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Environnement :  DĂ©veloppement des pratiques agroĂ©cologiques pour des systèmes agricoles rĂ©silients en zones semi-arides  

Tributaire de conditions climatiques difficiles, de ressources naturelles limitĂ©es et conscient de l’état de dĂ©gradation de ces ressources, le Maroc a inscrit l’agriculture Ă©cologique au coeur de sa stratĂ©gie de dĂ©veloppement agricole pour la future dĂ©cennie ; GĂ©nĂ©ration Green 2020-2030. En effet, la forte demande Ă  l’alimentation sous l’effet de la croissance dĂ©mographique a exposĂ© les terres agricoles et les ressources en eau Ă  un rĂ©gime d’exploitation intense accentuant la spirale de leur dĂ©gradation. Cette situation est en train de devenir de plus en plus critique sous l’effet du changement climatique provoquant un dĂ©sĂ©quilibre croissant et accĂ©lĂ©rĂ©, illustrĂ© par la perte de la biodiversitĂ©, l’érosion hydrique, la dĂ©sertification, la salinisation, la pollution nitrique, l’eutrophisation, etc. Pour renverser cette tendance, l’agroĂ©cologie se prĂ©sente comme un modèle agricole alternatif pour une durabilitĂ© et une rĂ©silience des systèmes agricoles marocains que ce soit pour le dĂ©veloppement solidaire et durable de la petite agriculture que pour une agriculture intensive appelĂ©e Ă  s’inscrire dans la durabilitĂ© en consommant moins d’intrants et en fournissant des services Ă©cologiques aux Ă©cosystèmes oĂą elle se dĂ©veloppe.  

Quelques chiffres clés :
15 Millions ha de terres érodées illustrant l’amplification des processus d'érosion au Maroc
100 mille ha/an pouvant être irrigués en cas de non perte par ruissellement du volume d’eau qui leur correspond
500 mille ha de sols arables affectés par la salinisation dont près de 160 mille ha dans des surfaces irriguées (2015)
30 Mille ha est la superficie des terres agricoles conduites en semis direct, appelĂ©es Ă  monter en puissance pour atteindre 1,5 millions ha Ă  l’horizon 2030  

Objectifs :
1. Évaluer la qualitĂ© des ressources naturelles sous l’effet des pratiques agricoles et de la valorisation de la biomasse  
2. AmĂ©liorer les systèmes de production des grandes cultures Ă  travers une meilleure conversion vers l’agriculture de conservation selon les spĂ©cificitĂ©s des zones agro-Ă©cologiques  
3. Promouvoir l’Agroforesterie en zones arides et semi-arides pour une meilleure productivitĂ©, rĂ©silience et durabilitĂ© des systèmes agricoles  
4. Faciliter l’acceptation et l’adoption Ă  grande Ă©chelle des principes de l'agriculture de conservation dans les rĂ©gions de SaĂŻss, ZaĂ«r et Chaouia  

Partenaires
Directions ministérielles et établissements publics de développement : ORMVA, ADA, DRAs, ONCA, DEFR, ONSSA, Ch.A

Professionnels : FIMABIO, AGENDA, AMAC, AMSSOL Industriels ou promoteurs de technologie : OCP, FOCP, BioCHAR Maroc, Lion Group (CHI)

Partenaires scientifiques et académiques : IAV HII, ENAM, ENFI, Univ. Rabat, Univ. Kénitra, UM6P, CNESTEN, ICARDA, CIMMYT, APNI, FAO, CREA LODI (ITA)

Environnement :  Conservation et gestion durable des parcours dans le contexte des changements climatique, socioĂ©conomique et institutionnel  

Dans les zones de pâturage, l’élevage pastoral constitue la principale activitĂ© Ă©conomique de la population. La flore au niveau de ces zones est caractĂ©risĂ©e par une diversitĂ© Ă  la fois riche et vulnĂ©rable. En effet, la surexploitation des ressources pastorales, les effets du changement climatique et les sĂ©cheresses rĂ©currentes ont accĂ©lĂ©rĂ© la cadence de la dĂ©gradation dont souffre ces Ă©cosystèmes depuis plusieurs dĂ©cennies. Les consĂ©quences sont illustrĂ©es par une rĂ©duction très importante de la superficie et de la production pastorale, une diminution significative de la diversitĂ© floristique et par consĂ©quent, un dĂ©sĂ©quilibre entre l’offre fourragère pastorale et le besoin alimentaire du cheptel. Les recherches Ă  l’INRA ont permis la production de plusieurs outils cartographiques qui ont parfaitement illustrĂ© l’ampleur de ce phĂ©nomène et de la dynamique rĂ©gressive très rapide des formations vĂ©gĂ©tales pastorales. Le suivi a concernĂ© Ă©galement les actions d’amĂ©nagement pastoral ; on a quantifiĂ© les impacts positifs de plusieurs techniques Ă  savoir la mise en repos, la rĂ©serve semencière, la plantation d’arbustes et les techniques de collecte des eaux pluviales. Par ailleurs, des recherches ont concernĂ© la caractĂ©risation des espèces pastorales et la maĂ®trise de la multiplication sexuĂ©e de plusieurs espèces.  

