La prédiction agrométéorologique des rendements céréaliers au Maroc (Fr, En) BALAGHI, R. (INRA, Rabat (Ma) Division Scientifique), E-mail:riad.balaghi@gmail.com; Jlibene, M. (INRA, Meknes (Ma) centre Régional de la Recherche Agronomique de Meknes), E-mail:jlibene@yahoo.com; Tychon, B. (bernard.tychon@ulg.ac.be) Eerens, H. ; INRA, Rabat (Ma), 2012, 149 p. 13 tabl., 65 fig. , 126 rèf. ISBN/IPC: 978-9954-0-6676-8

Descripteurs - En:TRITICUM; TRITICUM AESTIVUM; TRITICUM DURUM; HORDEUM VULGARE; YIELD FORECASTING; MEASUREMENT; PRECIPITATION; TEMPERATURE; METEOROLOGY; DROUGHT; MOROCCO; Descripteurs - Fr:TRITICUM; TRITICUM AESTIVUM; TRITICUM DURUM; HORDEUM VULGARE; PREVISION DE RENDEMENT; MESURE; PRECIPITATION; TEMPERATURE; METEOROLOGIE; SECHERESSE; MAROC; Descripteurs - Sp:TRITICUM; TRITICUM AESTIVUM; TRITICUM DURUM; HORDEUM VULGARE; PRONOSTICO DEL RENDIMIENTO; MEDICION; PRECIPITACION ATMOSFERICA; TEMPERATURA; METEOROLOGIA; SEQUIA; MARRUECOS;

Résumé: Ce document présente la synthèse des travaux de recherche effectués à  l'Institut National  de  la  Recherche  Agronomique  (INRA), depuis le  début  des  années  1990,   dans  le  domaine  de  l'agrométéorologie opérationnelle orientée vers la prédiction des récoltes. La prédiction des récoltes permet de se préparer à l’avance aux conséquences d’éventuelles déviations anormales du climat, surtout pour les filières stratégiques de sécurité alimentaire,comme celledes céréales. Ànotre connaissance, il n’ya pas à ce jour de méthode officielle de prédiction agrométéorologique des récoltes céréalières au Maroc. En revanche, existe une méthode d’estimation des récoltes,sur la base d’un échantillonnage de terrain éprouvée, de type aréolaire et effectuée chaque année par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, à travers sa Direction de la Stratégie et desStatistiques (DSS).C’est une méthode directe qui est précise, appliquée juste avant la moisson, mais qui requiert des moyens humains et financiersconséquents. La nécessité d’élaborer des méthodes indirectes de prédiction des récoltes qui soient précoces, rapides et économes en ressources, a été comprise à l’INRA consécutivement à la «sécheresse du siècle » qui est survenue lors de la campagne agricole 1994-1995. Ni les classiques analyses fréquentielles du climat, pour trouver des analogies avec des années antérieures, ni les modèles mécanistiques de prédiction des rendements agricoles mis au point dans les pays développés,et en vogue à l’époque, n’ont permis de suivre le développement végétatif descéréales et à fortiori de prédire la récolte catastrophique de 1995. De ce constat est partie l’idée de refonder  de prédiction de la récolte céréalière au Maroc sur la base de méthodologiesinnovantes, combinant les approches empiriques et statistiques avec l’expertise agronomique et météorologique. La première idée a consisté à trouver les interactions existant entre le climat et le comportement des céréales. C’est ainsi que les cycles climatiques et culturaux ont été analysés de façon concomitante,sur une longue série temporelle, d’abord au niveau de la région deMeknès où les auteurs de ce document travaillaient, puis à l’échelle de tout le pays. Le début de ces recherches a révélé, pour la première fois au Maroc, que la variation interannuelle des rendements céréaliers peut être facilement prédite,avec un degré élevé de confiance, par la variation interannuelle de la pluviométrie annuelle, lorsqu’elle est cumulée surtoute la saison agricole. La relation peut être améliorée,en décomposant la pluviométrie annuelleen plusieurs périodes durant le cycle végétatif des céréales. Le travail de recherche mené avec l’Université de Liège puisen collaboration avec le Centre de Recherches Commun de la Commission Européenne (JRC) a permis d’aboutir à l’élaboration d’une méthodologie pour prédire la production céréalière à partir de l'indice de végétation par différence normalisée (NDVI) issu des images satellitaires. Contrairement à la majorité des pays européens, cet indice s’est avéré être fortement corréléaux rendements des céréales dans le cas du Maroc en raison du caractère semi aride du climat, de la dépendance de la production céréalière vis à vis de la pluviométrie et de l’importance des superficies céréalières. Le NDVI n’est approprié que pour les régions où la pluviométrie, cumulée sur la saison agricole, est  nférieure  à  550  millimètres.