L'étude de la dégradation des ressources agro-pastorales a été basée sur les techniques de la télédétection spatiale el l'analyse des données climatiques de la Commune Rurale de Mestigmer. C'est une comparaison de quatre indices de végétation normalisé (NDVI) dérivés des images satellites Landsat de 1976, 1988, 1999,2000 et 2004 afin d'étudier la dégradation des ressources agro-pastorale. Une série de données climatiques sur une période de 36 ans (1967- 2004) a été analysée dans le but de caractériser le climat de la zone et discriminer sa part dans cette dégradation. La caractérisation climatique montre une tendance vers la diminution de la pluviométrie annuelle. Les résultats des NDVI révèlent une dégradation avancée. De même la part du climat dans cette dégradation est estimée à une perte de 58 mm.
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La rouille brune peut être à l'origine de pertes de rendement importantes, difficiles à apprécier. Les traitements des céréales en végétation avec les fongicides sont assez efficaces. La principale technique de lutte est l'utilisation de variétés résistantes, qui constitue une composante essentielle pour la majorité des programmes de sélection et un moyen de contrôle efficace à considéra/ion aussi bien écologique qu'économique. Cependant, la pression de sélection exercée par les variétés à résistance monogénique favorise le développement de nouveaux biotypes capables de contourner ces résistances, ce qui nécessite la recherche continue et rapide de nouvelles sources de résistance. Cette recherche a été largement facilitée par l'avènement des techniques de marquage moléculaire durant ces dernières années. Actuellement, il est possible de développer une approche moléculaire par le biais de l'utilisation de marqueurs moléculaires dont les marqueurs ISSR (inter simple sequence repeat), afin de sélectionner des génotypes plus résistants à la rouille brune du blé. C'est pour cet objectif que nous nous sommes intéressés dans cet article à leur application sur la résistance du blé tendre vis à vis de la rouille brune des feuilles. Ainsi, nous avons testé 6 amorces contenant un motif dinucléotidique (AG) sur des variétés de blé tendre (T. aestivum) résistantes et autres sensibles à la rouille brune, et aussi une technique codominante la RFLP. Cette application nous a permis d'identifier le marqueur ISSR F2-900 lié au gène Lr 35 de résistance à la rouille brune.
La défoliation simple et conjuguée des trois feuilles supérieures F 1, F2 et F3 de la variété d'orge "Arig8", durant cinq stades de croissance et lors de trois années d'expérimentation sous serre, avait pour but d'estimer leurs contributions au rendement parallèlement à la comparaison de l'effet de leurs défoliations avec l'effet des inoculations successives par Pyrenophora teres, l'agent causal de la rayure réticulée de l'orge. L'effet de la défoliation de ces feuilles a varié d'une année à l'autre ainsi qu'entre les talles de la même plante. Les pertes en rendement grain dues à la défoliation encaissées par la totalité des talles, incluant les talles secondaires et les brins-maîtres, ont été supérieures aux pertes des brins-maîtres. Le rendement des talles secondaires a une grande dépendance de chacune de ces trois feuilles supérieures au moment où l'importance de la feuille supérieure des brins- maîtres a été presque similaire à celle de la troisième feuille des autres talles. La contribution de la dernière feuille durant le cycle de croissance au poids total des grains a été de 39% et de 24% au poids de mille grains. La contribution conjuguée des feuilles F1 F2, F1 F3 et F2F3 peut être attribuée à F1 vu leurs taux de contribution similaires sachant que les contributions de F2 et de F3 n'ont pas été significatives. L'effet de la défoliation des trois surfaces foliaires saines, durant le cycle, s'est révélé significativement inférieur à l'effet de la rayure réticulée sur le rendement grain total mais pas sur la biomasse. Seulement le traitement F1F2F3 a induit une réduction significativement inférieure à l'effet de la maladie sur le tallage. De plus, la maladie prolonge significativement le cycle de croissance plus que les différents traitements de défoliation. La contribution des feuilles conjuguées F1F2F3 a atteint 57% en poids total des grains, 30% en poids de mille grains et 18% en nombre de grains/épi. Tandis que la défoliation conjuguée de F1F2F3 a réduit toutes les composantes de rendement, celle des autres feuilles a été fluctuante d'une année à l'autre. En tout cas, toute surface foliaire perdue a entraîné une élongation du cycle de croissance. Notre étude a mis en évidence que la maladie de la rayure réticulée réduit la performance des trois surfaces foliaires supérieures de 47 %.
