Le recours aux techniques de micropropagation est indispensable pour reconstituer la palmeraie marocaine face au Bayoud.

La culture du palmier dattier au Maroc est fortement menacée par la maladie dévastatrice du Bayoud, en plus des problèmes liés à la sécheresse et à la désertification. Ce champignon a décimé plus de 10 millions de plants, soit plus des deux tiers de la palmeraie marocaine.

Pour pallier ces problèmes, un grand programme de réhabilitation des oasis a été lancé par le Maroc et qui vise la plantation de 3 millions de plants à l’horizon 2020, en s’appuyant sur les techniques de micropropagation.

Le Docteur Mouaad Amine MAZRI, Chercheur à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), CRRA de Marrakech, au sein de l’Unité de Recherche de l’Agro-Biotechnologie, nous explique l’intérêt et les contraintes liées à l’utilisation de ces techniques.

Agrimaroc.ma: Monsieur MAZRI, pourriez-vous nous parler de votre parcours académique et professionnel ?

Dr. Mouaad Amine MAZRI: Je suis ingénieur d’état agronome docteur en biotechnologie et physiologie végétale. J’ai eu mon diplôme d’ingénieur de l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès en 2009 option Sciences et Techniques en Productions Fruitières. J’ai entamé par la suite une thèse de doctorat au département de biologie de la Faculté des Sciences Semlalia (Université Cadi Ayyad) que j’ai soutenu en 2013. Mon sujet de thèse visait le développement de schémas de micropropagation par embryogenèse somatique chez l’olivier.

Concernant mon parcours professionnel, j’ai intégré l’INRA en 2010 en tant que chercheur au Centre Régional de Marrakech, mes activités de recherche concernent principalement la micropropagation du palmier dattier que ce soit par organogenèse ou par embryogenèse somatique. En outre, j’ai participé à des travaux de recherche sur la caractérisation morphologique, phénologique et moléculaire des écotypes marocains du figuier de barbarie.

Par Mahassine Arhazzal 

Source: agrimaroc.ma