraie raide (Lolium rigidum Gaudin).Clodinafop propargyle à la dose de 60 g/ha a été plus efficace sur les alpistes (Phalaris brachystachys Link et P. minor Retz) que diclofop méthyle à 900 g/ha ou tralkoxydime à 250 g/ha. Contre les adventices dicotylédones, des efficacités entre 50 et 96 pour cent ont été obtenues après application de tribénuron méthyle à la dose de 9,375 g/ha ou triasulfuron + terbutryne à la dose de 10 + 150 g/ha ou 2,4-D + MCPA à la dose de 330 + 341 g/ha. Malgré l’application correcte des herbicides ou des mélanges d’herbicides, un bon contrôle de l’ensemble de la végétation adventice du blé n’a pas été toujours possible dans les 20 sites. L’arrachage manuel des adventices incontrôlés ou partiellement contrôlés par les traitements herbicides a été nécessaire pour avoir des champs propres avant la récolte.
Des relevés floristiques ont été réalisés dans 26 champs de blé tendre, 22 champs d’orge et 19 champs de blé dur situés dans les communes rurales de Beni Oukil, Beni Chegdal et Dar Ould Zidouh au nord du périmètre irrigué du Tadla entre 1995-96 et 1997?98. Cette étude a permis d’identifier 135, 136 et 113 espèces adventices respectivement dans le blé tendre, l’orge et le blé dur. Le coquelicot (Papaver rhoeas L.), le chrysanthème à couronnes (Chrysanthemum coronarium L.) et la vesce de Bengale (Vicia benghalensis L.) ont été parmi les adventices dicotylédones annuelles les plus importantes dans chacune des céréales. Le jujubier des lotophages (Ziziphus lotus (L.) Lam.) a été parmi les espèces vivaces les plus importantes. Dans 6 essais de conduite des céréales chez les agriculteurs (trois essais de blé tendre, un essai de blé dur, un essai d’orge et un essai de triticale), l’application de triasulfuron + terbutryne (15 + 150 g/ha) ou tribénuron méthyle (9,375 glha) au stade début tallage des cultures a réduit le poids sec des adventices dicotylédones de 91 à 100 pour cent . Ces traitements ont augmenté les rendements grain du blé tendre de 600 à 2841 kg/ha et les rendements paille de 1100 à 2040 kg/ha par rapport au désherbage au stade montaison avec 2,-D + MCPA (330 + 341 g/ha). Triasulfuron + terbutryne (15 + 150 g/ha) a augmenté les rendements grain du blé dur, de l’orge et du triticale respectivement de 1886, 1564 et 594 kg/ha et les rendements paille de 5493, 6117 et 829 kg/ha par rapport au désherbage au stade montaison avec 2,-D + MCPA (330 + 341 g/ha). Le désherbage chimique précoce des céréales non irriguées en milieu aride et semi-aride est nécessaire pour augmenter les rendements grain et paille.
Les bromes (bromus spp) posent actuellement de sérieux problèmes dans le blé au Saïs. Cependant, l’ampleur du problème varie d’une zone à l’autre et dépend des conditions agro-climatiques et des systèmes de culture. La caractérisation de l’état d’infestation de chacune de ces situations constitue un préalable à la recherche d’une stratégie de lutte adaptée à chaque environnement. C’est dans cette optique que cette étude a été entreprise et a eu comme objectif de cerner l’état d’infestation et la répartition géographique du brome dans le blé au Saïs suivant les systèmes de culture et les conditions pédo-climatiques. Les résultats obtenus sur deux années consécutives 1998-1999 et 1999-2000 montrent que le brome raide (Promus rigidus Roth.) est le plus dominant dans les champs de blé des régions prospectées, suivi du Bromus rubens L., Bromus madritensis L., Bromus sterilis L. et Bromus mollis L. Parmi 18 régions et 100 parcelles de blés infestées, 16,7 pour cent des parcelles sont faiblement infestées (densité biologique du brome 9 pieds/m2), 61,1 pour cent le sont moyennement (90 Dbr 29 pieds/m2) et 22,2 pour cent le sont fortement (Dbr 400 pieds/m2). La fréquence relative maximale a été enregistrée pour Bromus rigidus (47 pour cent) et un recouvrement de 40,4 pour cent. Alors que, Bromus rubens, Bromus madritensis et Bromus sterilis possèdent les fréquences relatives respectives 31,4, 26 et 15 pour cent et un recouvrement de 28,7, 20,8 et 12 pour cent.
Une enquête auprès de 107 exploitants, ayant des champs de blé dur ou blé tendre infesté par les adventices, a été conduite dans le périmètre irrigué du Tadla en avril 1997. L’objectif était d’identifier les raisons qui empêchent les céréaliculteurs à avoir des champs sans adventices. Parmi les 175 parcelles cultivées par les exploitants enquêtés, 71 pour cent ont fait l’objet de traitements contre les adventices dicotylédones, 32 pour cent ont été traitées contre les graminées et 26 pour cent sont restées sans désherbage. Tous les exploitants enquêtés disposent d’un pulvérisateur à dos, 20 pour cent possèdent un fût d’une capacité de 200 litres (ouvert en haut) et employé pour préparer la bouillie. Les dix raisons qui ont empêché les exploitants, selon leur jugement, d’avoir des champs sans adventices sont: 1) la faible infestation par les adventices (24 pour cent des réponses), 2) le prix élevé des herbicides (15 pour cent), 3) la coupure de l’eau d’irrigation (13 pour cent), 4) le dépassement du stade approprié des traitements herbicides (12 pour cent), 5) l’inefficacité des traitements herbicides (11 pour cent), 6) la difficulté de reconnaŒtre les adventices graminées au stade plantule (8 pour cent), 7) la préoccupation des exploitants par d’autres activités (5 pour cent), 8) le manque de ressources financières pour acheter les herbicides (4 pour cent), 9) l’absence du propriétaire des parcelles de blé à l’époque du désherbage (3 pour cent), et 10) le désintéressement de certains exploitants à cultiver le blé (3 pour cent).
