Les interactions de compétitions entre l’avoine stérile (Avena sterilis ssp. macrocarpa Mo.) et le blé dur (Triticum durum Desf) ont été étudiées en 1998 afin de déterminer les effets des densités croissantes d’avoine stérile (D0=0, Dl=20, D2=40, D3=80 et D4=160 plantes/m2) sur la croissance, le développement et le rendement du blé dur. Les résultats de cette étude montrent qu’au delà de la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2, le nombre de talles et le nombre de feuilles vertes par pied de blé, la hauteur du brin maŒtre du blé et la matière sèche du blé ont été fortement réduits. Le nombre d’épis par m2 et le nombre de grains par épi diminuent quand la densité de l’adventice augmente alors que le poids de 1000 grains n’a pas été affecté. Le pourcentage de réduction du rendement est de l’ordre de 10 pour cent soit 1,6 qx/ha pour la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2, alors qu’il dépasse 20 pour cent pour toutes les autres densités testées. Ces résultats montrent que la densité de 20 plantes d’avoine stérile par m2 constitue probablement le seuil de nuisibilité à partir duquel une stratégie de lutte contre l’avoine stérile s’avère nécessaire.
La surveillance des maladies des blés a été faite pendant la dernière décade d’Avril 98. Période pendant laquelle les stades phénologiques des blés s’étalaient de fin floraison à maturité. Les axes routiers parcourus pour réaliser le présent travail traversent les plaines de Sais, Gharb, Loukkos, Tadla, ainsi que le Pré-Rif et le Moyen Atlas. Tout au long des axes, des arrêts ont été effectués tous les 15 à 20 Km pour prospecter les champs de blé dur et de blé tendre. Les notations qui ont été prises sont l’espèce hôte et son stade phénologique, l’estimation visuelle du rendement, et l’incidence et sévérité des maladies identifiées sur la base des symptômes. Le nombre total de champs prospectés est de 40 et 28 respectivement pour le blé tendre et le blé dur, soit un total de 68 champs. Pour ce qui est des maladies cryptogamiques des blés, les résultats de la surveillance indiquent que le complexe Septorioses - tache bronzée, la rouille brune et à un degré moindre la rouille jaune sont les plus fréquemment rencontrées dans les régions prospectées. L’oidium, la rouille noire, le charbon nu et les pourritures racinaires ont été aussi observés sur quelques champs de blé dur et blé tendre mais avec une prévalence (pour cent de champs contaminés) ne dépassant pas les 13 pour cent. Etant donnée la quasi-impossibilité de distinguer entre les symptômes causés par les septorioses et ceux causés par Pyrenophora tritici-repentis agent induisant la tache bronzée, difficulté accentuée par la rareté des pycnides de Septoria spp., et pour des raisons pratiques de quantification de la sévérité, on a pris des notations pour le complexe septorioses - tache bronzée. Les travaux de laboratoire permettent l’identification et la détermination de la part de chaque champignon à savoir Septoria tritici, S. nodorum et P. tritici repentis.
Les dégâts causés annuellement par la cécidomyie (Mayetiola destructOl; (Say)) sont importants sur blé dur plus particulièrement en zones du semi aride et en cas de semis tardifs en zones du bour favorable. Le transfert des gènes de résistance (H22, H23, H24, et H26) dérivant de l’espèce donatrice du génome D au blé, Aegilops tauschii, a fait l’objet de ce travail. Ces gènes ont été transférés du blé tendre au blé dur par le biais de croisements directs entre ces deux espèces. Il s’agit d’une tentative du transfert des gènes de résistance du génome D du blé tendre aux génomes A ou B du blé dur. Les lignées Langdon disomiques de substitution 5D(5B) on été utilisées lors des croisements en retour (backcross) pour promouvoir l’induction de l’appariement entre les chromosomes du génome D et les chromosomes des génomes A ou B. Les croisements ont été réalisés de telle manière qu’un chromosome du génome A et un chromosome du génome D soit libre pour qu’ils puissent se recombiner et par conséquent réussir le transfert. Lors du transfert des gènes de résistance à la cécidomyie du génome D au génome A, les graines FI sont échaudées et ont eu un taux de germination très faible. Le problème de chlorose des feuilles a été atténué par la culture de ces plantes FI dans des conditions plus fraŒches. L’évaluation des descendances des plantes FI (BC1 FI) pour leur résistance à la cécidomyie a montré que des transferts ont été réussis. Sur un total de 2053 plantes BCI FI en ségrégation testées 1132 plantes résistantes ont été sélectionnées. Ce résultat doit être confirmé d’avantage par d’autres techniques de cytogénétique ou de marquage moléculaire (surtout les microsatellites ou SSRs).
