Le Directeur général de l’Agence nationale de développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) ne cache pas son enthousiasme au moment d’évoquer l’évolution de la filière phoenicicole, illustrée par la zone de Boudnib, dont le contrat de gestion de nappe a été signé ce vendredi 28 octobre.

Médias24: Les oasis marocaines sont-elles en crise ?
Brahim Hafidi:
Je ne suis pas d’accord avec ce constat. Comme dans le monde entier, il y a eu une sécheresse sévère ces trois dernières années. Il est normal qu’il y ait une baisse de la production (30% en 2022). Mais les oasis et les palmeraies se portent bien.

L’ANDZOA a réussi à réhabiliter les oasis et accompagner la population via un programme intégré impliquant l’ensemble desacteurs ministériels et régionaux, ainsi que la société civile en vue d’améliorer les indicateurs sociaux et économiques.

Depuis les années 80, on a certes perdu la moitié des palmeraies àcause du Bayoud et de la sécheresse, soit 3 millions de plants. Mais grâce au plan Maroc Vert, trois millions de palmiers dattiers ont étéplantés et Génération Green prévoit la plantation de 5 millions supplémentaires d’ici à 2030.

-Quels sont les leviers activés pour réhabiliter cet écosystème unique ?
-D’abord l’aménagement des espaces comme à Figuig, en construisant des routes pour accéder aux palmeraies et en prendre soin. Ensuite, avec la collaboration des experts de l’Institut national de recherche agronomique (INRA), des souches de palmiers dattiers indemnes de la maladie du Bayoud sont produites dans les sept laboratoires de cultures in vitro existants.

Ces laboratoires servent également à la multiplication des plants. Le ministère distribue ces plants gratuitement aux petits agriculteurs. Ceux qui ont des superficies importantes, sont subventionnés àhauteur de 80%.

Source : medias24.com (Edition Electronique du 29/10/2022)