Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a inauguré, hier, le huitième Salon international des dattes d’Erfoud. Au fil des éditions, cette petite localité de la vallée du Ziz s’est imposée comme un carrefour mondial de la culture et de la valorisation de la datte. La valorisation est d'ailleurs le thème du rendez-vous de cette année.

À l’automne de chaque année, saison pendant laquelle la cueillette de la datte bat son plein, Erfoud accueille le Salon international de ce fruit, objet d’autoconsommation, de commercialisation nationale et bientôt d’exportation. À ce sujet, le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a fait savoir que «des opérateurs australiens s’étaient manifestés, il y a deux semaines de cela, par l’importation à partir du Royaume de la variété dite “Majhoul”. Personnellement, je suis étonné par la qualité d’une autre variété “Najda” sortie des laboratoires de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) tellement sa qualité est proche de celle du “Majhoul”». La variété «Najda» a été conçue par l’INRA tellement sa qualité est proche de celle du “Majhoul”». La variété «Najda» a été conçue par l’INRA dans la lutte contre la maladie du «bayoud». Cette pathologie, due à un champignon tellurique, avait causé d’énormes dégâts au patrimoine phoenicicole national. Grâce également à la recherche scientifique, poursuit Aziz Akhannouch, la plantation annuelle de nouveaux pieds de palmiers dattiers est passée de 20.000 en 2009 à 500.000 actuellement. «Le Plan Maroc vert a fixé l’objectif de planter 2 millions de nouveaux palmiers dattiers d’ici 2020. À cette échéance, nous en aurons planté près de 3 millions. Il y a actuellement une réelle possibilité d’industrialisation».

Le patrimoine phoenicicole est actuellement riche de 6,6 millions de pieds. Cette huitième édition du Salon international des dattes d’Eroud, qui prendra fin le 29 octobre, est dédiée à la valorisation de la datte. Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime a cité à ce sujet l’unité de valorisation de Rissani, près d’Erfoud, qui permet de multiplier par un facteur 7 la valeur d’un kilogramme de dattes : «nous avons désormais un noyau de technicité et de clusters», a dit le ministre. Le Maroc produit actuellement, selon le ministère de tutelle, 111.000 tonnes annuellement dont 50% sont destinés au marché national, 30% à l’autoconsommation et 20% à l’alimentation du bétail. La filière de la datte emploie 12.000 personnes pour 3 millions de journées de travail par an.
Par Samir Benmalek

Source : Le Matin, Edition électronique du 26/10/2017

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