Deux essais ont йtй installйs chez les agriculteurs а Settat et а Skhour Rehamna pour йvaluer l’interaction entre la dose de semis et l’engrais azotй pour le triticale (Triticosecale). Mкme si les rendements ont йtй diffйrents d’un site а l’autre, les deux facteurs ont permis une augmentation du rendement sur les deux sites. Il y avait une interaction dose de semis x N significative а Settat et non significative а Skhour Rehamna. L’application de l’azote n’a pas compensй la rйduction causйe par la faible dose de semis, probablement en raison de la faible capacitй de tallage qui caractйrise le triticale. Dans le cas du semis а la volйe, une dose de 160 а 200 kg/ha semble кtre justifiйe quand elle est accompagnйe par une fertilisation azotйe adйquate.
Vous êtes ici
Un travail prйliminaire ayant pour objectif d’йvaluer le potentiel des triticales et leur adaptation aux zones sиches du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, a йtй menй pendant six ans. Les triticales sont comparйs aux orges. Malgrй une nette amйlioration par la sйlection, les triticales ont donnй des rendements infйrieurs а la moyenne gйnйrale des essais. Toutefois, lorsque les environnements ont йtй groupйs en quatre zones gйographiques : une nord-africaine, une moyen-orientale mйditerranйenne, une moyen-orientale continentale et le reste du monde, les triticales ont donnй de meilleurs rendements dans le reste du monde. L’analyse de la stabilitй par la mйthode de Finlay et Wilkinson a montrй que les triticales ont une rйponse gйnйralement similaire а celle de l’orge dans des conditions de faible pluviomиtrie, mais n’augmentent pas sensiblement leur rendement lorsque les conditions redeviennent favorables. La performance des triticales a йtй, toutefois, supйrieure а celle des orges lorsque les conditions climatiques ont favorisй le dйveloppement des maladies et des gйnotypes а longue pйriode vйgйtative. Des localitйs ont йtй identifiйes dans lesquelles les triticales se sont montrйs plus performants que les orges locales pendant 2 ou 3 saisons.
Des prospections ont été effectuées de 1987/88 à 1991/92 pour évaluer l’importance des maladies fongiques chez les blés au Maroc. Dans 22 sites permanents distribués dans les différentes régions à vocation céréalière du pays, l’incidence et la sévérité de chaque maladie ont été notées selon les clés et les normes appliquées universellement. Parmi les huit maladies touchant les feuilles et les épis du blé évaluées, la septoriose a eu une incidence importante et régulière mais sa sévérité a été en général faible. L’incidence de l’oïdium a été modérée et irrégulière et sa sévérité en général faible. Pour l’helminthosporiose, les incidences ont varié entre 18 à 43 mais la sévérité de la maladie a été faible. Parmi les rouilles, la rouille brune a été de loin la plus répandue géographiquement avec une manifestation régulière dans le temps. La distribution géographique de la rouille jaune a été généralisée et celle de la rouille noire moins fréquente. Le charbon nu a été présent dans tous les sites prospectés. La manifestation du charbon couvert a été très limitée dans le temps. Des interactions entre le site et certaines maladies ont été mises en évidence.
Cette йtude a йvaluй l’effet de filtrats de culture de neuf microorganismes sur la germination des spores et la croissance mycйlienne in vitro de Fusarium oxysporum f. sp. albedinis. Six des microorganismes utilisйs sont des antagonistes isolйs de sols rйsistants de la palmeraie de Marrakech : 4 isolats de Pseudomonas fluorescents, un champignon Stachybotrys sp. et un actinomycиte non identifiй. Les trois autres microrganismes sont des non antagonistes isolйs de sols situйs dans des foyers de maladie dans la vallйe du Drвa. Les filtrats des trois microorganismes non antagonistes n’ont pas eu d’effet significatif sur la germination des spores ou sur la croissance mycйlienne de Fusarium oxysporum f. sp. albedinis. En prйsence des filtrats des six microorganismes antagonistes, le taux d’inhibition a variй selon les antagonistes de 26,6 а 69 pour la germination des spores et de 43,6 а 80,7 , pour la croissance mycйlienne du parasite. L’intensitй de l’action inhibitrice de ces filtrats pourrait кtre liйe au pouvoir antagoniste des microorganismes et а la nature chimique des substances antibiotiques sйcrйtйes.
Des expйrimentations au champ et au laboratoire ont йtй conduites pour la sйlection des cultivars et de clones de palmier de bonne qualitй dattiиre et rйsistants au bayoud causй par Fusarium oxysporum f. sp. albedinis. Aucun des six cultivars iraquiens et des six tunisiens йvaluйs au champ n’a montrй de rйsistance au bayoud. Parmi quatre cultivars marocains testйs, Bousthammi noire et Boukhanni se sont rйvйlйs rйsistants. L’йtude du comportement au champ а l’йgard du bayoud de 1058 clones sйlectionnйs pour leur qualitй fruitiиre a permis de sйlectionner 646 clones prйsumйs rйsistants au bayoud. Deux clones femelles et un clone mвle ont йtй multipliйs et les tests de confirmation effectuйs au laboratoire sur des vitroplants ont montrй que ces trois clones prйsentent une rйsistance relativement йlevйe.
