En vue de la revégétation des milieux dégradés en zones arides tunisiennes, un programme de recherche visant la sauvegarde et la conservation du patrimoine phytogénétique de ces zones a été mené depuis 1986, à l’Institut des Régions Arides de Médenine. Parmi les principales réalisations figurent la collecte de semences, la conservation ex-situ, la caractérisation biologique du matériel végétal collecté, la réalisation d’essais de resemis de parcours en milieu aride, la mise au point de techniques de production de semences, et l’échange de semences. Une vingtaine d’espèces autochtones ont été identifiées et doivent être considérées de première priorité au moment du choix du matériel végétal pouvant être utilisé pour la réhabilitation des parcours dégradés et la fixation biologique des accumulations sableuses en Tunisie aride.
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l’objectif visé par la présente étude est l’effet du stress hydrique sur les caractéristiques morphologiques et la production de biomasse de trois variétés de sorgho fourrager en fonction du stress hydrique. Les variétés étudiées étaient Piper, Super graze et Sucro sorgho. L’essai était conduit selon un dispositif expérimental en blocs aléatoires a quatre répétitions. Les traitements hydriques appliqués aux trois variétés étaient 100, 75, 50 et 25 d’ humidité de la capacité au champ. La variété Piper se caractérise par une croissance en hauteur, un degré de tallage et une production de biomasse plus importante que les autres variétés à toutes les dates de coupe et indépendamment du traitement hydrique appliqué. La production de biomasse est moins importante au fur et à mesure que l’humidité du sol diminue. Cette diminution est plus importante chez les variétés Super graze et Sucro sorgho, en comparaison avec la variété Piper. L’application du traitement de 25 de la capacité au champ affecte sévèrement la quantité de fourrage produit chez les trois variétés. Ce résultat indique que la culture du sorgho ne peut se développer que dans les zones irriguées.
Afin de mieux cibler la recherche et le développement de V. ervilia comme une culture pour la zone méditerranéenne, une enquête a été réalisée sur la culture et l’utilisation de cette espèce dans la région du Rif. Dans la région du Rif, Vicia ervilia est cultivée sur des sols de fertilité moyenne à faible, et les engrais sont rarement apportés. Elle est semée de décembre à février. Les pucerons noirs et l’orobanche sont les ennemis majeurs de la culture. Le rendement en grain varie de 300 à 800 kg/ha. Vicia ervilia est cultivée dans la région du Rif uniquement pour la production de grain qui est utilisé pour nourrir les bovins (vaches, veaux et animaux de trait). La consommation humaine du grain n’est plus pratiquée. Parmi les besoins en amélioration de la culture, la résistance à l’orobanche et aux pucerons noirs sont considérées comme les plus importants.
La production fourragere en Libye se concentre essentiellement dans les regions disposant d’eaux souterraines. Les principales cultures fourrageres sont la luzerne, l’avoine, la vesce, la vesce - avoine, l’orge, le millet, le sorgho et le sudan-grass. L’orge est la culture la plus importante du point de vue superficie. L’alimentation du cheptel depend beaucoup des concentres qui sont, soits produits localement, soit importes. De gros efforts ont été deployés pour la promotion de la production fourragere et pastorale. Dans les regions arides et semi-arides, plusieurs projets d’amelioration pastorale ont été réalisés comprenant la mise en place de clotures pour promouvoir les especes locales par fertilisation et sacrifiage, par le réensemencement de certaines espèces locales ou importées telles que Artemisia, Atriplex et Acacia, et le resemis des Medicago annuelles entre les lignes des arbustes. Dans les régions céréalières, les efforts ont été concentrés sur l’orge et des Medicago annuelles. Des recherches sont menées pour la selection de cultivars de vesce, de gesse, de Medicago, et pour l’introduction du triticale.
L’extension de la culture des céréales aux zones marginales et stressées afin de combler le déficit croissant en produits céréaliers est un phénomène très commun à plusieurs pays. Les maladies causant les pourritures racinaires très fréquentes dans ce type d’environnements, reste un défit crucial à soulever par les chercheurs pour augmenter la production céréalière dans ces zones. Cet article est une revue bibliographique des principaux travaux de recherches menés sur les pourritures racinaires à travers le monde. Les études menées par les chercheurs au Maroc sur cet aspect sont aussi incluses dans ce manuscrit. Nous estimons que cet article englobe les principaux résultats et références sur les pourritures racinaires des blés utiles à tout chercheur qui veut entamer des recherches liées à ce sujet.
