La structure et la diversité génétique de la population marocaine de M. grisea ont été étudiées en utilisant des marqueurs RAPD (Random Amplified Polymorphic DNA). Les résultats obtenus montrent que la population marocaine est constituée de cinq lignées clonales. Cette situation est comparable à celle décrite dans la plupart des zones rizicoles tempérées ou méditerranéennes. La comparaison de la population marocaine avec celles des autres pays par l’utilisation de marqueurs SCAR (Sequence Characterized Amplified Regions) a montré qu’elle est proche de la population européenne. En outre, une relation partielle a été mise en évidence entre lignées clonales définies grâce aux marqueurs RAPD et pathotypes identifiés par les variétés différentielles. Cependant, l’existence de plusieurs pathotypes apparentés pour une même lignée indique que la structuration en lignées, ne peut pas servir de base pour déterminer le pathotype des isolats.
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El Haddoury, J. (INRA, BP 589 Settat (Maroc) centre régional de Settat Laboratoire de biotéchnologie); Amri, A. (INRA, BP 589 Settat (Maroc) centre régional de Settat Laboratoire de biotéchnologie); Lhaloui, S. (INRA, BP 589 Settat (Maroc) centre régional de Settat Laboratoire de biotéchnologie); Nsarellah, N. (INRA, BP 589 Settat (Maroc) centre régional de Settat Laboratoire de biotéchnologie)
Dans le cadre de la production de plantes haploides doublées du blé dur (Triticum turgidum ssp. durum) par culture in vitro d’ovaires non fécondés, nous avons étudié pour neuf génotypes l’effet de deux milieux de culture, MS et CI 7. Aussi a-t-on analysé, pour ces deux milieux, l’action de trois concentrations de 2,4-D (acide 2,4 dichlorophénoxyacétique) : 2, 3.5 et 5 mg.L-1, en combinaison avec quatre concentrations en saccharose: 45, 60, 90 et 120 g.L-1. Parmi les différents facteurs étudiés, l’effet du génotype est très déterminant, cependant divers autres facteurs (la nature du milieu de base, les quantités de saccharose et du 2,4-D) agissent en interaction avec le génotype sur la capacité gynogénétique. A partir des neufs génotypes étudiés, 67 plantes toutes chlorophylliennes sont régénérées et seul le cultivar ’Acsad’ s’est avéré récalcitrant.
La triploidie est une voie prometteuse pour la création de nouvelles variétés d’agrumes à petits fruits stériles, produisant des fruits sans pépins. Les travaux réalisés avaient spécialement pour objectif d’analyser l’influence des facteurs génotype et environnement sur la production de triploïdes à partir des croisements entre parents diploïdes.Deux séries de croisements diploïdes ont été réalisées. La première série correspond à des croisements simples, entre le clémentinier Sidi Aissa et huit parents mâles de mandarinier(Wilking, Chienka, Garvalhal, Chuika, Satsuma Wase, Lee, Robinson et Osceola) réalisés suivant quatre expositions de l’arbre et sur trois années successives (1996,1997et 1998). Tandis que la deuxième série correspond à un plan de croisements diallèles réciproques, entre trois variétés (Sidi Aissa, Gravo et King of Siam) réalisés sur deux années successives (1999 et 2000). Les pépins ont été extraits des fruits mûrs et les embryons dérivés des pépins anormaux ont été mis en germination sur un milieu de Murashige et Skoog additionné de 1mg/L d’acide gibbérellique. L’analyse par la cytométrie en flux, de 1153 plantules issues des croisements entre parents diploïdes, a permis d’identifier 111 triploïdes, 1033 diploïdes, 5 tétraploides et 4 haploïdes. L’analyse de variance du taux de triploidie montre qu’il existe des différences significatives entre les combinaisons et entre les années. En revanche, il n’y a pas d’effèt significatif lié à l’orientation dans l’arbre. Le pourcentage de triploides parmi les plantules issues des pépins anormaux de la série 1 varie en fonction des pollinisateurs. Dans cette série, la mandarine Wilking produit les taux les plus élevés (20,3 pour cent) suivie de Chuika (12,7 pour cent) et Chienka (10,4 pour cent). La clémentine Sidi Aissa utilisée comme parent femelle a montré une bonne aptitude à produire des triploïdes avec un taux moyen de 11 pour cent. Ainsi, lescombinaisons (Sidi Aissa x Wilking, Sidi Aissa x Gravo et Sidi Aissa x King of Siam) ont permis l’induction spontanée de la triploïdie avec un pourcentage relativement élevé (20, 3 pour cent, 11,6 pour cent et 12,1 pour cent respectivement). Par ailleurs, la série 2 qui a utilisé trois parents fèmelles montre que le clémentinier sidi Aissa a une meilleure capacité à produire des triploides spontanés (11,8 pour cent) que Grava (3,9ô/0) et King of Siam (2,6 pour cent). Les conditions environnementales semblent influencer les taux de triploïdie sur tout pour la série 1. L’année 1997 a été caractérisée par un taux de triploidie élevé (20,2 pour cent). Le développement et la maŒtrise de cette méthode de sélection préférentielle des triploïdes ouvre la voie à la création de populations de variétés de mandarinier à fruits sans pépins et faciles à éplucher. Les variétés sélectionnées au sein de ces populations contribueront à la diversification du verger Marocain.
