
Avec une production nationale estimée à 200.000 tonnes, la campagne oléicole 2025 s’annonce exceptionnelle. Les professionnels prévoient un retour des prix de l’huile d’olive à un niveau abordable, autour de 50 à 52 dirhams le litre, après plusieurs années de flambée. Une manne pour les consommateurs, mais aussi un défi pour les producteurs, confrontés aux enjeux du stockage, de la distribution et des exportations.
La filière oléicole marocaine s’apprête à vivre une saison charnière. Après des années marquées par la sécheresse et la hausse vertigineuse des prix, la récolte 2025 pourrait marquer un tournant. Contacté par Assahra Al Maghribia, Rachid Benali, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive (INTERPROLIVE), indique que « le litre d’huile d’olive ne dépassera pas 52 dirhams », sous réserve de conditions climatiques favorables.
Le constat est partagé sur le terrain. À Tazrout (Tata), comme à Moulay Yacoub ou Ouezzane, les estimations convergent : un prix de 50 dirhams le litre semble atteignable. « Le kilo d’olives se négociera entre 5 et 6 dirhams, avec une productivité variant entre 5 et 15 tonnes par hectare », confie le producteur Touhami Senyoun.
Cette saison est qualifiée d’« inédite » par Hamid Sabri, président de l’Association marocaine des producteurs d’olives. Le rendement des oliveraies modernes peut atteindre 40 tonnes par hectare, un record jamais atteint.
Un facteur clé réside dans l’entrée en production du nouveau cultivar marocain « Tassaout », fruit des recherches de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Cette variété, autogame et hautement productive, se distingue par une qualité d’huile supérieure, surpassant même le réputé « Koroneiki » grec, tout en complétant les variétés locales emblématiques : la Picholine marocaine, la Haouzia et la Menara.
Source : lematin.ma







































