La sélection d'un porte greffe (PG) autochtone d'amandier performant, capable de tolérer la sécheresse et de donner des rendements intéressants en culture pluviale, devient une nécessité agronomique pour développer cette culture dans des régions fragilisées par l'aridité climatique. L'évaluation de 12 populations d'amandier amer et 4 d'amandier doux entant que porte-greffe à multiplication par semis, précédemment prospectées dans un germoplasme local a été entreprise sur cinq années consécutives. Les mesures effectuées sur la variété de base Marcona greffée sur ces porte-greffes, ont porté sur le déroulement des stades phénologiques, la croissance végétative, les relations hydriques de l'arbre avec son environnement, le rendement et les caractéristiques pomologiques des fruits. Les résultats obtenus ont montré que le débourrement, la floraison et les dates de chut des feuilles n'ont pas été influencés par la nature du porte-greffe. Les PG vigoureux ont induit une section du tronc plus importante (131 cm2 avec le génotype 011) et un allongement moyen annuel de la pousse de 46 cm. Les surfaces foliaires les plus élevées (12 cm2) ont été attribuées aux PG vigoureux. Le potentiel hydrique foliaire a différé selon les PG et les valeurs minimales ont atteint le seuil d'une plante xérophyte (-4MPa). Les PG de faible vigueur ont exprimé des taux importants de mortalité liée à leur sensibilité à la sécheresse. Les rendements les plus élevés ont été obtenus avec les PG d'amandier amer, US (8,4 kg d'amande en coque par arbre) et le PG AT8 (7,4 kg/arbre) soit une efficience respective de rendement de 81 el 61 gr/ cm2. Le poids des amandes et des amandons ainsi que le rendement au concassage (23%) ont été plus importants chez les porte-greffes vigoureux. Le branchement et la profondeur du système racinaire seront explorés.
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L'amélioration de la production de l'orge (Hordeum vulgare L.) se compléterait, entre autres, par une meilleure compréhension de la physiologie d'élaboration de son rendement grain. La défoliation des quatre dernières feuilles de l'orge aux stades gonflement et épiaison, en conditions saines et sous inoculation avec Pyrenophora teres.f maculata, avait pour but d'évaluer leur contribution au rendement grain en état sain et sous stress biotique. La sévérité de la rayure réticulée a augmenté avec l'âge des plantes aussi bien qu'avec l'âge des feuilles. La sévérité moyenne de la maladie, estimée à 42% sur les quatre feuilles, a réduit le rendement grain de 43% pour les brins-maîtres et de 36% pour la totalité des talles. Les pertes en rendement dépendent du type de talle étudié et du stade de croissance de la plante. Les pertes en rendement sont surestimées de plus de 10% lorsqu'elles sont évaluées sur les brins-maîtres seulement. De plus, les pertes en poids des grains ont été d'autant plus importantes que la défoliation et/ou l'inoculation ont été appliquées ou stade gonflement qu'au stade épiaison. Notre étude a mis en évidence que l'effet de la défoliation sur le rendement grain n'équivaut pas celui de l'inoculation. L'effet de la sévérité de la maladie a été supérieur à celui dû à la perte de la totalité de la surface foliaire relative aux quatre dernières feuilles saines et qui a été simulée à 100% de sévérité. De plus, la contribution au rendement de ces quatre feuilles sous stress biotique n'a pas pu contrecarrer l'effet de la maladie. Le rendement grain a été lié positivement à la somme des surfaces saines au niveau des quatre dernières feuilles infectées selon l'équation: y = 8.65 + 0.185x (R2=0.67). L'usage de ces résultats pour l'amélioration de l'évaluation de l'effet de la maladie sur le rendement est discuté.
Les interactions de compétitions entre l’avoine stérile (Avena sterilis ssp. macrocarpa Mo.) et le blé dur (Triticum durum Desf) ont été étudiées en 1998 afin de déterminer les effets des densités croissantes d’avoine stérile (D0=0, Dl=20, D2=40, D3=80 et D4=160 plantes/m2) sur la croissance, le développement et le rendement du blé dur. Les résultats de cette étude montrent qu’au delà de la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2, le nombre de talles et le nombre de feuilles vertes par pied de blé, la hauteur du brin maŒtre du blé et la matière sèche du blé ont été fortement réduits. Le nombre d’épis par m2 et le nombre de grains par épi diminuent quand la densité de l’adventice augmente alors que le poids de 1000 grains n’a pas été affecté. Le pourcentage de réduction du rendement est de l’ordre de 10 pour cent soit 1,6 qx/ha pour la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2, alors qu’il dépasse 20 pour cent pour toutes les autres densités testées. Ces résultats montrent que la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2 constitue probablement le seuil de nuisibilité à partir duquel une stratégie de lutte contre l’avoine stérile s’avère nécessaire.