La multiplication des génotypes de palmier dattier, rares ou sélectionnés, se heurte au problème de l’indisponibilité de rejets nécessaires à leur micro propagation végétative. Pour palier à ce problème, l’utilisation de tissus prélevés à partir d’inflorescences, au moment de leur émergence, a permis la réussite de la multiplication de certains génotypes sélectionnés et présumés résistants à la maladie du Bayoud. Pour une meilleure adaptation de cette nouvelle technique à une large gamme de génotypes, deux séries de combinaisons hormonales ont été testées en phase d’initiation de bourgeons. La première série contenant 0.5 mgl-1 d’acide naphtoxyacetique (ANOA), 0.5 mgl-l, acide naphtalenacétique (ANA) et (0,0.1, 0.5 et 1) mgl-1 du 2-Isopentyl adénosine (IPA) a induit le développement de carpelles et la formation de racines. La seconde, contenant: 0.5 mgf1 ANA, 1 mgl-1BAP et (0, 0.5, 1 et 2) mgf1 IPA a permis d’initier les bourgeons végétatif chez deux génotypes sélectionnés INRA-B26 et INRA-B2? respectivement sur les milieux contenant 1 et 2 mg!1 d’ IPA. L’étude de la multiplication de ces bourgeons a été réalisée avec le milieu de base renfermant (mgf1): les régulateurs de croissance ANA (0.5), IP A (1) et BAP (1) ou dilué au 1/2.5; 1/5 et 1/10. La multiplication a été satisfaisante sur le milieu dilué au 1/2.5. Des centaines de plantules ont été régénérées et acclimatées. Les premiers vitroplants produits ont été transférés au sol aux domaines expérimentaux de l’INRA à Marrakech et à Zagora. Certains vitro-plants du génotype INRA-B26 ont commencé à produire des dattes.
Cette synthèse porte sur l’étude du métabolisme carboné lors du processus de l’embryogenèse somatique chez l’épinette. Durant la phase de maturation, la présence du saccharose et son hydrolyse dans le milieu sont indispensables pour une production élevée d’embryons somatiques. Le largage d’une invertase active, ayant un poids moléculaire de 53 kDa, contribue à l’hydrolyse du saccharose dans le milieu de maturation. Cette hydrolyse mène à une accumulation de glucose et de fructose et par conséquent à une augmentation de pression osmotique. Toutefois, la simulation de cette augmentation au niveau du milieu de maturation ne peut imiter les effets obtenus sur un milieu o— le saccharose est hydrolysé. L’examen de la qualité des embryons montre que la teneur en sucres des embryons est indépendante de la source exogène de carbone. A l’inverse, les teneurs en protéines dans les embryons sont intimement liées aux conditions de maturation. La période de maturation se compose premièrement d’une phase de croissance durant laquelle l’activité des invertases et les concentrations en glucose et fructose endogènes sont élevées et, deuxièmement, d’une phase caractérisée par la déposition de réserves sous forme de protéines et d’amidon. La diminution de la concentration du saccharose dans le milieu de maturation ou son remplacement par du glucose et du fructose conduit à un débalancement du métabolisme carboné qui mène à une diminution des produits de réserves et par conséquent à une altération du développement des embryons. Durant la phase de maturation, le tissu embryogène peut aussi utiliser directement le saccharose du milieu de culture et au moins une partie du saccharose assimilé est hydrolysée par l’invertase pariétale.
La variabilité génétique de trois variétés locales (JO 232, JO 71, JO 50) et de l’hybride (Gol den FI) du melon cultivés en Jordanie a été étudiée utilisant la technique du RAPD. Les résultants sur l’hybride du melon cultivé en été 2002 ont montré des différences entre les plantes pouvant supporter les différences morphologiques et physiologiques observées par les agriculteurs, De même, des différences entre et au sein des variétés locales ont été révélées par les bandes de taille 1500, 1000, 950, et 460bp en utilisant le marqueur OPA 13. Cette technique a permis de montrer des différences entre les lots de semences des agriculteurs et de la société et des différences entre les variétés locales confirmant son utilité dans l’identification de la diversité génétique et la pureté des lots de semences des hybrides du melon.
Le palmier dattier (phoenix dactilyfera L.) est une espèce dioïque, monocotylédone et pérenne, qui se reproduit par graines et rejets. Naturellement, la reproduction de l’authenticité variétale est assurée presque à 1000/0 par les rejets. La conformité génétique de grands nombres de plants du palmier produits dans plusieurs laboratoires commerciaux par les techniques de culture in vitro peuvent être affectées à des degrés différents de presque nul à très important en fonction de l’intensité de la pression des paramètres exercées in vitro. Pour identifier la conformité des plants, deux approches basées sur les descripteurs phénologiques et les marqueurs moléculaires ont été développées. Ainsi, 13 descripteurs phénologiques et 44 marqueurs moléculaires RAPD ont été testés sur trois variétés marocaines (Mejhoul, Sairlaylate et Najda (INRA-3Oi 4)) et 30 palmiers produits in vitro par la technique d’organogenèse. Les descripteurs phénologiques sont des caractères quantitatif ou qualitatif, agro-morphologiques intéressant les phoéniciculteurs et les producteurs de dattes ou organo-structural, lesquels ont déjà été démontrés comme descripteurs distinctifs entre les variétés du palmier. Les résultats comparés n’ont pas détecté de polymorphisme entre les populations et leurs palmiers d’origine. Bien que ces résultats obtenus soient encourageants, les recherches continueront à les confirmer sur un grand nombre de variétés et identifier plus de marqueurs moléculaires variés et complémentaires aux descripteurs phénologiques. Ce qui permettrait de mieux apprécier la conformité des plants produits in vitro à différents stades du développement et assurer une bonne qualité des produits. Les avantages et les inconvénients des approches adoptées comme outil permettant l’assurance de la qualité au profit de laboratoires commerciaux de micropropagation des plantes sont discutés. A l’état actuel et vu la difficulté pour assurer le contrôle de la conformité totale, la question pertinente qui survient pour des producteurs de dattes concerne l’adoption d’une confOrmité génétique ou phénotypique.