Dans cette étude, on a observé l’influence des précédents culturaux sur les aptitudes parasitaires et pathogènes de Verticillium dahliae. Ainsi, les isolats provenant des régions o— la culture de piment est pratiquée pendant des années consécutives avec la tomate ou la pomme de terre sont plus pathogènes pour le piment que ceux obtenus dans une région sans culture de piment. Les changements qui affectent le pouvoir pathogène de Verticillium dahliae et les conséquences agronomiques de ces phénomènes sont discutées.
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L’orge occupe une place importante dans les systèmes de production en agriculture pluviale au Maroc. Néanmoins, les rendements de cette culture restent faibles à cause du manque de pluies et des sécheresses qui sont devenues plus fréquentes ces dernières décennies. En effet, les sécheresses de fin du cycle ont souvent un effet négatif sur le poids du grain qui est une des composantes les plus déterminantes du rendement grains. Les objectifs de cette étude sont donc l’évaluation de la variation génotypique des caractéristiques de la croissance du grain (durée et taux de remplissage des grains), l’investigation de la compensation entre le taux de remplissage et le nombre de grains et le choix des parents pouvant être utilisés dans les programmes d’amélioration des plantes pour augmenter le taux de remplissage du grain et le rendement grains. Pour atteindre ces objectifs, quatorze génotypes d’orge ont été exposés à sept différents environnements climatiques crées par des semis précoces et tardifs de ces cultivars pendant quatre années au domaine expérimental de Merchouch. Les résultats obtenus montrent une variation génotypique significative pour tous les paramètres mesurés sous la majorité des environnements. De même, il a été démontré que le rendement grains est plus corrélé au taux de remplissage des grains et au nombre de grains par épi et par m2 qu’au poids de 1000 grains. Quant au poids de 1000 grains, il est positivement lié au taux de remplissage de 1 grain. Des relations négatives ont été enregistrées entre le nombre des grains et le taux de remplissage du grain. En terme de rendement grains, la variété Aglou parait plus stable sous les différents environnements. Les anciens génotypes tendent à avoir les taux de remplissage du grain les plus élevés etdes nombres de grains faibles à moyens. Les variétés Annoceur et Amalou ont eu les taux les plus faibles et des nombres de grains relativement élevés. Quant à Azilal, elle a des taux et des nombres de grains élevés. Dans cette étude, nous avons démontré chez l’orge une variabilité génotypique significative pour les différents paramètres mesurés. En plus, dans le matériel génétique testé it existe des génotypes ayant des taux de remplissage du grain et des nombres de grains élevés qui peuvent être croisés pour créer des variétés adaptées aux conditions de l’agriculture pluviale marocaine.
L’objectif principal de cette étude est la contribution à l’adoption des techniques de lutte dirigée en matière de protection contre les principaux ravageurs en verger d’agrumes. Pour cela, nous avons réalisé une étude comparative entre deux manières de gérer le verger d’agrumes contre les déprédateurs : tout d’abord, d’une manière classique basée sur des calendriers préétablis de traitements chimiques, et parallèlement de façon raisonnée, en nous basant sur la biologie et sur le suivi de la dynamique des populations des ravageurs et de leurs ennemis naturels. Cette deuxième méthode préconise, l’observation régulière du verger, l’utilisation du piégeage, l’adoption des seuils d’intervention et une application raisonnée de pesticides appropriés. Les résultats obtenus ont montré que la lutte dirigée est une étape fondamentale et incontournable à toute adoption ultérieure de la lutte intégrée. En effet, cette méthode a permis de réaliser des réductions substantielles aussi bien en matière de traitements (nombre et quantité de bouillie pulvérisée) qu’en matière de dépenses phytosanitaires, sans oublier les conséquences positives sur la faune auxiliaire et sur l’agro-système d’une manière générale. Ainsi, seuls 10 traitements (dont 3 seulement sont généralisés) ont été suffisants pour maŒtriser les ravageurs tout au long de la campagne agricole, contre 18 pour la parcelle témoin (dont 15 généralisés) ; ce qui a engendré une réduction de plus de 72 pour cent en produits chimiques et 62,5 pour cent des dépenses phytosanitaires, sans affecter ni la qualité ni la quantité des fruits produits.
