• L’EFFET DÉVASTATEUR DE LA COCHENILLE EST TOUJOURS D’ACTUALITÉ.
• LES PERTES S’ACCUMULENT DANS TOUTES LES RÉGIONS.
• LE PRIX DU FRUIT CONNAÎTRA UNE FORTE AUGMENTATION.
• LE MINISTÈRE ET L’INRA CONTINUENT DE DÉPLOYER LEURS EFFORTS POUR TROUVER DES SOLUTIONS À CETTE MALADIE.

La culture du figuier de barbarie a connu un important développement au Maroc. Aidée en cela par le Plan Maroc Vert, cette filière a pris de l’importance dans toutes les régions du Maroc, surtout qu’elle est très peu consommatrice d’eau et ne requiert pas d’entretien particulier. Elle a permis de générer des revenus satisfaisants à nombre d’agriculteurs, notamment dans les régions arides et semi-arides. A côté, des unités de transformation et de conditionnement ont vu le jour, permettant au figuier de se transformer en huile, en confiture, en produits cosmétiques…

Cependant, l’apparition de la cochenille sauvage de cactus en 2014 a eu un effet dévastateur. «Elle est apparue pour la 1ère fois au Maroc au niveau de la commune Saniet Berguig de la province de Sidi Bennour. La dissémination rapide et imprévisible de cette cochenille vers d’autres bassins de production de cactus du pays a engendré la destruction de plusieurs haies et plantations de cactus, notamment dans Doukkala, Rhamna, Benguerir, Abda, Azilal, Beni mellal, Taourirt, Haouz et Chaouia, Souss, Meknès ainsi qu’au nord et au Gharb. Au niveau de ces zones la cochenille a décimé des milliers d’hectares et de kilomètres de plantations de cactus, causant des pertes socioéconomiques et environnementales énormes», explique Dr Mohamed Sbaghi, directeur de recherche et chef du département de la protection des plantes à l’INRA (Institut national de recherche agronomique). Sept ans plus tard, cet insecte n’est toujours pas maîtrisé et continue à faire des ravages. «Plusieurs dégâts sont enregistrés dans la région de Bejjaâd. Les agriculteurs souffrent énormément, surtout que près de 70% du rendement agricole provient de la figue ; le reste est généré d’autres cultures parallèles», se lamente Hassan Anali, vice-président de l’association Lkrarma pour le développement et la solidarité dans la localité d’Ouled Akouawch. Il ajoute : «Le coût du traitement chimique reste assez élevé, compte tenu du niveau de vie des agriculteurs de la région, à raison de 120 DH le litre, sachant que cette quantité suffit à peine pour une semaine et traite moins d’un hectare».

Source lavieeco.com (Edition Electronique du 21/06/2021)