Des prospections floristiques ont été réalisées dans 25 champs de fève non irriguée dans la province de Settat entre 1993-94 et 1995-96. L’étude a révélé la présence de 191 espèces adventices. Le nombre de dicotylédones a été de 169 espèces (soit 88 pour cent de l’effectif total). Le nombre d’annuelles a été de 166 espèces (soit 87 pour cent). Trois groupes d’adventices ont été identifiées : a) les plantes parasites, b) les dicotylédones non parasites, et c) les monocotylédones. L’orobanche chevelue (Orobanche crenata) a été l’espèce parasite la plus nuisible. Les trois dicotylédones annuelles les plus importantes ont été la moutarde des champs (Sinapis arvensis), le coquelicot (Papaver rhoeas) et le chrysanthème à couronnes (Chrysanthemum coronarium). Les deux dicotylédones vivaces les plus importantes ont été le liseron fausse-guimauve (Convolvulus althaeoides) et le liseron des champs (c. arvensis). Les trois Poaceae annuelles les plus importantes ont été l’ivraie raide (Lolium rigidum), l’avoine stérile (Avena sterilis) et l’alpiste à épi court (Phalaris brachystachys). La Poaceae vivace la plus importante a été le chiendent pied de poule (Cynodon dactylon). Toute stratégie de désherbage de la fève dans la province de Settat doit tenir compte essentiellement a) de l’orobanche chevelue, b) des dicotylédones annuelles non parasites telles que la moutarde des champs, le coquelicot et le chrysanthème à couronnes, c) des Poaceae annuelles telles que l’ivraie raide, l’avoine stérile et l’alpiste à épi court, et d) de certaines vivaces comme le chiendent pied de poule, le liseron fausse-guimauve et le liseron des champs.
Des prospections floristiques ont été réalisées dans 25 champs de lentille (Lens culinaris) non irriguée dans la Basse Chaouia, province de Settat, entre 1993-94 et 1995-96. L’étude a révélé la présence de 188 espèces adventices. Le nombre de dicotylédones a été 164 espèces (soit 87 pour cent de l’effectif total). Les annuelles ont représenté 86 pour cent (161 espèces). Trois groupes d’adventices ont été identifiées: a) les orobanches, b) les dicotylédones non parasites, et c) les monocotylédones. L’orobanche chevelue (Orobanche crenata) et l’orobanche rameuse (0. ramosa) ont été rencontrées dans 40 pour cent des champs prospectés. En se basant sur le recouvrement et la fréquence de chaque espèce, les dicotylédones annuelles les plus importantes ontété le coquelicot (Papaver rhoeas), le chrysanthème à couronnes (Chrysanthemum coronarium) et la vaccaire d’Espagne (Vaccaria hispanica), alors que les vivaces les plus importantes ont été la silène enflée (Silene vulgaris) et le liseron fausse-guimauve (Convolvulus althaeoides). Les deux Poaceae annuelles les plus importantes ont été l’alpiste mineur (Phalaris minor) et l’ivraie raide (Lolium rigidum). Toute stratégie de désherbage de la lentille dans la province de Settat doit tenir compte essentiellement de l’orobanche chevelue, des dicotylédones non parasites telles que le coquelicot, le chrysanthème à couronnes, le liseron fausse-guimauve, la silène enflée et la vaccaire, et des Poaceae annuelles telles que l’alpiste mineur et l’ivraie raide. ME LENS CULINARIS; MAUVAISE HERBE; IDENTIFICATION; MAROC
Des prospections floristiques ont été réalisées dans 25 champs de pois chiche de printemps non irrigué dans la province de Settat entre 1985-86 et 1995-96. L’étude a révélé la présence de 148 espèces adventices. Le nombre de dicotylédones a été de 129espèces (soit 87 pour cent de l’effectif total). Le nombre d’annuelles a été 120 espèces (soit 81 pour cent). En se basant sur le recouvrement et la fréquence, les trois dicotylédones annuelles les plus importantes ont été la chicorée frisée (Cichoriumendivia), le coquelicot (Papaver rhoeas) et la germandrée épineuse (Teucrium spinosum). Les trois dicotylédones vivaces les plus importantes ont été le liseron fausse-guimauve (Convolvulus althaeoides), le liseron des champs (C. arvensis) et la momordique (Ecballium elaterium). La Poaceae la plus importante a été l’avoine stérile (Avena sterilis). L’orobanche chevelue (Orobanche crenata) n’a été rencontrée dans aucun champ prospecté. Toute stratégie de désherbage du pois chiche de printemps dans la province de Settat doit tenir compte de la prédominance des adventices dicotylédones (en particulier la chicorée frisée, le coquelicot, la germandrée épineuse, le liseron fausse-guimauve, le liseron des champs et le concombre d’âne) et des Poaceae (en particulier l’avoine stérile). ME POIS CHICHE; MAUVAISE HERBE; IDENFITICATION MAROC