Des prospections floristiques ont été réalisées dans 25 champs de petit pois non irrigué dans la province de Settat entre 1993-94 et 1995-96. L’étude a révélé la présence de 167 espèces adventices. Le nombre de dicotylédones a été 145 espèces (soit 87 pour cent de l’effectif total). Le nombre d’annuelles a été 140 espèces (soit 84 pour cent). Trois groupes d’adventices ont été identifiées: les orobanches, les dicotylédones non parasites, et les monocotylédones. L’orobanche chevelue (Orobanche crenata) a été rencontrée dans 68 pour cent des champs prospectés. En se basant sur le recouvrement et la fréquence de chaque espèce, les trois dicotylédones annuelles les plus importantes ont été le coquelicot (Papaver rhoeas), le chrysanthème el couronnes (Chrysanthemum coronarium) et la vaccaire d’Espagne (Vaccaria hispanica). Les deux dicotylédones vivaces les plus importantes ont été la silène enflée (Silene vulgaris) et le liseron fausse-guimauve (Convolvulus althaeoides). Les deux poaceae annuelles les plus importantes ont été la scléropoa raide (Desmazeria rigida) et l’ivraie raide (Lolium rigidum). La Poaceae vivace la plus importante a été le chiendent pied-de-poule (Cynodon dactylon). Toute stratégie de désherbage du petit pois non irrigué dans la province de Settat doit tenir compte essentiellement de a) l’orobanche chevelue, b) des dicotylédones annuelles non parasites telles que le coquelicot, le chrysanthème el couronnes et la vaccaire d’Espagne, c) des Poaceae annuelles telles que la scléropoa raide et l’ivraie raide, et d) des vivaces comme le chiendent pied-de-poule, le liseron fausse-guimauve et la silène enflée.
Deux cents espèces adventices ont été identifiées dans 100 relevés floristiques réalisés dans les champs de maïs en bour dans la province de Settat durant la campagne agricole 198586. Ces espèces appartiennent à 43 familles botaniques et dont 86 pour cent sont des dicotylédones. Parmi les monocotylédones, le chiendent pied de poule (Cynodon dactylon) a été l’espèce la plus importante. Le liseron des champs (Convolvulus arvensis) et le liseron fausse guimauve (Convolvulus althaeoides) ont été parmi les dicotylédones vivaces les plus importantes. Les 5 espèces dicotylédones annuelles les plus importantes ont été le croton des teinturiers (Chrozophora tinctoria), la germandrée épineuse (Teucrium spinosum), l’héliotrope d’Europe (Heliotropium europaeum), le chénopode blanc (Chenopodium album) et la buglosse d’Italie (Anchusa azurea). Toute stratégie de désherbage du maïs dans la province de Settat doit prendre en considération la prédominance de ces espèces.
La cécidomyie ou mouche de Hesse Mayetiola destructor (Say) est un ravageur important des blés en Afrique du Nord, Amérique du nord, Europe de l’ouest et dans le bassin méditerranéen. Au Maroc, les pertes annuelles causées par ce ravageur ont été estimées à 36 pour cent en moyenne mais l’attaque peut occasionner la perte totale de la récolte si le semis est tardif et / ou si la saison est sèche. La résistance génétique est le meilleur moyen de lutte dans les zones pluviales. Chez le blé dur, aucune source de résistance aux populations marocaines n’a été trouvée bien que de nombreuses accessions de collections mondiales et régionales aient été évaluées. Plusieurs gènes de résistance ont été trouvés chez le blé tendre. Les génes de résistance localisés sur les génomes A et B du blé tendre sont transmissibles au blé dur. L’objectif de ce travail était de transférer certains gènes de résistance du blé tendre dans des variétés de blé dur en sauvegardant les caractéristiques classiques du blé dur en terme d’adaptation et de qualité du grain. La méthode de rétrocroisement multiple a été utilisée. Commencé en 1989-90, ce programme a abouti à l’introgression de génes H5, Hll, et du gène de la source ’P1321644’ de résistance à la cécidomyie dans des lignées de blé dur adaptées.
Un approfondissement de la caractérisation des principales variétés de dattes marocaines a été entrepris, en étudiant notamment de nouveaux critères de qualité comme le volume, la densité spécifique et la nature fibreuse de la partie de la pulpe entourant le noyau (ô ragô), et en réalisant une classification poussée selon les performances physiques et morphologiques des dattes. Les résultats ont montré une très forte hétérogénéité variétale, permettant de classifier les vingt variétés étudiées dans des groupes de performances différents. La variété Mejhoul s’est avérée la plus performante selon les critères pondéraux et de dimensions, suivie des variétés Boufeggous et Bourhare. Ces trois variétés produisent des fruits dont les dimensions, le poids et l’importance de la pulpe sont intéressants dans le contexte de l’industrie des dattes. La couleur qui domine chez les variétés est le marron. Cet important critère de qualité est valorisant pour la commercialisation des dattes. Il ressort également que 66,5 pour cent des variétés donnent des dattes avec un ôragô riche en fibres. Lorsque celles-ci sont en plus demi-sèches ou sèches, comme c’est le cas des variétés Bouskri, ]ihel et Bourhare, elles peuvent posséder la qualité technologique de la production de farine de dattes. Par contre, une faible teneur en fibres, liée généralement à une haute qualité commerciale (dattes fines), est rencontrée notamment chez les variétés Mejhoul et Boufeggous.