La maladie striée de l’orge causée par Pyrenophora graminea est une maladie largement répandue à travers les différentes zones de culture d’orge dans le monde. Le traitement des semences en constitue une bonne protection. Cette étude traite de l’effet de cette maladie sur le rendement et ses composantes chez deux variétés locales d’orge: Saïda et Tichedrett. Des lots de semences infectées ont été traités par trois produits: le mancozèbe, le tébuconazole et l ’oxyquinoleate de cuivre comparés à des témoins non traités. En général, la maladie a affecté de façon significative le nombre total de plantes produites par m2, le nombre de grains par épi et particulièrement le nombre d’épis par m2 et le poids de mille grains pour Tichedrett et Saïda respectivement. De même, l’enquête systématique effectuée durant la campagne 1994/1995 sur 226 champs à travers les principales zones céréalières a révélé une prévalence de 100 pour cent avec une incidence moyenne de 27. 97 pour cent de cette maladie. Ces données nous permettent d’estimer des pertes à presque le 1/3 de la production potentielle d’orge en Algérie. Au terme de ce travail on constate qu’une incidence de 1 pour cent de la maladie striée de l’orge a induit une perte de rendement de 29 qx/ha qui équivaut à une moyenne de 811 qx/ha pour l’année d’étude, d’o— une perte économique de 8110 Dinars Algériens (D.A) par hectare pour l’agriculteur et de 8.11 Milliards de DA pour le pays.
Ce travail de synthèse a permis de recenser 25 essais de désherbage de l’orge non irriguée réalisés au Maroc entre 1975 et 2000 : 19 essais dans la province de Settat, 5 dans la province d’El Kelaa des Sraghna et un essai dans la province de Safi. Les objectifs de tous ces essais étaient d’évaluer les herbicides pour leur sélectivité à l’égard de l’orge et pour leur efficacité sur les adventices dicotylédones. Les pertes de rendement grain dues aux adventices ont varié entre 0 et 70 pour cent. Les gains de rendement grain dus au désherbage chimique ont dépassé 100 pour cent dans trois essais. Dans 76 pour cent des essais, les gains en rendement grain ont dépassé 100 kg/ha. Ces niveaux de gains permettent de couvrir les frais d’un traitement herbicide antidicotylédones. La formation des agriculteurs dans les domaines du choix des herbicides et de leur application correcte permettra de généraliser le désherbage chimique de l’orge au Maroc. Même si le désherbage chimique n’augmente pas le rendement, il améliore la qualité du produit récolté.
La culture du bananier est localisée actuellement, le long des régions côtières atlantiques d’Agadir jusqu’au Gharb. Son extension aux régions côtières sahariennes est limitée par la crainte des effets nocifs des taux de salinité élevés de l’eau d’irrigation (2 à 8 g/l) et de la fréquence des vents violents. Cette étude a pour objectif d’évaluer le comportement des variétés grande naine et Petite naine, sous les conditions pédoclimatiques de Foum el Oued à Laâyoune. Les résultats agronomiques réalisés par Grande naine et Petite naine sous serre dans le région de Laâyoune sont satisfaisants en 2ème et 3ème génération. Les deux premiers cycles sont longs (18 et 23 mois) et caractérisés par un intervalle plantation floraison de 12 à 17 mois et par une importante hétérogénéité des plants (chevauchement des stades végétatifs). Toutefois la Grande naine reste la variété la plus prometteuse pour cette région. Ses potentialités d’adaptation et ses rendements sont supérieurs à ceux de la petite Naine. Ses productions moyennes pour la 2ème et la 3ème génération sont respectivement de 56 et 54 t/ha pour des cycles de 14,5 mois.
L’effet d’une pré-inoculation par un champignon endomycorhizien (Glomus intraradices) a été étudié sur la croissance de plants d’arganier (Argania spinosa) après leur transplantation dans un sol non désinfecté. Les plants de deux clones différents (0 et 17), produits par micro-propagation in-vitro, ont été séparés en deux lots, l’un mycorhizé l’autre non. Ils se sont développés pendant six mois dans un substrat désinfecté et avaient au moment de la transplantation une longueur moyenne des axes aériens de 242 mm et 310 mm chez les plants témoins et 781 mm et 1196 mm chez les plants mycorhizés pour les clones 0 et 17 respectivement. Les plants ont été ensuite transplantés dans un mélange terragreen, tourbe et sol. Tous les plants ont été très vite infectés par les souches endomycorhiziennes se trouvant dans le sol de culture, mais la différence entre les deux traitements s’est maintenue après transplantation. Après un an et demi de croissance dans ces conditions, les plants pré-inoculés avaient produit des biomasses plus importantes, le poids sec moyen chez le clone 0 étant de 40 g et 119 g pour les plants témoins et pré-inoculés respectivement, alors que pour le clone 17, ces valeurs étaient respectivement de 124 g et 168 g. La pré-inoculation par une souche efficace procure donc un net avantage pour la croissance des plantules d’arganier. Cette technique mériterait d’être envisagée dans la pratique courante des pépinières comme cela se pratique déjà dans certains pays pour d’autres espèces de ligneux.
