L’expression de certains gènes de résistance à la mouche de Hesse, Mayetiola destructor (Say), est affectée par les températures élevées. Au Maroc, les températures pendant le début et la fin du cycle de développement du blé peuvent dépasser 24 ?C. L’objectif de cette étude était de déterminer l’effet des températures élevées sur l’expression des gènes de résistance efficaces contre la mouche de Hesse au Maroc. Cette étude a été réalisée dans des chambres de croissance réglées à des températures constantes de 18, 24 et 28 ? 2 ?C et une photopériode de 12 : 12 heures (J : N). Les résultats montrent que les gènes H11, H23 et les lignées L254 et PI321644 ont été les plus stables sous les 3 régimes de températures. L’expression des gènes H13, H14, H15 et de la lignée L222 n’a été affectée qu’à 28 ?C; le niveau de résistance a diminué d’environ 25 . L’expression de la résistance des gènes H7, H8 et des lignées BT 880401, BT 90I112, BT 92P205 et BT92P1-20 était faible même à 18 ?C. A l’exception de la variété Seneca (H7, H8) qui a gardé 5 de résistance, les autres lignées étaient 100 sensibles à 24 et à 28 ?C. Le type de croissance a affecté la sensibilité des gènes H5 et H22; l’expression de ces 2 gènes a été plus stable dans les variétés de printemps que dans les variétés d’hiver. On recommande que toute nouvelle source de résistance soit triée sous différents régimes de température afin de faire un déploiement régional approprié des variétés résistantes.
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Le Maroc importe chaque année des quantités considérables de produits phytosanitaires destinés à la protection des cultures contre les parasites et les ravageurs; et par conséquent à augmenter les rendements. Cependant, leur utilisation intensive et irraisonnée nous pousse à nous poser de sérieuses questions sur l’état de notre environnement. Faut-il déjà sonner l’alarme pour sa sauvegarde ?
La présente étude est une synthèse des travaux de recherche effectués jusqu’à présent sur les parasites des légumineuses alimentaires au Maroc. Bien que les travaux de recherche soient peu nombreux et fragmentaires, des conclusions importantes peuvent être tirées; des dégâts importants dus à l’orobanche ont été signalés sur la fève, le petit-pois et la lentille. L’emploi judicieux du glyphosate, un herbicide total, permet un bon contrôle de ce parasite. La maladie des taches chocolat, l’anthracnose et la rouille sont d’autres maladies importantes de la fève. L’anthracnose constitue la contrainte majeure du pois-chiche. L’importance des dégâts des autres maladies varie en fonction des conditions climatiques dans différentes régions. La lentille et le petit-pois sont attaqués par plusieurs maladies qui restent peu étudiées. Les travaux de recherche futurs doivent être axés sur : la lutte intégrée contre l’orobanche de la fève, de la lentille et du petit pois, l’anthracnose et les maladies vasculaires du pois chiche et de la fève, la tache chocolat de la fève, l’oïdium et l’anthracnose du petit-pois, la rouille de la lentille et de la fève; des études biologiques et épidémiologiques des pathogènes responsables de ces maladies; enfin la recherche de sources de résistance à ces pathogènes. Mots-clés : maladies, parasites, légumineuses alimentaires, Maroc
Au Maroc, les régions arides et semi-arides couvrent 87 des terres arables. Ces régions sont caractérisées par des conditions hydriques très limitées avec des pluviométries faibles et très aléatoires. Les régimes thermiques, les sols superficiels et érodés et la pratique de techniques culturales traditionnelles aggravent les déficits hydriques. L’échec des cultures est commun. Pour lever ces contraintes, le Maroc et l’USAID ont établi le Centre aridoculture vers la fin des années 70. Quinze ans plus tard, cette unité de recherche a développé des technologies, connaissances et méthodologies adaptées pour les systèmes d’exploitation fragiles et les contraintes des ressources naturelles. Les axes de recherche concernent la caractérisation agroclimatique et socio-économique, la conservation des ressources naturelles (sol, eau, patrimoine génétique), l’utilisation efficiente des intrants, le développement de technologies peu coûteuses, création de variétés résistantes aux stresses biotiques et abiotiques, conception de systèmes de culture alternatifs et flexibles; l’intégration de l’élevage; les aspects sociaux et économiques des technologies développées; et la mise en oeuvre d’une approche appropriée de transfert de technologies, d’étude d’impact et de dissémination de l’information. Les résultats de cette expérience indique clairement l’importance de la recherche agronomique et du transfert de technologies dans la préservation des ressources naturelles et la mise en place d’une agriculture durable en mesure de satisfaire les besoins des générations à venir.
