Malgré les efforts de recherche et les variétés résistantes à la sécheresse mises au point par l’INRA, leur disponibilité reste limitée. Une situation paradoxale alors que les tests expérimentaux ont démontré leur efficacité et leur adaptation aux conditions locales.

Le gouvernement a pris une série de mesures tant dans le cadre du Plan Maroc Vert que de celui de Génération Green pour hisser le niveau de la filière et améliorer sa compétitivité. Parmi les leviers engagés pour révolutionner l’activité, figure particulièrement l’utilisation de nouvelles variétés de semences plus résistantes à la rareté de l’eau, des intrants de dernière génération et un travail au sol adéquat et adapté aux besoins des cultures.

L’Institut national de la recherche agronomique (INRA), en partenariat avec d’autres organismes nationaux et étrangers comme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), fait un travail remarquable à ce niveau. Grâce à un programme développé par le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), de nouvelles variétés ont vu le jour, dont Jawahir, une sorte de semence de blé dur obtenu grâce à un dérivé d’un blé arménien sauvage.

Outre Jawahir, l’INRA a aussi développé une nouvelle variété appelée Nachit. «Ce type de semence est appelé à insuffler une nouvelle dynamique à la filière céréalière, en améliorant les rendements et en garantissant une meilleure stabilité des revenus des agriculteurs. Reste que le véritable défi réside dans sa disponibilité sur le marché. La majorité des fellahs marocains continue de recourir à des semences locales ordinaires, particulièrement vulnérables à la sécheresse et au déficit pluviométrique», conclut Guennouni, ingénieur agronome et consultant agricole.

Source : financesnews