Une des caractéristiques du climat semi-aride marocain est la faiblesse et l’incertitude des précipitations ainsi que sa haute fluctuation. La sécheresse dans ces zones peut survenir à n’importe quel moment. Un des moyens efficaces pour la lutte contre la sécheresse est le recours à la création de génotypes résistants à ce stress abiotique. L’objectif de ce travail est d’évaluer les performances agronomiques sous stress hydrique chez trois variétés de blé dur ((Triticum durum Desf.) : Karim, Marzak et Oum Rabia) et d’étudier les relations qui existent entre certains paramètres physiologiques et les performances agronomiques chez ces variétés. Les expérimentations ont été conduites au champ (1990-91 et 1991-92) sur un sol Vertic Calicixerol. Les niveaux de stress hydrique ont été imposés à l’aide du système d’irrigation à gradient (Line source sprinkler system). Les performances agronomiques mesurées comprenaient le rendement grain, le rendement paille et les composantes du rendement. Les résultats ont montré des différences entre variétés et entre régimes hydriques. L’interaction variété * régime hydrique n’était pas significative. Marzak a réalisé les rendements en grains et l’efficience d’utilisation de l’eau les plus élevés en régime irrigué et sec. Oum Rabia s’est distinguée par une meilleure production en biomasse. Karim était pénalisée en sec mais performante en irrigué. La forte corrélation entre la résistance stomatique et le rendement en grain indiquerait que l’utilisation de ce paramètre physiologique pour la sélection de variétés tolérantes à la sécheresse pourrait être prometteuse. La forte corrélation de la différence de température (couvert végétal-air) avec le rendement inciterait à utiliser ce critère pour évaluer la tolérance à la sécheresse des génotypes.
Deux essais de lutte chimique contre le brome (Bromus rigidus Roth.) dans une culture de blé tendre (Triticum aestivum, Variété Kenz) ont été conduits dans la région de Meknès durant les deux campagnes agricoles 1993 et 1994. Pour cet effet, la métribuzine a été utilisée aux stades début tallage et début montaison du blé. L’infestation des parcelles d’essai par le brome a été très élevée (300 à 800 pieds/m2). La dose de 700 g/ha a efficacement contrôlé le brome, 60 jours après le traitement ; 90 à 100 et 81 à 84 , aux stades début tallage et début montaison respectivement. Ceci a abouti à un gain de rendement en blé de 157 et 191 par rapport au témoin non désherbé respectivement en 1993 et 1994. Une légère phytotoxicité a été cependant observée sur le blé, mais elle a disparu 30 jours après le traitement. La dose de 350 g/ha a engendré une efficacité oscillante entre 60 et 91 , 30 jours après traitement. La dose de 1 400 g/ha, bien que très efficace, a été phytotoxique et a provoqué une perte de 30 à 40 de pieds de blé.
De nombreux essais démontrent que des gains de rendement peuvent être obtenus à la suite de traitement avec le phosethyl Al. sur des arbres apparemment sains et donnant des productions satisfaisantes. Cette observation peut s’expliquer par l’existence d’attaques racinaires insidieuses qui affaiblissent l’arbre sans le conduire rapidement à la mort. Notre expérimentation a pu mettre en évidence l’existence d’une population importante de Phytophthora au niveau de la rhizosphère des arbres d’oranger non traités et des nécroses racinaires. Après une année d’essai, le nombre de propagules de Phytophthora au niveau de la rhizosphère des arbres d’oranger traités, et pour les trois fréquences d’application, est resté presque stable. Au cours de la dernière année d’expérimentation, une réduction importante de la population de Phytophthora spp., au niveau de la rhizosphère a été enregistrée, surtout pour le groupe d’arbres ayant reçu trois pulvérisations par an (76,9 ). Nos résultats montrent que les écarts par rapport au témoin, enregistrés sur les parcelles traitées au phosethyl Al., sont très importants. Des gains de rendement de 19 ont été obtenus sur les parcelles traitées trois fois par an. L’utilisation de phosethyl Al., en pulvérisation foliaire, a permis une réduction importante du nombre de propagules de Phytophthora spp., au niveau de la rhizosphère des arbres traités suivi d’une régénération des racines atteintes qu’on a observée. Il est possible de relier ce gain de rendement à une remise en état du système racinaire, déjà endommagé, auparavant, par Phytophthora spp.
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