L’INRA conduit différentes initiatives de recherche et de développement qui accompagnent les axes de la stratégie Génération Green 2020-2030. Ainsi, des avancées ont pu être réalisées entre autres au niveau de la résilience de l’agriculture et la transition vers des systèmes de production durables.

La transition vers des systèmes de production durables est en marche. Au sein de l’INRA, la recherche scientifique avance dans ce sens à grands pas. En effet, l’institut accorde à l’agroécologie une part importante dans les projets qu’il mène. En matière de qualité des eaux et des sols, il a travaillé sur l’effet du compost sur la fertilité, la salinité des sols et les rendements, la valorisation des boues biologiques par le compostage avec les déchets horticoles organiques ou encore le suivi des oligo-éléments. «Le mode de conduite intensive des cultures maraîchères aboutit généralement à la diminution des teneurs en matière organique des sols, provoquant ainsi une baisse de la productivité des cultures.

L’utilisation de compost est une des pratiques permettant d’assurer une production maraîchère durable, grâce à l’enrichissement engendré des sols en matière organique. Une recherche s’est alors intéressée à étudier le rôle que peut jouer le compost dans la croissance du haricot vert conduit en pot sous conditions contrôlées d’une serre», indique l’Institut dans son rapport 2022. Et d’ajouter : «Les résultats obtenus ont montré que l’apport de la quantité de 15 T/ha, d’un compost à base de déchets verts, de paille, de fumier d’ovin et engrais minéral NPK (14-28-14) + Sulfate de potassium (50%)) a permis d’atteindre les valeurs maximales aussi bien en hauteur des plants du haricot vert (31,3 cm), qu’en teneur du substrat en P (67 ppm) et K (437 ppm). De tels resultats encourageants seront confirmés en milieu réel durant les campagnes suivantes».

Concernant le suivi des oligo-éléments, une étude a été conduite dans la région de Sidi Allal Tazi. Cette recherche a évalué la distribution spatiale des oligo-éléments dans les sols sur une superficie de 25.000 hectares. Il en ressort que 98% des sols étaient déficients en fer alors que le cuivre était présent sur 54% des sols dans la partie centrale de la zone d’étude et sur 46% des sols situés à l’ouest et au sud. De même, le manganèse était moyennement présent sur 97% des sols avec une moyenne de 8,7 ppm. «Il est essentiel de souligner l’importance stratégique du suivi périodique de la distribution des oligo-éléments dans les sols.

Source : aujourdhui.ma (Edition Electronique du 21/07/2023)

Voir aussi : le360.ma (Edition Electronique du 20/07/2023)