Les zones arides et semi-arides au Maroc couvrent les hauts plateaux et la vallée de la Moulouya au nord-est, les plaines atlantiques centrales et la région du souss au sud-ouest. Elles réprésentent 27 et 87 de la superficie totale du pays et de la surface agricole utile respectivement. Les céréales y occupent 60 de la SAU et contribuent 55 de la production nationale. Plus de 50 de la population marocaine vivent dans ces régions. Cependant, ces zones font face à des déficits hydriques chroniques dus à des pluviométries faibles et aléatoires. Des sécheresses intra et inter-annuelles sont communes. Les régimes de températures, les sols érodés et la culture des terres marginales aggravent les déficits en eau. Les systèmes de production sont complexes et reposent sur l’intégration des cultures et de l’élevage. Les techniques culturales traditionnelles ne sont plus adaptées. L’insuffisance de l’infrastructure de disribution des intrants et de stockage des excès de production constitue un frein au progrès technique. L’écart entre les potentialités et les rendements obtenus par les agriculteurs est encore important. Cette situation souligne l’intérêt que revêt la recherche agronomique pour le développement de technologies appropriées et leur transfert par des voies adéquates afin de résoudre les problèmes des zones arides et semi-arides marocaines, et garantir ainsi la pérrenité de l’agriculture pour les génerations futures.
La fertilisation phosphatée contribue d’une façon importante dans l’augmentation des niveaux de rendement des légumineuses alimentaires. L’objet de cette revue bibliographique est de dégager : - d’une part les seuils critiques au delà desquels les légumineuses alimentaires ne répondent pas à l’apport du phosphore. - d’autre part voir l’impact de deux modes d’épandage (en bande et à la volée) sur le rendement de la culture. Les seuils critiques au delà desquels les légumineuses alimentaires ne répondent pas à l’apport du phosophore sont de 5,5 ppm pour le pois-chiche, 7 ppm pour la fève et 7 à 8 ppm pour la lentille. Par ailleurs, en situation de sols carencés en phosphore l’épandage en bande permet de réaliser des gains en rendement importants et surtout une économie considérable de l’élément fertilisant phosphore pouvant aller de 2 à 3 fois par rapport à l’épandage à la volée.
La production végétale, en agriculture pluviale est fréquemment affectée, au Maroc, par le manque d’eau et les fortes fluctuations de la pluviométrie. Pour réduire l’effet de ce stress environnemental et compenser la réduction des rendements due à la sécheresse, le gouvernement marocain a opté pour le développement de l’irrigation dans certaines régions du pays. En effet et pour tirer plus de profit des eaux des rivières, le Maroc a investi dans la construction des barrages. Par conséquent, les Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole ou ORMVAs ont été crées pour conseiller les agriculteurs et assurer une bonne distribution de l’eau. Néanmoins, l’investissement fait par le gouvernement ne pourrait avoir un impact substantiel sur le développement de l’agriculture marocaine et réduire les gaspillages d’eau que si des techniques d’irrigation plus performantes et plus adaptées sont maŒtrisées et pratiquées par les agriculteurs. L’objectif de ce papier est la mise au point sur les acquis de recherche et de transfert de technologies dans le domaine de l’utilisation de l’eau d’irrigation et l’analyse de la situation actuelle et les perspectives. Les résultats de recherche obtenus ont montré que Blaney Criddle, la méthode d’estimation de l’évapotranspiration potentielle la plus utilisée au Maroc, doit être améliorée par l’introduction dans l’équation d’un coefficient correctif ou changée par d’autres méthodes plus précises et adaptées telles que Penmann Monteith ou Priestly Taylor. Les évapotranspirations maximales (ETM) et les coefficients culturaux (Kc) ont été également déterminés pour différentes cultures. L’irrigation gravitaire a été améliorée par l’utilisation du laser rotatif qui facilite le nivellement des parcelles et par l’adaptation de la méthode, connue sous le nom d’irrigation par vagues (surge irrigation). L’information existante montre l’intérêt de la mesure du bilan hydrique, de la température du couvert végétal et d’autres indicateurs liés à la plante dans le raisonnement des périodes et pilotage des irrigations. De même les stades critiques d’irrigation du blé ont été identifiés. En effet deux (au tallage et à l’épiaison) ou trois (au tallage, épiaison et au grossissement du grain) apports d’irrigation d’appoint au cours du cycle de développement sont suffisants pour assurer une augmentation substantielle et une stabilité des rendements. L’utilisation potentielle des eaux usées et le rôle de la caractérisation agro-écologique dans le développement de l’Agriculture ont été démontrés. De cette investigation, on peut conclure que même si beaucoup de résultats de recherche en station existent, les technologies développées ne sont pas encore utilisées au niveau de la parcelle de l’agriculteur. Par conséquent dans les régions pour lesquelles la technologie existe, un système de transfert de technologies plus adapté et plus efficient doit être utilisé. Dans d’autres régions un programme de recherche doit être développé. Dans ce papier des recommandations pour un programme de recherche/transfert de technologies plus orienté ont été faites.
