Afin de mettre au point des marqueurs biochimiques et moléculaires de grand apport dans l’amélioration des céréales, la variabilité génétique montrée par 7, 12, 1 et 4 variétés de blé tendre, blé dur, triticale et orge, respectivement, est évaluée par analyse électrophorétique du polymorphisme de 6 systèmes enzymatiques correspondant aux peroxydases (POX), estérases (EST), glutamate oxaloacétate transaminase (GOT), leucine aminopeptidase (LAP), phosphatases acides (ACP) et endopeptidase (ENP). Les enzymes sont extraites, dans la plupart des cas, à partir des feuilles, dans le tampon TAMET (pH 7.0) dilué au 1/2. Les zymogrammes obtenus après révélation sur gel de polyacrylamide sont plus ou moins polymorphes (2 à 8 phénotypes électrophorétiques). Aucune variation intravariétale n’a été détectée. Une clé d’identification, basée sur les différents phénotypes d’isoenzymes révélées, a été établie. Elle permet de distinguer 50 des variétés étudiées en utilisant comme matériel végétal de jeunes plants de différentes céréales. A l’exception de ® Karim ¯ variété tunisienne de blé dur, tous les cultivars de la même espèce mais d’origine étrangère sont complètement identifiés; alors que les variétés marocaines tendent à former des groupes. Les orges n’ont en commun avec les autres céréales qu’un seul phénotype (A) de LAP, existant aussi chez le blé dur et le triticale. Les affinités d’association entre différentes variétés sont discutées dans ce travail.
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L’hérédité de quatre composantes de la résistance à Septoria tritici : période d’incubation (PI), période de latence (PL), surface foliaire nécrosée (SFN) et densité pycnidiale (DP) a été étudiée. Le test, de six générations Parent-1, Parent-2, F1, F2, BC1 et BC2 de quatre croisements entre génotypes de blé tendre (un sensible et quatre résistants) testés au stade plantule avec deux isolats de S. tritici, a indiqué une simple hérédité Mendelienne de toutes les composantes. La longue période d’incubation est sous contrôle de deux gènes dominants mais complémentaires. La longue période de latence et la faible densité de pycnides sont contrôlées par un gène dominant. La faible surface foliaire nécrosée est contrôlée par un gène dominant simple ou accompagné d’un autre gène dominant ou recessif selon le génotype. L’étude des corrélations phénotypiques, entre les composantes de la résistance dans les parents et les générations filiales, suggère que la PL, SFN et la DP peuvent représenter des effets pléiotropiques d’un même gène, tandis que la PI est indépendante des autres composantes.
La période d’incubation (PI), la période de latence (PL), la surface foliaire nécrosée (SFN) et le recouvrement pycnidial (RP) ont été évalués chez seize génotypes de blé tendre inoculés avec vingt sept isolats de Septoria tritici. Des effets génotype, isolat et interaction génotype x isolat ont été observés pour les quatre paramètres, indiquant une interaction différentielle dans le pathosystème Triticum aestivum-Septoria tritici. Les génotypes résistants (Nasma*2/14-2, Vee’s’/Snb’s’, Saada et Tegyey) ont eu de longue PI et PL, et des SFN et RP réduits. Le génotype le plus sensible, Nasma, est caractérisé par de courtes PI et PL, des taches nécrotiques larges, coalescentes, et complètement recouvertes de pycnides. Un isolat obtenu à partir d’un blé dur s’est révélé avirulent sur les 16 génotypes de blé tendre.
La fertilisation azotée des céréales est une des pratiques les plus délicates en zones semi-arides du Maroc caractérisées par un fort aléa climatique. En effet l’apport de quantités élevées d’engrais azotés en années sèches et les carences en cet élément en années pluvieuses entraŒnent souvent des chutes considérables des rendements des céréales. Une des stratégies pouvant aider à résoudre ce problème et à augmenter et stabiliser les rendements dans ces zones est le recours aux variétés ayant une efficience d’utilisation de l’azote plus élevée. L’objectif de cette étude est de vérifier si une variabilité génotypique pour l’efficience d’utilisation de l’azote existe chez le blé tendre (Tritium aestivum L.), d’identifier les meilleures variétés et de quantifier la contribution de l’efficacité d’utilisation et de l’efficience d’absorption de l’azote dans cette efficience d’utilisation de N. Pour cela, sept variétés de blé tendre ont été exposées, au champs au domaine expérimental de Sidi El Aidi (1990-91) et chez un agriculteur de la région de Sidi El Aidi (1993-94), à deux niveaux d’engrais azotés 20 et 60 KgN/ha. Les résultats obtenus montrent une large variabilité génotypique pour le rendement-grain, l’accumulation de N dans la partie aérienne et dans les grains et pour l’efficience d’utilisation de l’azote. Les effets de l’azote et de l’interaction Azote x Variété sur les exportations d’azote, l’efficience d’utilisation, l’efficacité d’utilisation et l’efficience d’absorption de cet élément fertilisant étaient significatifs. De cette étude il ressort que les variétés Merchouch 8 et Kanz s’adaptent mieux aux différentes conditions azotées du sol et que l’efficacité d’utilisation de N contribue plus que l’efficience d’absorption de cet élément dans la variation génotypique de l’efficience d’utilisation de l’azote.