Les relations entre la durée de la phase végétative et celle du remplissage du grain, le rendement et ses composantes ont été étudiées chez 23 génotypes de blé dur semés à trois dates au niveau de la Station Experimentale Agricole de Setif (Algérie). Les résultats indiquent que la durée de la phase végétative est négativement corrélée au rendement, au nombre d’épis/m2, au poids du grain et à la durée de la phase de remplissage du grain. L’analyse des relations directes et indirectes (Path coefficient analysis) révéle que la durée de la phase végétative a un effet direct et négatif sur la durée de la phase de remplissage du grain. Les effets directs de la durée de la phase de remplissage du grain sont positifs sur le nombre de grains/épi et le poids du grain. Ces effets diminuent d’intensité à mesure que le semis est tardif. Le nombre d’épis a des effets directs et négatifs sur le nombre de grains/épi et sur le poids du grain. Le nombre d’épis, le nombre de grains/épi et le poids du grain ont des effets directs et positifs sur le rendement. Sur la base de ces résultats, la sélection pour une durée optimale de la phase végétative pour améliorer le rendement semble un objectif intéressant pour la région des hauts plateaux, pour peu que la précocité n’aboutit à un accroissement de la sensibilité vis à vis des gels tardifs du printemps.
Pour le blé tendre ainsi que le blé dur pris séparément, l’inoculation des semences avec Tilletia foetida ou Tilletia caries provenant du blé tendre ou du blé dur entraŒne des taux d’infection identiques ou très proches. Les grains cariés ne contiennent pas seulement l’espèce fongique inoculée aux semences.
Une expérimentation a été conduite durant les campagnes 1990/91 et 1991/92 en vue d’étudier les effets du stress hydrique et du niveau de fertilisation azotée sur la capacité d’absorption de l’azote, sur l’utilisation de l’eau et sur le rendement du blé. L’absence d’irrigation durant les phases: épiaison - avant la formation des grains et pendant la maturation a significativement affecté la teneur moyenne en protéines des grains ainsi que la quantité totale en protéines des grains. Les résultats ont aussi montré l’existence de différences significatives entre les différents niveaux d’azote, puisque la production totale en grains, la teneur en protéines, des grains et la capacité d’utilisation de l’eau ont augmenté avec le niveau de fertilisation azoté, de 0 à 140 kh/ha. La capacité d’absorption de l’azote a diminué avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée. Ces résultats montrent que le problème de la chute de rendement du blé, de la quantité de protéines et de la capacité d’utilisation de l’eau peuvent être maŒtrisées par l’utilisation de doses optimales d’azote (100 et 140 kh/ha), et par l’apport d’irrigation d’appoint durant les phases épiaison - avant la formation des grains, lors de la formation des grains, après la formation des grains et pendant la maturation.
Les légumineuses alimentaires occupent la seconde place dans l’assolement après les céréales, avec une superficie d’environ 470.000 ha. Les principales espèces cultivées sont la fève, le pois-chiche, la lentille et les petits pois. La production totale des légumineuses alimentaires en sec est de l’ordre de 3,5 millions de quintaux. Le rendement moyen varie de 6,5 à 8 qx/ha. La problématique de l’amélioration et de la stabilité des rendements est étroitement liée à l’utilisation efficiente de l’eau car la quasi totalité des légumineuses alimentaires sont des cultures non irriguées. La pratique de techniques culturales appropriées, l’utilisation de variétés productives et résistantes aux maladies et la lutte contre les mauvaises herbes sont parmi les moyens susceptibles d’augmenter le niveau et la stabilité de la production.
Les populations locales des légumineuses alimentaires sont caractérisées par une diversité génétique importante pour la majorité des caractères. Comme chez la plupart des espèces végétales, cette diversité est constamment sujette à l’érosion génétique. Un programme de collecte, caractérisation, évaluation et utilisation des ressources génétiques locales de fève, de pois chiche et de lentille a été initié depuis 1985. Ainsi, une collection d’environ 900 entrées des trois espèces a été développée. Un schéma d’organisation et de gestion de cette collection a été développé. Il pourra servir de modèle de base pour le développement d’une banque de gènes maghrébins. Sur la fève, un schéma modèle d’amélioration des populations locales comme étape clé pour leur utilisation en sélection est présenté. Il est basé sur un système de sélection récurrente. Les populations améliorées serviront de sources pour dériver des lignées performantes qui peuvent être utilisées pour la création de variétés synthétiques.