Cette йtude bibliographique apporte des informations gйnйrales et passe en revue les diffйrentes mйthodes de production d’apothйcies et les йtapes de ce processus chez les trois espиces de Sclerotinia les plus йtudiйes : S. sclerotiorum, S. trifoliorum et S. minor. L’induction des sclйrotes se produit dans une large gamme de tempйratures allant de 0 а 30 ?C. La tempйrature influe surtout sur la grosseur des sclйrotes au moment de leur formation. L’humiditй est le facteur le plus dйterminant. La carpogenиse est favorisйe par des humiditйs moyennes et s’arrкte lorsque le taux d’humiditй est de 100. La lumiиre n’est pas nйcessaire а l’induction mais a un rфle important dans la diffйrenciation des disques apothйciaux. La photopйriode adйquate est d’au moins 8 heures de lumiиre par 24 heures. Le milieu de production de sclйrotes influe йgalement sur la formation carpogйnique et ceci indйpendamment de l’espиce йtudiйe et du protocole expйrimental adoptй. L’utilisation d’un substrat а base de sable est le meilleur support pour induire les sclйrotes. L’вge de l’isolat, l’aйration, la taille des sclйrotes et la flore microbienne ont une influence directe sur la germination des sclйrotes.
Ce travail a йtudiй l’effet de l’oпdium seul et combinй а quatre niveaux d’eau sur le dйveloppement des parties aйriennes et des racines de l’orge. L’inoculation par l’oпdium seul s’est traduite par une rйduction importante du nombre et de la taille des racines secondaires, adventives et par une rйduction significative du poids sec des tiges et des racines chez les plantes inoculйes. L’effet combinй de l’oпdium et du stress hydrique a entraЊnй un flйtrissement rapide et mкme la mort chez les plantes inoculйes. Les plantules d’orge infectйes tфt dans la saison par l’oпdium sont trиs vulnйrables а la sйcheresse tardive, mкme si les symptфmes de la maladie disparaissent juste aprиs l’arrivйe des grandes chaleurs.
Une synthиse bibliographique des йtudes d’йpidйmiologie conduites au Maroc a montrй que 85 espиces et 19 genres de mauvaises herbes ou plantes spontanйes sont hфtes de diffйrents agents pathogиnes (virus, mycoplasmes, nйmatodes et champignons). Le virus de la jaunisse nanisante de l’orge et le virus de la mosaпque jaune striйe de l’orge ont йtй trouvйs respectivement sur 42 et 15 Poaceae. Le nйmatode а galles (Meloidogyne spp.) a йtй identifiй sur 24 espиces et trois genres. Le nйmatode des tiges [Ditylenchus dipsaci (kuhn) filipjev] a йtй trouvй sur sept espиces et quatre genres. D’autres agents pathogиnes qui s’attaquent aux cultures ont йtй dйtectйs sur plusieurs genres et espиces de mauvaises herbes ou plantes spontanйes. Les prospections et les identifications des agents pathogиnes, insectes et ravageurs doivent se multiplier pour bien combattre les hфtes alternatifs et reconnaЊtre les plantes sauvages qui possиdent des gиnes de rйsistances а ces flйaux.
Le maпs est cultivй au Maroc sur des sols qui sont gйnйralement calcaires pouvant induire des carences en phosphore et en zinc. Comme les symptфmes de carence en zinc sur maпs ont йtй dйjа observйs au champ, un essai sous serre a йtudiй la rйponse de six cultivars amйliorйs aux apports de P (0,50; 150 mg/kg) et de Zn (0; 12,5 mg/kg) sur un sol dйficient (Mollisol) et un Vertisol. Dans les deux types de sol, l’apport de P a augmentй le rendement en matiиre sиche et la concentration en P des plantes mais a diminuй la concentration en zinc des plantes. L’apport du zinc a augmentй aussi bien le rendement en matiиre sиche que la concentration des plantes en zinc. Il y avait une diffйrence significative entre les cultivars pour les rendements en matiиre sиche et la concentration des plantes en P dans les deux sols et en Zn dans les vertisols. Les concentrations en Zn des cultivars cultivйs sur le Vertisol йtaient infйrieures а celles des cultivars cultivйs sur le Mollisol. De mкme, les symptфmes de carence en zinc йtaient plus accentuйs dans le Vertisol. Les dйficiences en zinc dans le Mollisol sont dues apparemment aux effets de dilution.
Un essai a йtй conduit chez les agriculteurs dans une zone semi-aride du Maroc (375 mm de pluie) pour comparer la rйponse de quatre cйrйales а l’apport de l’engrais phosphatй (0, 10, 20 et 40 kg P/ha) sur un sol calcimagnйsique (Petrocalcic Palexeroll) pauvre en P (4,0 mg/kg P extrait au NaHCO3). Les quatre cйrйales йtaient l’orge cv. Arig 8, le blй tendre cv. Saada, blй dur cv. Cocorit et le triticale cv. Juanillio. La biomasse et le rendement en grain ont augmentй avec l’augmentation de la dose de P. Les rendements du blй dur йtaient infйrieurs а ceux des autres cйrйales, probablement а cause des dйgвts causйs par la cйcidomyie (Mayetiola destructor Say.). Les orges ont relativement donnй les meilleurs rendements. La teneur en phosphore du sol a subi des variations durant la saison. Cette йtude a йtй utilisйe comme un essai de dйmonstration sur la rйponse des cйrйales au phosphore pour les vulgarisateurs et les agriculteurs de la rйgion. Les rйsultats de cette йtude peuvent кtre applicables aux zones bour favorable recevant des prйcipitations annuelles de 300 а 450 mm.