Le blé dur occupe la troisième place dans la production céréalière marocaine. Environ 85 pour cent de la production annuelle du blé dur est utilisée en panification. Vit l’importance de cette céréale en panification, les programmes d’améliorations génétiques doivent prendre en compte la qualité boulangère comme Critère de sélection. A cet effet il est nécessaire de disposer d’ull test direct de laboratoire (test de panification) et de tests indirects (test de mouture et des tests physico-chimiques et rhéologiques) pour le jugement de la qualité des variétés mises au point par ces programmes de sélection. L’objectif de cette première étude est d’élaborer un test direct de laboratoire pour l’appréciation de la qualité boulangère du blé dur. Ce test doit tenir compte des pratiques marocaines en matière de panification du blé dur. Pour préparer la farine expérimentale nécessaire à la réalisation de ce test direct, il est aussi nécessaire de mettre au point un diagramme de mouture faisant appel aux broyeurs du laboratoire.Pour fixer les modalités de réalisation de ce test de mouture, sept diagrammes de mouture faisant intervenir des broyages, des déséagrégeages, des convertissages et des sassages dans les moulins de laboratoire de marque Chopin ont été testés pour obtenir une farine dont la granulomètrie est la plus proche possible de la farine nationale de blé dur communément utilisée en panification du blé dur au Maroc. Ainsi, un diagramme constitué d’un broyage, un déséagrégeage, deux convertissages et un sassage a été retenu. Pour le test de panification, des enquêtes ont été préalablement menées au niveau des ménages et des boulangeries pour connaŒtre les ingrédients utilisés ainsi que leur pourcentage et les modalités et les conditions de réalisation des différentes étapes de la panification du blé dur. A partir des résultats de ces enquêtes et des essais menés au laboratoire les différents paramètres comme le taux d’hydratation de la farine, le temps de pétrissage, la température et l’humidité relative au cours de la fermentation et la température et le temps de cuisson ont été fixés pour le test direct de panification du laboratoire
Le carbofuran est utilisé au Maroc principalement contre les nématodes des racines associées sur la culture de la betterave à sucre. Une étude a été conduite pour examiner la distribution, la dissipation et la lixiviation du carbofuran-14C en utilisant les colonnes de sol sur une période de 168 jours. Le résultat montre un mouvement descendant faible du carbofuran; la plupart de la radioactivité (plus de 82 pour cent) est limitée à la couche 10 cm de la colonne dont la majorité est sous forme de résidus lies. A la fin de l’expérience, seulement 8.5 pour cent de la dose appliquée était sous forme extractiblem alors que la plupart de la radioactivité (38.8 pour cent de la dose initiale) était sous forme liée avec 24.94 pour cent de la dose initiale concentrée dans la couche 0-10 cm. La distribution finale après 168 jours était: 26.5 pour cent dans la zone 0-10 cm, 13.9 pour cent dans la couche 10-20 cm, et seulement 6.8 pour cent dans la couche 20-30 cm alors que seulement 3.9 pour cent a été lixiviée de la colonne. Le temps de disparition de 50 pour cent de radiocarbone a été estimé approximativement à 148 jours.
Le comportement de 17 clones locaux et variétés étrangères de grenadier (Punica granatum L.) a été évalué sur la base de la vigueur des arbres, du déroulement de la floraison, du rendement et les qualités pomologiques des feuilles. Dans les conditions semi arides de la région de Meknès. Les variétés Gjeibi et Dwarf ever Green sont plus vigoureuses que les autres avec une circonférence du tronc de 30 cm el la 9ème année d’âge. La floraison se produit en avril avec une durée moyenne de 5 semaines. La maturité a lieu entre fin septembre et fin octobre et le rendement obtenu par arbre a varié significativement entre 23 Kg pour Dwarf ever Green et 2.8 Kg pour Grenade jaune. Les fruits sont de calibre moyen (258 g) el gros (520g) avec une pulpe de couleur à dominance jaune el rose. L’épaisseur de la pulpe varie entre 2 mm (Gordo de Jativa et Gjebali) el 7 mm (Ounk Hmam). Les graines ont des couleurs allant du blanc au rouge avec une nuance rouge jaunâtre sans aucune corrélation avec celle de l’épiderme. Selon leur dureté, les génotypes sont classés en trois catégories : tendre pour Zhérie d’Automne, Zhérie Précoce, Chelfi, Ounk Hmam et Gordo de Jativa, dure et semi tendre pour les autres. L’indice réfractométrique est élevé ( 15 ?Brix) pour les clones locaux et l’acidité varie de 0,15 el 1,05 g/1OO g de jus respectivement pour Chelfi et Wonderful , avec un pH généralement acide (5)
Une étude de croisement entre les brebis de race Boujâad et les béliers des races Boujaad, D’man, ll de France et Lacaune a été réalisée pour comparer les performances à l’engraissement et les caractéristiques de la carcasse de 106 agneaux issus des quatre races de pères. Les effets du sexe et de l’année de naissance de l’agneau ont été significatifs pour les caractères étudiés. La race du père a eu un effet significatif pour les caractères à l’engraissement et à l’abattage. Ce sont les agneaux des pères de races Il de France et Lacaune qui ont réalisé la meilleure croissance et l’indice de consommation le plus élevé à l’engraissement. Les agneaux de pères Ile de France ont été à la fois plus jeunes de 11 jours et plus lourds de 3,15 kg à l’abattage, comparés aux agneaux issus de pères D ’man et Boujaad confondus. De même, leur carcasse a été plus conformée, moins grasse et a présenté une surface de muscle longissimus dorsi plus large suivie par celle des agneaux de pères Lacaune. Les agneaux de la race Boujâad ont produit une carcasse moins bien conformée avec une surface de muscle longissimus dorsi réduite. Quant à la carcasse des agneaux croisés issus des pères de la race D ’man elle a été plus grasse et moins conformée. L’utilisation des mâles de races du croisement terminal IIe de France et Lacaune pourrait contribuer à améliorer à la fois la quantité et la qualité de la viande ovine au Maroc.