Le développement de la culture des figues passe par la sélection de variétés performantes et adaptées aux conditions climatiques locales. L'évaluation de variétés locales et introduites constitue une voie pour identifier des génotypes productifs ayant des caractères pomologiques intéressants. La caractérisation morphologique et pomologique de 42 variétés de figuier Ficus Carica L. en collection au Domaine INRA à Aïn Taoujdate a été effectuée en se basant sur seize caractères de nature quantitative et qualitative. Les résultats obtenus ont montré que les variétés ont été caractérisées par des ports et des volumes de frondaison variés. Les caractères pomologiques ont présenté une grande diversité et une variabilité phénotypique importante est ressortie au niveau de l'aspect général du fruit, de son calibre et de son époque de maturité. Cette dernière est concentrée au mois de juin pour les figues fleurs dont le calibre a varié, selon les génotypes de 30 g (M'hadaq et Mendar) à 97g (Embar Lakhal). Les couleurs dominantes de l'épiderme sont le vert et le violet alors que la chair est à dominance ambre. Chez les figues d'automne, la période de maturité s'est étalée du mois de juillet au mois de septembre. Les fruits ont été de forme sphérique à turbiniforme avec un poids moyen qui a varié entre 18 et 60 g. Leurs cavités ont présenté des ostioles à ouverture importante sans corrélation avec le calibre. Les variétés intéressantes sur le plan pomologique pour la production de figues d'automnes ou de figues fleurs sont proposées.
Une souche de levure (1113-5) isolée lors d'une étude antérieure et ayant un haut pouvoir antifongique contre les deux principaux pathogènes responsables des maladies post-récolte des pommes au Maroc; Penicillium expansum et Botrytis cinerea, a été utilisée dans cette élude. L'objectif de ce travail est d'évaluer et d'optimiser les potentialités de la production en masse de cette souche en fermenteur de laboratoire. L'effet des conditions de stockage sur la stabilité de la biomasse séchée par la technique du lit fluidisé et le maintien du pouvoir inhibiteur contre P. expansum à l'échelle pilote ont été également évalués. Une production importante en biomasse de la levure (107 g l-1 en poids sec) a été obtenue par fermentation discontinue alimentée (i.e., fed-batch) par une solution de glucose. La biomasse produite a été séchée en lit fluidisé et a gardé une viabilité optimale de 60%. Ce travail a montré aussi que la levure séchée a maintenu son activité antifongique après 7 mois de stockage à 4 °C. Le plus fort pouvoir antagoniste contre P. expansum a été obtenu en appliquant la levure à une concentration de 1.10 CFU m l-1 sur les pommes blessées.
Le carbofuran (2,3-dihydro-2,2-dimethyl-7-benzof-ranyl methylcarbamate), appartenant à la famille des N-méthylcarbamates, est un insecticide/nématicide utilisé en traitement de sol dans l'agriculture marocaine spécialement sur les cultures maraîchères et industrielles (betterave à sucre, canne à sucre, tomate. pomme de terre, ...). L'étude des résidus liés des pesticides est d'un grand intérêt dans l'évaluation des risques de leur mobilisation et donc le risque de contamination de l' environnement, notamment les eaux souterraines en raison de la possibilité de leur re-libération. Ce travail a pour but d'étudier par la technique de traceur radioactif 14C d'une part, la localisation et la distribution des résidus liés du carbofuran dans le sol et d'autre part, la possibilité de libération de ces résidus dans le temps. Concernant la distribution et la localisation des résidus liés. nous avons utilisé la méthode de fractionnement chimique visant à séparer la matière organique du sol en fractions principales; l'acide fulvique (AF), l'acide humique (AH) et l'humine (H). Les résultats ont montré qu'environ 66% des résidus liés sont associés à la fraction organique soluble (AF + AH) alors que la fraction de l'humine contient 34 %. D'autre part, la possibilité de la libération des résidus liés a été étudiée par addition, au sol étudié, du sol frais du même type et incubation pendant 90 jours. Les résultats ont montré la re-extractibilité de 8 à 15% et la minéralisation de 1 à 4% des résidus liés en fonction du temps d'incubation. L'incorporation des résidus liés dans la fraction de l'Humine peut-être considérée comme un processus contribuant à réduire les risques de pollution en raison de l'insolubilité de cette fraction dans l'eau. Mais leur stabilisation à long terme, peut constituer une menace pour l'environnement. De plus, il y a une nette prédominance de la quantité des résidus contenue dans la fraction organique soluble (AF et AH). Ceci peut avoir un rapport important avec leur biodisponibilité et leur migration dans le sol, du moment que l'AF est la fraction de la matière organique la plus soluble dans l'eau. De plus, les quantités de résidus re-libérés, peuvent être considérées comme une indication des quantités de résidus liés qui conservent un risque environnemental potentiel.