Les zones semi-arides et arides du Maroc sont caractérisées par des faibles précipitations et une forte fluctuation inter et intra annuelle des pluies. La sécheresse dans ces zones peut survenir à n’importe quel moment de l’année. L’effet de la sécheresse sur la production des cultures est accentué par le stress thermique causé par les hautes températures qui souvent coïncident avec la fin des cycles des cultures. La faible capacité de stockage d’eau des sols et les variétés et techniques culturales non adaptées pratiquées par les agriculteurs constituent les autres paramètres affectant les rendements. Pour augmenter et stabiliser les rendements dans ces zones, la recherche de moyens d’amélioration du stockage d’eau dans le sol et de l’efficience d’utilisation de cette ressource naturelle (EUE) est nécessaire. Les résultats obtenus montrent que le semis précoce du blé peut augmenter l’EUE de 25 à 50 par rapport au semis tardif. Pour réussir cette opération, il est indispensable de bien préparer le lit de semences, chose qui est difficile à réaliser sous des conditions sèches. L’alternative à la préparation du lit de semence est le semis direct à l’aide d’un semoir non labour. Il a été aussi démontré que la réduction de la compétition entre plantes par le choix d’une dose de semis adéquate, le contrôle des mauvaises herbes et par l’apport de doses optimales d’azote améliore l’EUE. L’EUE du maïs peut être triplée si des densités de peuplements faibles sont pratiquées. La lutte contre les mauvaises herbes peut augmenter l’EUE du blé de 27 à 96 Kg de grains/cm d’eau utilisée lorsque l’infestation est élevée. La pratique de l’irrigation d’appoint est un autre moyen qui peut facilement doubler l’EUE. Les études menées ont montré aussi que le triticale utilise l’eau d’une façon plus efficiente que les blés dur et tendre. Des différences génotypiques de tolerance à la secheresse ont été aussi observées pour différentes cultures y compris le pois chiche. Les mécanismes impliqués dans la tolérance à la sécheresse et l’amélioration de l’EUE sont discutés.
Apercu sur le mildiou particulierement les degats causes sur la culture du tournesol, les symptomes et la sensibilite des varietes de tournesol Ă cette maladie.
Le système de Catalogue des variétés de céréales exige que les nouvelles variétés, développées au niveau des programmes de sélection, soient testées pendant deux années dans plusieurs sites répartis à travers le Maroc. La variété de blé tendre Tilila a été testée dans le programme de sélection de l’INRA pendant trois années pour adaptation aux conditions marocaines, et quatre années pour la productivité, avant d’être présentée au Catalogue en 1987. L’objectif de ce travail est d’analyser le comportement de Tilila durant les deux ans de tests au niveau Catalogue. Elle s’est classée première en productivité à l’échelle nationale et parmi les trois premières dans les 17 tests effectués. Elle a donné la meilleure performance, avec un rendement de 23 de plus que la moyenne des témoins utilisées Nasma, Jouda, Marchouch et Tegyey. Elle exploite efficacement les conditions de l’environnement en étant moins exigeante dans les milieux à faible fertilité, et en répondant très positivement aux changements favorables des conditions du milieu. Cette variété appartient au groupe qui possède la translocation 1B/1R (un morceau de chromosome du seigle), lui conférant une meilleure productivité et une meilleure souplesse.