Cette йtude a йvaluй l’effet de filtrats de culture de neuf microorganismes sur la germination des spores et la croissance mycйlienne in vitro de Fusarium oxysporum f. sp. albedinis. Six des microorganismes utilisйs sont des antagonistes isolйs de sols rйsistants de la palmeraie de Marrakech : 4 isolats de Pseudomonas fluorescents, un champignon Stachybotrys sp. et un actinomycиte non identifiй. Les trois autres microrganismes sont des non antagonistes isolйs de sols situйs dans des foyers de maladie dans la vallйe du Drвa. Les filtrats des trois microorganismes non antagonistes n’ont pas eu d’effet significatif sur la germination des spores ou sur la croissance mycйlienne de Fusarium oxysporum f. sp. albedinis. En prйsence des filtrats des six microorganismes antagonistes, le taux d’inhibition a variй selon les antagonistes de 26,6 а 69 pour la germination des spores et de 43,6 а 80,7 , pour la croissance mycйlienne du parasite. L’intensitй de l’action inhibitrice de ces filtrats pourrait кtre liйe au pouvoir antagoniste des microorganismes et а la nature chimique des substances antibiotiques sйcrйtйes.
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Des expйrimentations au champ et au laboratoire ont йtй conduites pour la sйlection des cultivars et de clones de palmier de bonne qualitй dattiиre et rйsistants au bayoud causй par Fusarium oxysporum f. sp. albedinis. Aucun des six cultivars iraquiens et des six tunisiens йvaluйs au champ n’a montrй de rйsistance au bayoud. Parmi quatre cultivars marocains testйs, Bousthammi noire et Boukhanni se sont rйvйlйs rйsistants. L’йtude du comportement au champ а l’йgard du bayoud de 1058 clones sйlectionnйs pour leur qualitй fruitiиre a permis de sйlectionner 646 clones prйsumйs rйsistants au bayoud. Deux clones femelles et un clone mвle ont йtй multipliйs et les tests de confirmation effectuйs au laboratoire sur des vitroplants ont montrй que ces trois clones prйsentent une rйsistance relativement йlevйe.
L’oïdium (Erysiphe polygoni DC.; syn. E. pisi DC.) du pois (Pisum sativum) présente une distribution mondiale et cause des pertes économiquement importantes lorsque les conditions climatiques favorisent le développement de la maladie. La résistance génétique est reportée par un seul gène récessif désigné er. Cependant, la localisation chromosomique de er n’a pas encore eu lieu avec précision malgré les tentatives multiples. Dans la présente étude nous avons investi la localisation chromosomique du gène de résistance à l’oïdium par l’analyse de la ségrégation conjointe de 20 marqueurs génétiques dont 12 morphologiques et 8 isozymiques. Six croisements entre dix lignées de pois dont cinq sont résistantes et cinq sensibles à l’oïdium ont été utilisés. Il est constaté que la résistance dans chacun des six croisements est contrôlée par un seul gène récessif. Le test d’allélisme a confirmé que le même gène de résistance se trouve dans les cinq lignées résistantes. L’analyse des linkages suggère que er est localisé sur le chromosome 7 à une distance de 20 unités environ des marqueurs Skdh et Oh.
Des niveaux appréciables de résistance à Septoria tritici (stade parfait : Mycosphaerella graminicola) ont été identifiées dans les blés (Triticum aestivum and Triticum durum) mais aucune réaction d’immunité n’a été rapportée. L’objectif du présent travail est de trier les espèces sauvages voisines du blé dur pour la résistance à ce pathogène. Cent soixante accessions des espèces Aegilops proches et lointaines du blé ont été testées au stade plantule avec deux isolats de S. tritici d’origine géographique différente. Des niveaux élevés de résistance et des réactions d’immunité ont été identifiés dans les espèces qui portent les génomes D, S ou U en fréquence croissante. Les accessions de Ae. speltoides 45 et Ae. squarrosa 72 ont manifesté une absence de nécrose quand elles ont été inoculées par un isolat d’Arkansas USA. Aegilops squarrosa et Ae. speltoides sont des parents lointains du blé. La résistance identifiée dans ces espèces sera relativement facile à transférer au blé grâce à la présence de génomes en commun.
