La sécheresse est l'une des causes principales de la faible productivité chez les céréales à petites graines et spécialement le blé dur (Triticum Durum. Desf). La compréhension des mécanismes d'adaptation à une alimentation en eau déficitaire s'avère nécessaire afin de sélectionner des variétés tolérantes au stress hydrique. L'objectif de ce travail consiste à évaluer l'effet du stress hydrique sur différents paramètres physiologiques, biochimiques et morphologiques chez 4 variétés de blé dur connues pour leurs différences en ce qui concerne la réponse au stress hydrique. Ces variétés ont été soumises à une contrainte hydrique provoquée par un arrêt d'irrigation. A l'échelle de la plante entière, la hauteur de la tige et la longueur du col de l'épi ont été mesurées. A l'échelle moléculaire, le taux d'accumulation de certains osmo-régulateurs impliqués dans l'ajustement osmotique ont été mesurés. Ceux-ci sont: la proline, les glucides solubles et les acides aminés libres totaux. Les résultats obtenus montrent que le déficit hydrique a causé une chute de la hauteur de la tige, de la longueur du col de l'épi, une diminution de la teneur en eau, une accumulation de certains solutés compatibles, et par la suite, une variabilité intervariétale a été mise en évidence.
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Le blé est la deuxième plus importante céréale au Maroc après l'orge. Il est cultivé essentiellement sous les conditions pluviales. Ses rendements sont faibles en général en raison des précipitations faibles et variables et la prédominance des techniques de gestion des cultures inadéquates utilisées par la plupart des agriculteurs. Pour améliorer et stabiliser les rendements du blé dans ces environnements, les chercheurs marocains ont développé, depuis les années 1980, des techniques améliorées et plus adaptées. Les résultats obtenus ont montré le rôle de l'adoption de variétés améliorées et une meilleure gestion technique dans la réduction de l'écart entre les rendements des agriculteurs et les potentiels réalisables. 11 a été prouvé que, les variétés précoces et semi-précoces, les dates de semis précoces, les espacements réduits, le désherbage précoce, les doses d'azote optimales, la jachère et l'irrigation d'appoint au tallage et à l'épiaison ont augmenté et stabilisé le rendement du blé. Pour évaluer l'importance des technologies développées en termes d'amélioration de la productivité de l'eau (WP), l'approche suggérée par Angus et Van Herwaarden (2001) a été utilisée. Cette évaluation a montré que l'écart entre WP obtenue en vertu de technologies améliorées et celles réellement utilisées, est encore élevé. Par conséquent, même dans les conditions de nos expérimentations, des facteurs autres que l'eau ont été limitants et il est encore possible d'accroître davantage la productivité de l'eau. Les seules technologies qui ont permis de combler l'écart de productivité de l'eau sont l'utilisation de variétés améliorées et l'application de l'azote.
Au cours de ces dernières années, une importance considérable a été donnée pour l'amélioration de l'agriculture dans les zones arides de Méditerranée, en particulier les cultivars de céréales. Les deux développements majeurs qui ont été étudiés au cours de ces dernières années afin d'améliorer les rendements sont: la fertilisation azotée et l'irrigation supplémentaire pour stabiliser les composantes des rendements des cultures en cas de précipitations insuffisantes et irrégulières. Les zones arides situées dans le nord de la Syrie sont typiques de l'ensemble de la région. Bien que la première importance a été donnée aux céréales et, de moindre mesure, au rendement de la paille, moins d'attention a été accordée à la qualité des ces produits, spécialement la teneur en protéines. Dans cette étude, au cours de deux années d'essai sur terrain, on a pu évaluer certain nombre de variétés de blé tendre (Cham-4) et de blé dur (Cham-l , Cham-3, Gezira 17) ainsi qu'une variété traditionnelle du blé dur (Haurani) en relation avec la fertilisation azotée (0, 50, 100 Kg/ha) et en variant le taux d'irrigation pluviale 20,40, 60, 80 et 100% d'irrigation totale. Les paramètres de rendement ont augmenté constamment en augmentant la quantité d'eau d'irrigation et la quantité d'azote au-delà de 50kg/ha. Les précipitations saisonnières ont influencé la majorité des rendements par rapport à l'azote et à l'irrigation, avec des différences entre les variétés utilisées. Bien que l'irrigation a diminué la concentration en protéines dans les grains et la paille, elle a été partiellement contrebalancée par l'ajout de l'azote. L'irrigation a augmenté le poids des grains, par contre elle a diminué le test de sédimentation de sodium et le test de fermeté de gluten. L'azote a tendance d'augmenter le poids des grains ainsi que le test de fermeté de gluten. Ces effets varient selon la variété et la qualité des grains.
