La date de réalisation des stades critiques du développement d’une culture ainsi que ses réponses aux conditions de l’environnement sont des informations utiles pour la prise de décisions concernant le management et aussi les modèles de production de cette culture. Cette étude concerne des variétés de blé dur (Triticum durum Desf.), de blé tendre (Triticum aestivum L.), d’orge (Hordum vulgare L.), et de triticale (X-triticosécale). Les données proviennent des essais conduits au champ sur cinq ans sous deux situations hydriques contrastées et des simulations par le modèle Simtag. La caractérisation phénologique a été effectuée sur la base du nombre de jours, et du cumul des températures (degrés x jours). La caractérisation phénologique a montré que l’irrigation a permis un allongement du cycle de développement de l’ensemble des espèces céréalières étudiées, particulièrement pour la phase reproductive. Des différences entre espèces et aussi entre variétés d’une même espèce ont été notées. Les phases semis-levée et montaison-épiaison connaissent les plus fortes fluctuations interannuelles. Cependant, les fluctuations interannuelles de la durée de la phase végétative et de la durée totale du cycle de développement sont faibles. La confrontation des valeurs observées aux valeurs simulées par Simtag a montré que l’irrigation tend à réduire l’écart entre les deux types de valeurs. D’autre part, la prédiction par le modèle est meilleure pour les stades épiaison, floraison et maturité physiologique. Le taux de production de matière sèche entre la levée et la floraison a été nettement supérieur pour le triticale comparé à celui des autres espèces ; ainsi que pour les nouvelles variétés que les anciennes. Le taux de remplissage du grain est plus élevé sous régime ôsecô qu’en régime ôirriguéô. Les nouvelles variétés présentent des taux plus élevés par comparaison aux anciennes. L’efficience de la conversion de la matière sèche en nombre de grains remplis a été améliorée par l’irrigation ; et une variabilité génétique importante existe. L’indice de la surface foliaire (capacité de la source) a été élevé pour les nouvelles variétés et a été nettement amélioré par l’irrigation. La recherche d’un équilibre dans la production de la matière sèche entre les deux périodes, pré et post-anthèse, est une voie importante pour l’amélioration de la production céréalière dans ces régions.
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En agriculture pluviale, la faiblesse et la forte variabilité des disponibilités hydriques constituent la limitation majeure à la production agricole. A ceci s’ajoute l’absence d’une connaissance fiable des réalités, des risques et des niveaux des ressources naturelles dans ces zones. C’est dans ce sens que la caractérisation du climat et sa modélisation intéressent le planificateur, le chercheur et le développeur. En effet, qu’il s’agisse de culture, de l’élevage ou de développement forestier, il est indispensable de déterminer les potentialités agricoles des terres, les alternatives pour leur meilleure utilisation et les zones cibles des nouvelles technologies. A cet effet, le projet ôCaractérisation Agro-écologiqueô a été conduit entre 1990-1994 conjointement par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), la Direction de la météorologie nationale, (Dmn) et l’Icarda, Des modèles ont été développés, testés et validés, de même des banques de données sur le climat, le sol et les cultures ont été constituées. Les résultats obtenus sur une zone test sont présentés et discutés dans cet article.
A travers la littérature, dans les zones arides et semi-arides de la méditerranée, les résultats des essais menés sur l’irrigation d’appoint montrent que la date d’apport d’eau est controversée. La grande variation interannuelle des régimes des précipitations dans ces régions est la principale cause de la variation des rendements de blé tendre au sein de la même date d’irrigation. De ce fait, notre étude consiste en la simulation de l’effet du régime hydrique sur la productivité de blé tendre sur plusieurs années. Le modèle de simulation de la croissance et de développement du blé ôsimtagô est utilisé pour réaliser ce travail. Les résultats obtenus montrent qu’effectivement la date d’apport d’eau permettant l’obtention des meilleurs rendements varie selon l’année et selon le type de sol. Pour la région de khouribga et en terme de monyenne des années, l’irrigation d’appoint au début épiaison ou celle du début tallage est la meilleure sur un sol profond. Sur un sol peu profond, c’est surtout l’irrigation au début épiaison qui est la meilleure. Par ailleurs, les dates d’apport d’eau que nous avons trouvées meilleures en terme de moyenne le sont aussi en terme de probabilité.
Les previsions de vol de la premiere generation de la sesamie jouent un role decisif sur le controle de ce ravageur. Un modele previsionnel a ete teste et valide en comparaison avec les resultats obtenus par un piege sexuel. Le decalage temporel entre les vols previsibles et les captures des males de la sesamie varie de un a trois jours. L’utilisation de ce modele est donc valable pour la protection de la culture du mais contre la sesamie.