Au Maroc, les régions arides et semi-arides couvrent 87 des terres arables. Ces régions sont caractérisées par des conditions hydriques très limitées avec des pluviométries faibles et très aléatoires. Les régimes thermiques, les sols superficiels et érodés et la pratique de techniques culturales traditionnelles aggravent les déficits hydriques. L’échec des cultures est commun. Pour lever ces contraintes, le Maroc et l’USAID ont établi le Centre aridoculture vers la fin des années 70. Quinze ans plus tard, cette unité de recherche a développé des technologies, connaissances et méthodologies adaptées pour les systèmes d’exploitation fragiles et les contraintes des ressources naturelles. Les axes de recherche concernent la caractérisation agroclimatique et socio-économique, la conservation des ressources naturelles (sol, eau, patrimoine génétique), l’utilisation efficiente des intrants, le développement de technologies peu coûteuses, création de variétés résistantes aux stresses biotiques et abiotiques, conception de systèmes de culture alternatifs et flexibles; l’intégration de l’élevage; les aspects sociaux et économiques des technologies développées; et la mise en oeuvre d’une approche appropriée de transfert de technologies, d’étude d’impact et de dissémination de l’information. Les résultats de cette expérience indique clairement l’importance de la recherche agronomique et du transfert de technologies dans la préservation des ressources naturelles et la mise en place d’une agriculture durable en mesure de satisfaire les besoins des générations à venir.
Apercu sur le mildiou particulierement les degats causes sur la culture du tournesol, les symptomes et la sensibilite des varietes de tournesol à cette maladie.
Une collection de 288 accessions, représentant 13 espèces d’avoine sauvage, collectée dans plusieurs régions du Maroc, a été évaluée au champ en 1995 pour la résistance à la rouille couronnée dans trois sites. Parmi les accessions testées, 39 ont révélées la résistance au moins dans un site et 25 ont été résistants dans tous les sites d’évaluation. Toutes les lignées résistantes sont originaires des régions du Nord du Maroc. Six génotypes de A. maroccana et un génotype de A. sterilis qui ont montré un haut niveau de résistance à la rouille couronnée ont été inoculées avec quatre isolats de P. coronata f.sp. avenae ayant différents nombre de gènes de virulence sous les conditions contrôlées au stade plantule et adule. Les types d’infection, la période de latence, la production des spores et la germination des spores ont été mesurées. Les génotypes ont exprimé une résistance de type verticale. La période de latence varie entre 9.3 et 14 jours. Cependant, ce caractère ne différencie pas entre les génotypes. Ces derniers ont produit des quantités de spores significativement différentes. Contrairement à la période de latence, la production différencie entre les génotypes.
En réponse aux stress biotiques ou abiotiques, les plantes réagissent par différents mécanismes de défense. Entre autres, elles possèdent un arsenal enzymatique comprenant essentiellement des enzymes à activité antifongique les chitinases et les b-1,3 glucanases. Par des dosages enzymatiques, ces activités ont été mises en évidence dans les extraits de racines de jeunes plantules de palmier dattier au stade deux feuilles suite à une inoculation artificielle par Fusarium oxysporum f.sp albedinis (Foa) ou à une pulvérisation par une solution à 0.2 pour cent de chlorure mercurique (Hg Cl2). Ces activités enzymatiques à un mois après l’inoculation par le Fou sont beaucoup plus importantes dans les racines des plantules inoculées par rapport aux plantules témoins et dans les plantules de la variété résistante à la maladie (Bousthammi noire) par rapport aux plantules de la variété sensible (Jihel). L’activité chitinase racinaire est une endochitinase très stable présentant une forte résistance à l’augmentation de la température. En effet, pour l’inactiver entièrement, il a fallu chauffer la solution enzymatique pendant 30 minutes à 100?C. Cette activité est inhibée presque totalement en présence de l’ion mercurique à 0,5 mM. Ces résultats convergent vers une possible contribution de ces enzymes antifongiques dans le mécanisme de la résistance observée chez certaines variétés de palmier dattier à l’attaque par le Fusarium.
