Au cours de ces dernières années, une importance considérable a été donnée pour l'amélioration de l'agriculture dans les zones arides de Méditerranée, en particulier les cultivars de céréales. Les deux développements majeurs qui ont été étudiés au cours de ces dernières années afin d'améliorer les rendements sont: la fertilisation azotée et l'irrigation supplémentaire pour stabiliser les composantes des rendements des cultures en cas de précipitations insuffisantes et irrégulières. Les zones arides situées dans le nord de la Syrie sont typiques de l'ensemble de la région. Bien que la première importance a été donnée aux céréales et, de moindre mesure, au rendement de la paille, moins d'attention a été accordée à la qualité des ces produits, spécialement la teneur en protéines. Dans cette étude, au cours de deux années d'essai sur terrain, on a pu évaluer certain nombre de variétés de blé tendre (Cham-4) et de blé dur (Cham-l , Cham-3, Gezira 17) ainsi qu'une variété traditionnelle du blé dur (Haurani) en relation avec la fertilisation azotée (0, 50, 100 Kg/ha) et en variant le taux d'irrigation pluviale 20,40, 60, 80 et 100% d'irrigation totale. Les paramètres de rendement ont augmenté constamment en augmentant la quantité d'eau d'irrigation et la quantité d'azote au-delà de 50kg/ha. Les précipitations saisonnières ont influencé la majorité des rendements par rapport à l'azote et à l'irrigation, avec des différences entre les variétés utilisées. Bien que l'irrigation a diminué la concentration en protéines dans les grains et la paille, elle a été partiellement contrebalancée par l'ajout de l'azote. L'irrigation a augmenté le poids des grains, par contre elle a diminué le test de sédimentation de sodium et le test de fermeté de gluten. L'azote a tendance d'augmenter le poids des grains ainsi que le test de fermeté de gluten. Ces effets varient selon la variété et la qualité des grains.
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Le cheptel est une composante intrinsèque des systèmes de production de la zone pluviale du Moyen Orient. L'approvisionnement en ressources fourragères reste une contrainte principale dans l'alimentation animale. Dans les zones pluviales arides el semi ardes, la fertilisation phosphatée a été démontrée efficace pour l'amélioration des rendements des céréales. Cependant, peu de recherches ont été conduites sur les cultures fourragères. La réponse des légumineuses à la fertilisation phosphatée a été variable en fonction des espèces et variétés. Peu d'études aux champs sur les légumineuses fourragères et pastorales ont été conduites pour déterminer les effets des engrais phosphatés sous les conditions arides et semi arides méditerranéennes. Nous avons évalué la réponse de neuf variétés appartenant à quatre légumineuses fourragères (Vesce, Lathyrus, Medics et pois fourrager) aux différents apports de P2O5 sous trois types de sols ayant différents niveaux de fertilité phosphatée. Nous avons aussi évalué au champ les effets des apports croissants en P2O5 sur la croissance des Medics spontanée sur une période de huit ans. La réponse des légumineuses aux P2O5 sur les trois types de sols des stations expérimentales a été variable selon l'espèce, la variété et le site. Mais des quantités allant jusqu'à 20Kg/ha de P2O5 ont amélioré les rendements et la qualité de la plupart des variétés des légumineuses étudiées. Les deux essais conduits sur les légumineuses fourragères et pastorales ont montré les effets positifs de la fertilisation phosphatée que se soit sur les céréales ou les légumineuses dans le cadre de rotation sous les conditions climatiques des pays méditerranéens. Une analyse du sol est adéquate pour déterminer la quantité de P2O5 et apporter par type d'espèces et de cultures.
L’efficacité agronomique à court terme de cinq sources du phosphate naturel marocain (PNM), appliquées à la dose de 500 mg P/kg sol, comparée à celle du Triple Superphosphate (TSP), a été étudiée en vases de végétation sous serre en utilisant le Ray Gras comme culture test. Six sols locaux largement contrastés ont été retenus pour cette étude : Un sol forestier (pH 6), quatre sols cultivés (pH 4, 5 à 6) et un sol calcaire (pH 8). Les résultats trouvés montrent que les PNM ont un effet nul sur le sol calcaire. Sur les autres sols, la réponse de la culture au phosphate naturel en terme de production en matière sèche a été significative et elle a été d’autant plus immédiate que le sol est initialement pauvre en phosphore assimilable. L’utilisation apparente de la roche phosphatée par la plante a été, par contre, largement favorisée par l’acidité du sol. Aucune différence significative n’a été trouvée entres les différents PNM utilisés. Leur efficacité agronomique relative au TSP(100 ), respestivement en terme de rendement total en matière sèche du phosphore total exporté (somme de 4 coupes), varie de 8 à 132 et de 0 à 51 selon les sols étudiés. Du point de vue pratique cette étude souligne le haut potentiel des PNM en vue de leur utilisation comme source de P pour les sols acides.
En vue d’une meilleure intégration des grandes cultures et de l’élevage dans la zone Est de l’Algérie, une expérimentation a été mise en place dont l’objet est de comparer un pâturage amélioré à base de Medicago en rotation avec le blé à un pâturage traditionnel de jachère en rotation avec le blé. En comparaison à la jachère pâturée telle qu’elle est pratiquée actuellement, les pâturages à base de Medicago ont montré leur supériorité du point de vue production de matière sèche, de possibilité de pérenniser le système et de produire plus de viande. Pour promouvoir les pâturages à base de Medicago, des efforts supplémentaires devront être déployés en vue de mettre en place une stratégie de développement des semences de ces espèces.