Quelques chiffres clés :
62 millions ha de terres de pâturage au Maroc se trouvant majoritairement en zones arides et semi-arides  

Objectifs :
1. Contribuer Ă  l’élaboration des stratĂ©gies d'adaptation de l’élevage sur parcours au changement climatique en vue d’amĂ©liorer sa rĂ©silience  
2. Contribuer Ă  la rĂ©habilitation et la prĂ©servation de la biodiversitĂ© des espaces pastoraux arides  
3. AmĂ©liorer la productivitĂ© des Ă©levages caprins en extensif et assurer la durabilitĂ© des parcours forestiers par l’utilisation de nouvelles technologies Smart Grazing  

Partenaires
Directions ministérielles et établissements publics de développement : DRA de l’Oriental, DRA Draa Tafilalet, DRA Tanger Tétouan Al Hoceima, Services régionaux des Eaux et Forêts

Professionnels : Coopératives pastorales de la zone des HPO, Union des coopératives pastorales, Fédération des coopératives pastorales, ANOC, ACEC

Partenaires scientifiques et académiques : ENAM, IAV HII, Univ. Oujda, Univ. Meknès, Univ. Kénitra, Institut Scientifique, Senckenberg Research Institute (Ger).

Domaine Agriculture digitale :  Outils d'aide Ă  la dĂ©cision pour la gestion prĂ©visionnelle  

Ă€ travers ce mĂ©gaprojet, l'INRA compte capitaliser sur les acquis et ouvrir des chantiers parallèles qui permettront un alignement aux standards internationaux de gestion de la donnĂ©e agricole digitale. En effet, on a collaborĂ© pour l’élaboration de carte de fertilitĂ© des sols et la plateforme ferti-conseil, l’outil de suivi de la campagne agricole CGMS et le modèle en ligne intĂ©grĂ© MOSAICC. Les acquis digitaux comptent Ă©galement des bases de donnĂ©es cartographiques digitales telles que celles de la vocation agricole des terres et la caractĂ©risation des espaces oasiens, en plus de modèles agronomiques, agro-mĂ©tĂ©orologiques et agroĂ©conomiques validĂ©s pour le contexte marocain et basĂ©s sur les techniques de la tĂ©lĂ©dĂ©tection spatiale couplĂ©e Ă  de l’apprentissage automatique (machine learning) pour la gestion de l’espace agricole.  

Quelques chiffres clés :
1° d’augmentation moyenne de la température au Maroc depuis les années 1960, et un scénario très probable d’augmentation de 2,9° à l'horizon 2050. Cette situation implique la nécessité de développer des outils d’aide à la décision pour la gestion prévisionnelle
7,8 millions ha est la superficie couverte par le système Fertimap de conseil en fertilisation des sols et en besoins en Ă©lĂ©ments fertilisants des cultures 2 millions ha de superficie pour le digital soil mapping  

Objectifs :
1. Mettre en place une base de donnĂ©es digitale du potentiel actuel et futur des sols des espaces agricoles et naturels  
2. DĂ©velopper des outils d’appui pour contribuer Ă  orienter les plans et les stratĂ©gies de la gestion des systèmes de production agricole sensible au climat  
3. Concevoir et mettre en place un Big Data pour contribuer Ă  la prise de dĂ©cision et la planification en agriculture et la conservation des ressources naturelles  
4. DĂ©velopper des outils agroĂ©conomiques pour la gestion durable des systèmes de production  

Partenaires
Directions ministérielles et établissements publics de développement : DSS, ANDZOA, DRA, ONCA

Partenaires scientifiques et académiques : IAV HII, Univ. Béni Mellal, Univ. Agadir, Univ. Oujda, UM6P

Diffusion et transfert des innovations  

La diffusion et le transfert des innovations sont essentiels pour permettre aux agriculteurs d’accéder rapidement aux nouvelles connaissances et technologies, et à un conseil qui les oriente dans leurs activités et leurs projets d’investissements.

La démonstration des technologies et des bonnes pratiques agricoles est un bon moyen d’échanger les données des expériences et d’informer le public intéressé. De surcroît, plus d’interaction est considérée dans les plans d’action des services recherche et développement dont l’approche est basée sur le diagnostic, la vérification des résultats auprès des utilisateurs, leur diffusion et l’évaluation de leur impact. Dans ce sens, un accompagnement de proximité à travers des écoles aux champs sera proposé à des groupes d’agriculteurs pilotes en collaboration avec l’ONCA, en plus de sessions de formation interactives que l’INRA compte offrir aux coopératives portant sur les technologies de valorisation de la biomasse ou des produits alimentaires.

L’INRA compte également adopter l’approche « living lab » pour plusieurs thématiques de recherche, que ce soit pour la consolidation des filières prioritaires et émergeantes ou la transition vers des systèmes de production durable.

 Partenaires: ONCA , DRAs, ORMVAs, DREF oriental, ANDZOA, FIAC, AMMS, ASPAM, Maroc Citrus, FIMABIO, FOLEA, FEDAM, ANOC, Ch. A., APNI North Africa, ICARDA 

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