La rouille brune peut être à l'origine de pertes de rendement importantes, difficiles à apprécier. Les traitements des céréales en végétation avec les fongicides sont assez efficaces. La principale technique de lutte est l'utilisation de variétés résistantes, qui constitue une composante essentielle pour la majorité des programmes de sélection et un moyen de contrôle efficace à considéra/ion aussi bien écologique qu'économique. Cependant, la pression de sélection exercée par les variétés à résistance monogénique favorise le développement de nouveaux biotypes capables de contourner ces résistances, ce qui nécessite la recherche continue et rapide de nouvelles sources de résistance. Cette recherche a été largement facilitée par l'avènement des techniques de marquage moléculaire durant ces dernières années. Actuellement, il est possible de développer une approche moléculaire par le biais de l'utilisation de marqueurs moléculaires dont les marqueurs ISSR (inter simple sequence repeat), afin de sélectionner des génotypes plus résistants à la rouille brune du blé. C'est pour cet objectif que nous nous sommes intéressés dans cet article à leur application sur la résistance du blé tendre vis à vis de la rouille brune des feuilles. Ainsi, nous avons testé 6 amorces contenant un motif dinucléotidique (AG) sur des variétés de blé tendre (T. aestivum) résistantes et autres sensibles à la rouille brune, et aussi une technique codominante la RFLP. Cette application nous a permis d'identifier le marqueur ISSR F2-900 lié au gène Lr 35 de résistance à la rouille brune.
L‘utilisation de la résistance variétale contre l‘anthracnose (Ascochyta rabiei) du pois chiche reste le moyen de lutte le plus pratique pour réduire l’effet néfaste de cette maladie. Onze génotypes de pois chiche ont été évalués sous serre au stade plantule pour leur résistance partielle à sept isolats d’A. rabiei. Quatre composantes de la résistance partielle: la période d’incubation, le nombre et la taille de lésions et le potentiel de sporulation (nombre de spores produit par gramme de tissu sen infecté), ont été prises en considération lors de cette étude. Des effets significatifs génotype-isolat et leur interaction sur les quatre paramètres ont été observés. Cette étude a permis, dans un premier temps, de classer les génotypes de pois chiche testés en trois groupes de résistance. Le premier (PCH46, ILC72, IL C482, ICC5127 et ILC5342) a montré une sensibilité élevée; avec de courtes périodes d’incubation, un nombre important de lésions de tailles plus grandes et une sporulation importante ; le second possède une résistance intermédiaire, constituée par les génotypes Rizki, Douyet et ILC195. Le dernier groupe résistant (Zahor, IL C5 928 et ICC3996), n’a présenté qu’un nombre réduit de petites lésions avec une sporulation faible. Dans un deuxième temps, ce travail a permis aussi, de partager les isolats traités en trois groupes de virulence: virulent (Mar3, Doyl et Mek6), intermédiaire (Syri7 et Dar2) et moins virulent (sid4 et Tazak). L‘interaction entre les isolats d’A. rabiei et les génotypes de pois chiche dans cette étude est considérée comme l’indice d’une spécialisation dans la pathogénie d’A. rabiei et la résistance du pois chiche. La corrélation significative qui existe entre la période d’incubation et les autres variables indique que la période d’incubation conditionne aussi bien le développement des nécroses que celui des pycnides. Le développement des nécroses s‘accompagne de formation des pycnides.