Les nodules de six especes de Medicago annuelles ont ete collectees en 1987 et 1988 sur 103 sites a sols acides a neutres. Parmi les 187 isolats de Rhizobium meliloti isolees et testees pour leur tolerance a l’acidité, 58 ont montre une tolerance vis a vis du pH 5,3 . Les tests d’infectivite, d’efficacite et de specificite de ces souches vis-a-vis de la plante hote, realises dans des tubes a essai, ont montre que seules 24 souches ont induit efficacement la nodulation chez Medicago tornata, M. truncatula, M. polymorpha et M. murex. La reponse a l’inoculation des 24 souches dans un essai en pots avec 3 sols differents a ete plus efficace chez M. tornata par rapport aux autres especes vegetales. L’inoculation a permis une augmentation moyenne du rendement en matiere seche de 100. L’efficacite de certaines souches a ete notee meme dans un sol a pH 4,2. En general, les souches ont montre une efficacite variable en fonction du sol et de l’espece de Medicago. Les caracteristiques biologiques et physiologiques des 24 souches presentent une grande variabilite, sans que celle-ci puisse etre reliee a leur efficacite.
L’etude a pour objectif principal de determiner la date de semis correspondant a un peuplement optimal et d’etablir des relations entre le peuplement et le rendement en matiere seche et la qualite du maïs fourrager. Deux dates de semis et trois densites de peuplement ont ete etudiees. Les rendements en matiere seche du semis de mars ont ete superieurs a ceux de fevrier, une densite de semis de 257 mille pieds a l’hectare a permis le meilleur rendement en matiere seche. La forte dose de semis a fourni un rendement plus eleve, avec une difference plus marquee pour le semis precoce. Le semis de mars combine a une forte densite de peuplement a donne le meilleur rendement en matiere seche. Quant a la hauteur de vegetation, elle a ete plus importante pour le semis de mars et a evolue proportionnellement a la dose de semis. Concernant la composition morphologique, les feuilles et les tiges ont contribuees avec des proportions egales dans le rendement final. L’analyse chimique a montre que, pour la premiere date de semis, les MAT des feuilles augmentent lorsque la densite du peuplement diminue et evoluent en sens inverse dans les epis. Pour le semis de mars, les teneurs en MAT des feuilles restent constantes, mais augmentent dans les epis avec l’augmentation de la densite de peuplement.
En vue de selectionner des cultivars de vesce dont la productivite est superieure au temoin local constitue par la vesce cmmune, huit genotypes de Vicia sativa ont ete evalues pour la resistance au froid, le rendement en semences et fourrager. Les notations de la resistance au froid ont ete effectuees aux mois de janvier et fevrier de chaque annee selon un descripteur international comprenant cinq echelles. Le rendement fourrager aussi bien pour les semis en pur que pour les semis en association avec l’avoine a ete determine au stade 50 de la floraison de la vesce. Le rendement en semences a ete evalue a la maturite des semences. Les essais ont ete installes a la station experimentale de l’INRAT a Sedjenane (zone bioclimatique de ôl’humideô). Les resultats ont montre que Vicia sativa est une espece qui a une tolerance acceptable au froid. Les genotypes tardifs ont ete plus productifs que le temoin utilise et les genotypes precoces en zone humide. La precocite de floraison etait positivement correlee avec le rendement en semences et negativement corelee avec le rendement fourrager.
Douze variétés d’avoine ont été testées, durant les campagnes agricoles 1988-89 et 1989-90 dans quatre localités caractérisées par des conditions édapho-climatiques différentes. La biomasse totale, la hauteur au stade floraison, le nombre de jours à l’épiaison et les réactions aux différentes maladies ont été notés. Les paramètres de stabilité selon le modèle de eberhart et russel, l’écovalence et l’indice de supériorité ont été calculés pour déterminer le type d’adaptation des variétés. Les lignées 81-c-704, rahma et rommani-153 caractérisées par des rendements supérieurs à la moyenne (7 t/ha de ms) et par des coefficients de régression supérieurs à l’unité, donc adaptées aux environnements favorables. Le deuxième groupe comporte les lignées iii-33, ghali et bulban avec un rendement supérieur à la moyenne et un coefficient de régression inféreiur à l’unité. Ces variétés représentent une large adaptation. Le reste des lignées a donné des rendements inférieurs à la moyenne et un coefficient de régression inférieur à 1; ces lignées sont donc à écarter.
Cette étude est une contribution à l’étude du rythme d’exploitation de la luzerne dans le tadla. Les facteurs étudiés sont le stade phénologique de la plante à la première coupe et le rythme de coupes des repousses. Le stade à la première coupe n’affecte pas le rendement en matière sèche si les coupes suivantes ont lieu vers le stade de floraison. Par ailleurs, l’effet des deux facteurs étudiés a varié selon les cycles de croissance. Le rendement maximum de la première repousse correspond au stade ôfloraisonô et celui des repousses ultérieures au stade ôbourgeonnementô. Le rendement en matière sèche cumulé, montre que malgré le nombre de coupes élevé que permet le rythme rapide, ce rendement reste élevé lorsque l’intervalle entre coupes est suffisamment grand.
Dix nouvelles varietes d'avoine dont trois commerciales et sept selectionnees a l'inra ont fait l'objet d'un essai varietal durant les campagnes 1987-88 et 1988-89 dans 6 differents sites au maroc afin de rechercher les nouvelles varietes les plus productives que la variete 153 largement utilisee. Toutes les nouvelles varietes se sont revelees plus interessantes que la 153 a l'exception de deux varietes: swan et il 75-5681 plus sensibles au maladies. Les huit varietes ainsi testees constituent une bonne alternative aux anciennes varietes, mais il reste encore des efforts a fournir notamment pour accroitre le niveau de resistance aux maladies (rouille et jaunisse nanisante) et prendre davantage en consideration l'aspect qualite fourragere.