Le but de ce travail est d'étudier l'effet d'une restriction alimentaire suivie d'une réalimentation et la possibilité d'une croissance compensatoire, sur la puberté et sur les événements endocrines apparentés chez la femelle Sardi. Trente agnelles Sardi âgées de 205 jours et ayant un poids de 22±l,2 kg ont été divisées en 3 groupes : HH nourri avec un régime haut (500 g de paille et du concentré industriel ad libitum), LL avec un régime bas (500 g de paille et 200 g de concentré industriel) et LH avec le régime bas pendant 2 mois suivi d'un régime de niveau supérieur pendant 4 mois. L'essai a commencé le premier juillet et s'est arrêté au 30 décembre. Les échantillons de sang ont été prélevés trois fois par semaine pour les dosages de la progestérone, FSH, GH et leptine. Une différence significative du taux de croissance entre les deux groupes (haut et bas) a été observée. Toutefois, le gain quotidien moyen est resté au dessous de 100 g/d. Après la période de restriction, l'apport illimité de concentrés (groupe LH) assure une croissance soutenue des agnelles mais seulement légèrement supérieure en moyenne à celle des agnelles du groupe HH (89 g/animal/jour de GMQ contre 84). Ces résultats ne permettent qu'une croissance compensatrice partielle et variable. Dans le groupe HH, l'entrée en activité sexuelle est très compacte. Les premiers cycles normaux se manifestent en moyenne 9 jours seulement après le premier cycle ovarien et les premières chaleurs sont déjà présentes en moyenne 7 jours après les premières activités ovariennes. Ces intervalles très courts s'expliquent par le fait que pour 8 des 10 agnelles, la première activité cyclique est directement accompagnée des premières chaleurs. La restriction alimentaire (groupe LL) qui freine la croissance des agnelles a pour effet d'empêcher leur entrée en activité cyclique ovarienne et comportementale. Par contre, dans le groupe LH, l'apparition des premiers cycles et des chaleurs chez toutes les agnelles est fortement retardée (plus de 50 jours) par rapport au groupe HH alors qu'aucune différence significative, en ce qui concerne le poids vif au moment du démarrage de l'activité reproductrice, n'est observée entre ces deux groupes. Avant la première ovulation, une augmentation dans le niveau de FSH est observée pendant que le niveau de GH diminue avec une corrélation négative significative entre ces hormones. Aucune relation significative n'a été trouvée entre l'entrée en activité ovarienne et le niveau de Leptine. De la même manière, il n'y avait pas de corrélation entre le niveau de leptine et le poids ou le gain moyen quotidien. Une corrélation positive entre la concentration de GH et le gain moyen quotidien a été notée dans les différents groupes (P 0,05) tandis qu'aucune relation n'a été détectée entre les concentrations de FSH et le gain moyen quotidien. Nos résultats démontrent une fois encore l'importance du développement corporel des agnelles pour l'âge de la puberté. Une réalimentation ad libitum suite à une période de forte restriction permet une reprise effective de la croissance ainsi que l'initiation de l'activité reproductrice dès la première année chez toutes les agnelles. Par ailleurs, nos analyses indiquent que les concentrations plasmatiques de la FSH ne sont pas affectées par la restriction alimentaire. Les profils de la leptine laissent penser à la présence d'autres métabolites, plus importants que la variation de la Leptine, pour informer l'axe hypothalamo-reproducteur de l'état nutritionnel de l'agnelle.