L’efficacité agronomique à court terme de cinq sources du phosphate naturel marocain (PNM), appliquées à la dose de 500 mg P/kg sol, comparée à celle du Triple Superphosphate (TSP), a été étudiée en vases de végétation sous serre en utilisant le Ray Gras comme culture test. Six sols locaux largement contrastés ont été retenus pour cette étude : Un sol forestier (pH 6), quatre sols cultivés (pH 4, 5 à 6) et un sol calcaire (pH 8). Les résultats trouvés montrent que les PNM ont un effet nul sur le sol calcaire. Sur les autres sols, la réponse de la culture au phosphate naturel en terme de production en matière sèche a été significative et elle a été d’autant plus immédiate que le sol est initialement pauvre en phosphore assimilable. L’utilisation apparente de la roche phosphatée par la plante a été, par contre, largement favorisée par l’acidité du sol. Aucune différence significative n’a été trouvée entres les différents PNM utilisés. Leur efficacité agronomique relative au TSP(100 ), respestivement en terme de rendement total en matière sèche du phosphore total exporté (somme de 4 coupes), varie de 8 à 132 et de 0 à 51 selon les sols étudiés. Du point de vue pratique cette étude souligne le haut potentiel des PNM en vue de leur utilisation comme source de P pour les sols acides.
Les composantes majeures du bilan de carbone (assimilation nette diurne, respiration aérienne et souterraine) ont été étudiées au cours d’une saison de végétation sur des jeunes noyers (Juglans regia c.v LARA) cultivés en bac. L’étude du bilan de carbone a permis d’avoir une évaluation dynamique des flux de carbone échangés par la plante. Les variations de l’assimilation nette sont en fonction du rayonnement, de la surface foliaire et de l’âge des feuilles. Ce dernier conduit à une diminution rapide de l’efficience photosynthétique peu après l’obtention de la surface foliaire maximale. La respiration nocturne aérienne augmente avec la température depuis le débourrement jusqu’à fin juillet et se stabilise jusqu’à la chute des feuilles. La respiration racinaire est du même ordre de grandeur que la respiration nocturne aérienne durant toute la saison de végétation. Le gain de carbone cumulé et l’accroissement de matière sèche sur la même période sont en excellent accord.
Pour déterminer et comparer les populations des protozoaires ciliés au niveau du rumen, on a utilisé quatre dromadaires, quatre béliers et deux boucs porteurs de canules permanentes au niveau du rumen. A travers cette étude, il s’est averé que les dromadaires ont moins de protozoaires dans le rumen mais renferment des genres plus efficaces dans la dégradation de la lignocellulose (Epidinium, Eudiplodinium).
Dans le but de sauvegarder et de valoriser les espèces spontanées d’intérêt fourrager et pastoral en Tunisie, deux missions de prospection ont été entreprises en juin 1992 et 1994, avec la collaboration de l’ICARDA, dans la Tunisie centrale et septentrionale o— la pluviométrie varie de 100 à 1 500 mm. Durant ces missions, 1 300 écotypes de légumineuses fourragères et pastorales ont été collectés sur un total de 130 sites. Quatre vingts douze écotypes de vesces ont été utilisés dans cette étude préliminaire de la répartition écologique de ces espèces. Vicia.sativa nigra et V.villosa sont fréquentes en zone humide alors que V.narbonensis est commune en zone subhumide et V.monantha en zone aride et semi-aride. V.lutea lutea est généralisée à l’ensemble de la zone prospectée. Les espèces telles que Vicia villosa, V.sativa amphicarpa et V.tetrasperma sont rare en Tunisie. L’analyse des données édapho-climatiques a montré que la répartition géographique des vesces spontanées est dépendante de l’altitude des sites et des facteurs climatiques. Les composants chimiques du sol ne semblent pas influencer cette distribution. Comme toutes les espèces spontanées, les vesces sont menacées par l’érosion génétique sous toutes ses formes. Etant des plantes messicoles, les vesces subissent, en plus de l’action climatique, les effets néfastes de toutes les opérations d’entretien et d’intensification des cultures. Entre 1979 et 1994, il semble que plusieurs espèces de vesces sont soit disparues soit en voie de disparition. La flore actuelle tunisienne, d’après notre inventaire, contient 10 espèces et sous espèces de vesces identifiées : V.sativa sativa, V.sativa nigra, V.sativa macrocarpa, V.sativa amphycarpa, V.monantha, V.narbonensis, V.lutea lutea, V.lutea hirta, V.villosa, V.tetrasperma.