La présente étude permet d'évaluer le système non-labour, avec des variantes faisant intervenir les rotations des cultures et la gestion des résidus, pour son potentiel à améliorer le statut organique du sol dans le semi-aride marocain. Des expérimentations sont conduites au champ, depuis 1994, dans le but de suivre les effets du système de travail du sol, de la rotation et des résidus sur les paramètres de la qualité d'un sol calcimagnésique à caractère vertique. La conception expérimentale inclut la comparaison de parcelles soumises simultanément au labour conventionnel (LC) ou non-labour (NL), des rotations biennales (Blé-Blé «BB» et Jachère-Blé «JB») ou triennale (Jachère-Blé-Orge «JBO») et des niveaux de résidus différents sous NL : 0 t/ha (NL), 1 t/ha (NL) et 6 t/ha (NL,). Les résultats obtenus au bout de cinq années d'expérimentation montrent un effet positif sur le statut organique du sol du Non-Labour (NL) par rapport au Labour Conventionnel (LC), surtout près de la surface du sol. En effet, dans l'horizon 0-5 cm, la séquestration du carbone organique sous NL1 tend vers une amélioration (1.73%) par rapport au LC (1.66%). Alors que dans le même horizon, le carbone de la matière organique particulaire enregistre des différences plus significatives sous NL1 (0.92%) par rapport au LC (0.80%). En terme d'azote total et particulaire, les différences restent faibles entre NL1 (0.14% et 0.07%) et LC (0.13% et 0.07%). Les différences enregistrées diminuent avec la profondeur. Le pH (KCl) du sol a enregistré une baisse (0.05 unité) très significative sous NL1 dans les trois horizons étudiés par rapport au LC. La gestion des résidus a permis d'améliorer les différents indicateurs étudiés sous NL, et on a constaté d'une façon générale que le taux d'amélioration de ces indicateurs était proportionnel au taux de résidus laissés en surface, alors que l'exportation totale des résidus rendait NL moins avantageux que LC. La rotation JBO (mieux adaptée aux exigences des exploitations dans la région de la Chaouia) a permis une amélioration intermédiaire par rapport au BB et JB. Par conséquent, cinq années ont été suffisantes pour distinguer les influences du travail du sol, de la rotation et des résidus de récolte sur le statut organique du sol.
L'effet de quatre régimes d'irrigation (50%, 60%, 70% et 80% ET,) sur les paramètres de production de la variété d'agrumes «Maroc late» a été étudié durant trois ans dans l'objectif de déterminer les coefficients de réduction de l'ETo à appliquer dans le calcul de l'évapotranspiration (ETc) de cette variété au niveau du périmètre irrigué du Tadla. Les résultats de cette étude montrent que la floraison et la nouaison sont favorisées par un stress hydrique (50% ET,). La chute physiologique est limitée par plus d'apport en eau (80% ET,) qui permettent de répondre à la demande climatique durant ce stade. Le suivi du grossissement du fruit durant la période Juillet-Mars a permis de distinguer deux périodes. Une phase de grossissement estival qui connaît une augmentation remarquable du diamètre du fruit en fonction des apports en eau (80% ET,) et une deuxième phase qui s'étend de la 2eme décade du mois de Novembre jusqu'à Mars, caractérisée par de faibles variations du diamètre et pour laquelle un régime d'irrigation de 60% ETo semble être convenable. Les observations de fin de cycle montrent que le rendement est élevé chez les arbres soumis à un régime hydrique apportant plus d'eau (70% ETo et 80% ET,). La teneur en jus est également favorisée par des apports en eau supplémentaires dépassant l'équivalent de 10% ETo Quant à l'acidité du fruit, elle augmente avec le stress hydrique.
