L’identification de l’Agrobacterium peut se faire soit par les méthodes classiques à savoir les caractères biochimiques, sérologiques et le test du pouvoir pathogène sur plantes indicatrices. L’utilisation de la chromatographie en phase gazeuse est une méthode récente qui date des années 1990. Elle a été utilisée au Maroc pour la caractérisation des Agrobacterium isolés à partir des sols, tumeurs et plantes de pépinières sans symptômes. Une collection a donc été réalisée en utilisant des milieux spécifiques englobant 35 souches de la collection du laboratoire de phytobactériologie, 7 souches de référence isolées d’Allemagne, France et Grèce, 19 souches récentes isolées de tumeurs de pommier et pêcher, et 23 souches isolées de plants de pépinières sans symptômes à partir du pommier, pêcher, prunier, abricotier, amandier et rosier, et à partir des sols d’amandier et abricotier. Le chromatographe, acquis dans le cadre de la GTZ, est programmé et étalonné pour identifier les Agrobacterium suivant des profils étalons du biovar 1, 2 et 3. La méthode permet d’identifier 82 échantillons à la fois en une nuit. Elle a permis d’identifier les Agrobacterium de collection de référence et ceux isolés à partir des plants sans symptômes. C’est une technique fiable et répétitive. Cependant, elle ne permet pas de distinguer les Agrobacterium pathogènes de ceux non pathogènes. Le passage par les inoculations de plantes indicatrices est obligatoire. Cette technique est très valable dans un programme d’amélioration variétale pour le dépistage des Agrobacterium. D’autres techniques d’accompagnement tel que le dépistage par les techniques de biologie moléculaire à savoir l’identification des pTi des Agrobacterium pourrait être complémentaire. Ce travail retrace l’itinéraire technique et la méthodologie à suivre pour l’identification des Agrobacterium.