Ravagés par la cochenille, les cactus du Royaume n'assurent plus l'approvisionnement suffisant du marché national. Comment en est-on arrivé là et comment remédier à cette situation ? Le point avec le Dr Rachid Bouharroud, chercheur et expert en entomologie et lutte intégrée des cultures.

La majorité des cactus du Royaume ont été infectés par la cochenille,excepté dans le nord et le sud du pays. La reconstitution des vergers de cactus dévastés est en cours. Le cactus entre en production deux ans et demi ou trois ans après sa plantation.

A l'approche de l’été, les amateurs de figues de barbarie risquent de déchanter. La majorité des cactus du Royaume ont été infectés par la cochenille, ce qui va priver nombre d'amateurs de figues de barbarie, du moins le temps de reconstituer les colonies de cactus dévastées. Il s'agit peut-être d'un mal pour un bien, puisque la disparition temporaire de la majorité des cactus permettra l'éradication de la cochenille qui a tout ravagé, excepté dans le nord et le sud du pays. "Nous estimons qu’il y avait 150.000 hectares de cactus au Maroc", précise le Dr Rachid Bouharroud, chercheur et expert en entomologie et lutte intégrée des cultures.

Sur le terrain, les ravages causés par la cochenille peuvent êtreenvisagés sous un autre angle. "Avec la disparition du cactus, la pression du ravageur est désormais faible, voire inexistante. Donc en cas de nouvelle plantations, il y a très peu de chance qu’ellessoient de nouveau attaquées par la cochenille."

L’idée est donc de reconstituer les populations de cactus. Deux solutions sont envisagées. L’Institut national de recherche agronomique (INRA) possède une collection de plus de 200 écotypes de cactus, particulièrement protégés car considérés comme un patrimoine national à préserver.

Source : medias24.com (Edition Electronique du 13/04/2023)