Le présent travail est une contribution à l'étude des problèmes de gestion des irrigations des agrumes dans le contexte édapho-climatique d'El Menzeh dans la région de Gharb. L'essai a été conduit dans le Domaine Expérimental El Menzeh. Cette étude a été portée sur les arbres de Navel greffé sur le citrange Troyer planté sur un sol sableux et dont le système d'irrigation est converti en micro-jet en 2006. Cette étude a pour objectifs de déterminer les besoins en eau et les effets de la dose d'irrigation sur la croissance, la production et la qualité des fruits des agrumes. Cinq niveaux d'irrigation ont été testés (120%, 100%, 80% 60% et 40% d'ET). Les résultats acquis à travers les observations sur le végétal et le fruit montrent que la réduction de la dose d'irrigation a provoqué une diminution de la croissance végétative, du calibre final des fruits et du rendement en jus et enfruits. Par contre, elle a amélioré le taux de sucre et l'indice de maturité (taux de sucre! acidité). L'apport d'une dose d'irrigation réduite à 80% d'ET.c a pu maîtriser l'excès de vigueur mais elle n'a pas eu d'effet ni sur le rendement ni sur la qualité des fruits.
La recherche des variétés triploïdes est une voie extrêmement prometteuse dans un programme d'amélioration variétale des agrumes et un atout majeur pour le marché des agrumes frais. En effet, la stratégie retenue s'appuie sur la sélection d'évènements rares de la triploidisation spontanée (via la formation de gamètes diploides). Les travaux réalisés avaient spécialement pour objectif d'étudier l'origine génétique de ces triploides par les isozymes. Deux séries de croisements diploiaes ont été réalisées, la première correspond à des croisements simples, entre la clémentine Sidi Aissa et huit parents mâles de mandarinier (Wilking, Chienka, Carvalhal, Chuika, Satsuma Wase, Lee, Robinson et Dsceola). Tandis que la deuxième série correspond à des croisements diallèles et réciproques. entre trois variétés (Sidi Aissa, Cravo et King of Siam). Les pépins sont extraits des fruits mûrs et les embryons immatures dérivés des pépins anormaux ont été mis en culture ln vitro sur un milieu de Murashige and Skoog avec un supplément de lmgll de l'acide gibbérellique. Les plantules triploides identifiées par la cytométrie en flux ont été ensuite analysées par l'électrophorèse enzymatique, ['on a en recours aux trois systèmes enzymatiques (IDH, PCI, PGM). Cent onze hybrides triploides ont été obtenus par l'analyse par la cytométrie enflux. L'analyse enzymatique des feuilles de ces hybrides a permis de montrer que l'induction spontanée de la triploidie est originaire de la fusion des ovules non réduit et de pollen haploide. Par ailleurs, comme la connaissance du mode de restitution des gamètes 2n est importante pour mieux raisonner la création variétale, ceUe analyse a montré que la majorité des triplaides étudiés sont issus des ovules diploïdes ne conservant que partiellement l'hétérozygotie maternelle.
La première combinaison variétale cultivée d'amandiers repose sur la variété 'Marcona' (Mar) dont la floraison n'est pas toujours concordante avec son pollinisateur 'Fournat de Breznaud'. La variété 'Marcona' est toujours considérée comme une variété d'intérêt, ce qui n'est pas le cas de son pollinisateur. La réhabilitation de cette association variété¬pollinisateur passe par la sélection d'un pollinisateur adéquat ayant des fruits de bonnes caractéristiques pomologiques. Un programme de croisement a été entrepris avec des géniteurs choisis sur la base des contraintes identifiées et a conduit à la présélection de 30 hybrides issus de 10 familles différentes. Leur évaluation, en conditions pluviales dans la région de Meknès (Maroc), a montré que les géniteurs 'IXL', 'Nec Plus Ultra' et 'Texas' n'ont pas apporté une amélioration notable des rendements. La productivité de certaines présélections issues de croisements avec le géniteur 'Ardéchoise' (Ard) et 'Aï' a été remarquable. Les hybrides (Ard x Bart 35) et (Mar x Aï 119) ont apporté une amélioration pour le rendement en coque qui a dépassé 10 kg/arbre. Pour ces hybrides, le calibre des amandons se situe entre 1 et 1,3 g et les téguments sont de couleur claire. Ces deux hybrides sont désignés pour être associés à la variété 'Marcona' en tant que pollinisateurs de bonnes qualités et pour remplacer la variété 'Fournat de Brezenaud'.