Une enquete a ete realisee en 1993 aupres des eleveurs de 6 groupements de l’Association Nationale Ovine et Caprine (ANOC) dans le but de caracteriser les systemes fourragers dans les elevages du Moyen-Atlas. Parmi les 210 membres adherents, 72 soit 34,3 ont ete interroges. les principaux resultats de cette enquete sont: - les moyennes de la superficie utile disponible est de 74,9 ha melk et 18,7 ha loues; - les eleveurs ont acquis une grande experience en matiere d’elevage; leur grande motivation et leur volonte de s’impliquer davantage dans la pratique de l’elevage constituent autant d’elements favorables a l’adoption des techniques relatives a la conduite du troupeau et a la production fourrageres. Le probleme clef de ces exploitations reside dans la faible productivite des paturages et le manque de fourrages a prix raisonnable. Une plus grande disponibilite en machines specialisees et la formation des eleveurs en matiere de cultures fourrageres sont deux possibilites pour augmenter la production. L’utilite et les potentialites des nouvelles varietes d’avoine fourragere et des plantes pastorales, telles que Trifolium subterraneum, ne sont pas assez connues pour etre valorisees. Des efforts de recherche sont necessaires pour diversifier la gamme d’especes destinees au fourrage vert en ete. L’optimisation de la production du foin (choix varietal, date de coupe, technique de recolte) et l’extension des differents traitements ameliorant la valeur de la paille, necessitent des efforts de vulgarisation de la part de l’ANOC et des autres services de vulgarisation.
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Afin de mieux cibler la recherche et le développement de V. ervilia comme une culture pour la zone méditerranéenne, une enquête a été réalisée sur la culture et l’utilisation de cette espèce dans la région du Rif. Dans la région du Rif, Vicia ervilia est cultivée sur des sols de fertilité moyenne à faible, et les engrais sont rarement apportés. Elle est semée de décembre à février. Les pucerons noirs et l’orobanche sont les ennemis majeurs de la culture. Le rendement en grain varie de 300 à 800 kg/ha. Vicia ervilia est cultivée dans la région du Rif uniquement pour la production de grain qui est utilisé pour nourrir les bovins (vaches, veaux et animaux de trait). La consommation humaine du grain n’est plus pratiquée. Parmi les besoins en amélioration de la culture, la résistance à l’orobanche et aux pucerons noirs sont considérées comme les plus importants.
L’objectif de cette etude consiste a maintenir des performances elevees des vaches laitieres par l’enrichissement du foin vesce-avoine avec de la melasse et de l’uree a des quantitess elevees. Les resultats obtenus montrent qu’on peut utiliser des quantites elevees sans danger, maintenir des potentialites elevees pour des vaches laitieres puisque la production permise pour la ration de base est de 7 kg de lait par vache et par jour, permet de resoudre dans certaines limites les problemes d’alimentation durant les periodes difficiles si les conditions de stockage et de manutention sont resolues.
L’influence de l’alimentation imaginale sur la fecondite a ete etudiee dans le cas de trois parasites oophages des punaises des bles; ooencyrtus fecundus ferr & voeg. (Hym. Encyrtidae), o. Nigerrimus ferr. & Voeg. Et o. Telenomicida vass. Pour ces trois especes, les femelles elevees respectivement sur miel et sur lait sucre presentent une fecondite superieure a celle des femelles elevees sur saccharose. La nature des sucres contenus dans ces differents regimes pourrait etre a l’origine de la difference observee, a moins que la forte teneur en saccharose (20g pour 50 cc d’eau) soit responsable d’une perturbation dans le metabolisme glucidique des femelles se traduisant par une baisse de leur fecondite.
L’unite regionale d’elevage ovin had soualem de la societe nationale de developpement d’elevage situee dans le littoral entre casablanca et el jadida a ete decrite. Le systeme d’elevage pratique est un croisement industriel de 3 agnelages en 2 ans qui oblige de maintenir les brebis toute l’annee en bon etat. Pendant la periode de soudure (juillet a novembre) les brebis sont nourries d’ensilage, d’aliment liquide a base de melasse et de concentre. Les agneaux sont en stabulation permanente et sevres au poids de 12 a 14 kg. Pendant la periode d’herbe (decembre a juin), les brebis et agneaux sont sur parcours sans complement sauf aliment liquide pour les brebis en decembre et juin. Les principales sources fourrageres et leurs contributions a l’alimentation sont les parcours ameliores et naturels (67), orge et seigle patures (6 ), ensilage (11), concentre (10) et melasse (6). Leur prix de revient est de 0,24 dh/uf pour les parcours, 0,80 pour les cultures paturees, 0,55 pour l’ensilage, 1,15 pour le concentre et 0,27 pour la melasse. Le cout de l’aliment pour 1 kg de poids vif est 7,71 dh. La part d’alimentation dans le prix de revient est de 65. Des ameliorations futures sont en vue en augmentant la part de parcours ameliores et d’ensilage.
Les auteurs proposent l’insertion de l’elevage dans la microexploitation dans la zone phoenicicole marocaine car l’association elevage-agriculture se trouve justifiee. Ils proposent des assolements fourragers, des conduites pour les ovins, les bovins, les lapins, les volailles. Des plans de batiments d’elevage sont egalement proposes. L’etude se termine par un compte d’exploitation detaille.
Au maroc, les usines de jus de fruits ne tirent pas suffisamment partie des dechets d’agrumes, ecorces, pulpes et pepins. Les auteurs etudient la possibilite de les transformer en aliments pour le betail. Les dechets d’agrumes riches en glucides sont deficients en protides et lipides. Differents procedes permettent de les enrichir en protides. La conservatiopn des dechets ne peut se realiser que par dessiccation complete ou par demi-dessication et addition d’antiseptique. L’acide sorbique donne de meilleurs resultats que le benzoate de soude.
L’utilisation des sous-produits bettraviers permettra a l’agriculteur d’entretenir rationnellement un certain nombre d’unites-bovins sur une exploitation. L’auteur, apres avoir defini les variations de quantites de feuilles et collets recoltees en culture seche et irriguee ainsi que le nombre d’unites fourrageres fournies par ces memes sous-produits, determine au moyen d’abaques le nombre d’unites-ovins susceptibles d’etre alimentees en fonction d’une part de la superficie de betteraves et de legumineuses (bersim ou luzerne) et d’autre part des rendements en racines.