Les zones semi-arides et arides du Maroc sont caractérisées par des faibles précipitations et une forte fluctuation inter et intra annuelle des pluies. La sécheresse dans ces zones peut survenir à n’importe quel moment de l’année. L’effet de la sécheresse sur la production des cultures est accentué par le stress thermique causé par les hautes températures qui souvent coïncident avec la fin des cycles des cultures. La faible capacité de stockage d’eau des sols et les variétés et techniques culturales non adaptées pratiquées par les agriculteurs constituent les autres paramètres affectant les rendements. Pour augmenter et stabiliser les rendements dans ces zones, la recherche de moyens d’amélioration du stockage d’eau dans le sol et de l’efficience d’utilisation de cette ressource naturelle (EUE) est nécessaire. Les résultats obtenus montrent que le semis précoce du blé peut augmenter l’EUE de 25 à 50 par rapport au semis tardif. Pour réussir cette opération, il est indispensable de bien préparer le lit de semences, chose qui est difficile à réaliser sous des conditions sèches. L’alternative à la préparation du lit de semence est le semis direct à l’aide d’un semoir non labour. Il a été aussi démontré que la réduction de la compétition entre plantes par le choix d’une dose de semis adéquate, le contrôle des mauvaises herbes et par l’apport de doses optimales d’azote améliore l’EUE. L’EUE du maïs peut être triplée si des densités de peuplements faibles sont pratiquées. La lutte contre les mauvaises herbes peut augmenter l’EUE du blé de 27 à 96 Kg de grains/cm d’eau utilisée lorsque l’infestation est élevée. La pratique de l’irrigation d’appoint est un autre moyen qui peut facilement doubler l’EUE. Les études menées ont montré aussi que le triticale utilise l’eau d’une façon plus efficiente que les blés dur et tendre. Des différences génotypiques de tolerance à la secheresse ont été aussi observées pour différentes cultures y compris le pois chiche. Les mécanismes impliqués dans la tolérance à la sécheresse et l’amélioration de l’EUE sont discutés.
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La sécheresse est l'une des causes principales de la faible productivité chez les céréales à petites graines et spécialement le blé dur (Triticum Durum. Desf). La compréhension des mécanismes d'adaptation à une alimentation en eau déficitaire s'avère nécessaire afin de sélectionner des variétés tolérantes au stress hydrique. L'objectif de ce travail consiste à évaluer l'effet du stress hydrique sur différents paramètres physiologiques, biochimiques et morphologiques chez 4 variétés de blé dur connues pour leurs différences en ce qui concerne la réponse au stress hydrique. Ces variétés ont été soumises à une contrainte hydrique provoquée par un arrêt d'irrigation. A l'échelle de la plante entière, la hauteur de la tige et la longueur du col de l'épi ont été mesurées. A l'échelle moléculaire, le taux d'accumulation de certains osmo-régulateurs impliqués dans l'ajustement osmotique ont été mesurés. Ceux-ci sont: la proline, les glucides solubles et les acides aminés libres totaux. Les résultats obtenus montrent que le déficit hydrique a causé une chute de la hauteur de la tige, de la longueur du col de l'épi, une diminution de la teneur en eau, une accumulation de certains solutés compatibles, et par la suite, une variabilité intervariétale a été mise en évidence.
La sélection d'un porte greffe (PG) autochtone d'amandier performant, capable de tolérer la sécheresse et de donner des rendements intéressants en culture pluviale, devient une nécessité agronomique pour développer cette culture dans des régions fragilisées par l'aridité climatique. L'évaluation de 12 populations d'amandier amer et 4 d'amandier doux entant que porte-greffe à multiplication par semis, précédemment prospectées dans un germoplasme local a été entreprise sur cinq années consécutives. Les mesures effectuées sur la variété de base Marcona greffée sur ces porte-greffes, ont porté sur le déroulement des stades phénologiques, la croissance végétative, les relations hydriques de l'arbre avec son environnement, le rendement et les caractéristiques pomologiques des fruits. Les résultats obtenus ont montré que le débourrement, la floraison et les dates de chut des feuilles n'ont pas été influencés par la nature du porte-greffe. Les PG vigoureux ont induit une section du tronc plus importante (131 cm2 avec le génotype 011) et un allongement moyen annuel de la pousse de 46 cm. Les surfaces foliaires les plus élevées (12 cm2) ont été attribuées aux PG vigoureux. Le potentiel hydrique foliaire a différé selon les PG et les valeurs minimales ont atteint le seuil d'une plante xérophyte (-4MPa). Les PG de faible vigueur ont exprimé des taux importants de mortalité liée à leur sensibilité à la sécheresse. Les rendements les plus élevés ont été obtenus avec les PG d'amandier amer, US (8,4 kg d'amande en coque par arbre) et le PG AT8 (7,4 kg/arbre) soit une efficience respective de rendement de 81 el 61 gr/ cm2. Le poids des amandes et des amandons ainsi que le rendement au concassage (23%) ont été plus importants chez les porte-greffes vigoureux. Le branchement et la profondeur du système racinaire seront explorés.
La croissance racinaire de 22 accessions appartenant au genre Avena et de 2 avoines cultivees (Lamar et Ogle) a ete etudiee en culture hydroponique, sous conditions controlees. L’etude a montre qu’il existe une importante variabilite entre les especes et a l’interieur de chacune des especes pour les parametres suivant: la longueur racinaire mesuree a 20 et a 38 jours apres le semis, la vitesse d’elongation racinaire et le rapport racine/tige . Ce sont surtout des accessions appartenant a l’espece Avena sterilis et a quelques A. occidentalis qui ont montre les plus fortes valeurs concernant les parametres susmentionnes. Ainsi le genotype d’A. sterilis, CAV3604, a montre presque le double des valeurs observees chez le cultivar Ogle . La variabilite montree ici sur un nombre assez restreint de genotypes, montre tout l’interet a poursuivre la caracterisation de la biodiversite chez les especes sauvages. Les croisements interspecifiques ont un potentiel certain pour l’amelioration de la tolerance a la secheresse dans des climats difficiles comme celui de Maroc. En effet des criteres, comme la croissance rapide des racines aurait une bonne valeur d’adaptation en climats semi arides .