L'enfouissement des graines de brome raide (Bramus rigidus Roth.) a été étudié au champ en utilisant cinq profondeurs 0-5 cm ; 5-15 cm ; 15-25 cm ; 25-35 cm et 35-45 cm. Les semences utilisées ont été récoltées en juin 1993 et 1998 et conservées à une température de 10 °C. La germination des graines enfouies dans les parties superficielles (0-5 cm et 5-15 cm) est élevée avec respectivement 84 et 77% après 94 jours d'enfouissement. Les graines récoltées en 1998 ont des vitesses de germination plus élevées que celles de l'année /993. La viabilité des graines enfouies au delà de 35 cm de profondeur augmente à partir de 54 jusqu'à 186 jours d'enfouissement. Les graines du brome âgées et récoltées en 1993 ont une viabilité très élevée que les graines récentes et récoltées en1998.
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Les bromes (bromus spp) posent actuellement de sérieux problèmes dans le blé au Saïs. Cependant, l’ampleur du problème varie d’une zone à l’autre et dépend des conditions agro-climatiques et des systèmes de culture. La caractérisation de l’état d’infestation de chacune de ces situations constitue un préalable à la recherche d’une stratégie de lutte adaptée à chaque environnement. C’est dans cette optique que cette étude a été entreprise et a eu comme objectif de cerner l’état d’infestation et la répartition géographique du brome dans le blé au Saïs suivant les systèmes de culture et les conditions pédo-climatiques. Les résultats obtenus sur deux années consécutives 1998-1999 et 1999-2000 montrent que le brome raide (Promus rigidus Roth.) est le plus dominant dans les champs de blé des régions prospectées, suivi du Bromus rubens L., Bromus madritensis L., Bromus sterilis L. et Bromus mollis L. Parmi 18 régions et 100 parcelles de blés infestées, 16,7 pour cent des parcelles sont faiblement infestées (densité biologique du brome 9 pieds/m2), 61,1 pour cent le sont moyennement (90 Dbr 29 pieds/m2) et 22,2 pour cent le sont fortement (Dbr 400 pieds/m2). La fréquence relative maximale a été enregistrée pour Bromus rigidus (47 pour cent) et un recouvrement de 40,4 pour cent. Alors que, Bromus rubens, Bromus madritensis et Bromus sterilis possèdent les fréquences relatives respectives 31,4, 26 et 15 pour cent et un recouvrement de 28,7, 20,8 et 12 pour cent.
L’étude a été menée au Saïs (Maroc) durant les campagnes 1993-1994 et 1994-1995. Le but est de tester et comparer d’une part, l’efficacité des traitements herbicides contre le brome rigide (Bromus rigidus Roth) et d’autre part, leur sélectivité à l’égard du blé tendre (Triticum aestivum L.). La métribuzine à 350 g m.a/ha appliquée au stade fin tallage du blé a montré une bonne efficacité sur la matière sèche du brome avec 73,6 et 100 de réduction et un gain en rendement grain du blé de 41 et 171 pour les années 1993-1994 et 1994-1995, respectivement. La métribuzine appliquée à 350 g m.a/ha au stade début tallage du blé et la diméthénamid à 2250 g m.a /ha au stade trois feuilles, ont permis respectivement une efficacité de 100 et 67 en 1994 et de 41,3 et 58 en 1995. Les gains de rendement étaient de 3 et 31 en 1994 et 126 et 144 en 1995. Le triallate à 2500 g/ha a montré une efficacité contre le brome de 41 à 52 et un gain de rendement de 38 à 58,8. La métribuzine à 700 g m.a./ha appliquée au fin tallage a une bonne efficacité sur le brome et sans effet sur le blé. Cependant, son utilisation au stade début tallage de la variété Merchouch 8 a causé une phytotoxicité de 15 sur cette variété.
Deux essais de lutte chimique contre le brome (Bromus rigidus Roth.) dans une culture de blé tendre (Triticum aestivum, Variété Kenz) ont été conduits dans la région de Meknès durant les deux campagnes agricoles 1993 et 1994. Pour cet effet, la métribuzine a été utilisée aux stades début tallage et début montaison du blé. L’infestation des parcelles d’essai par le brome a été très élevée (300 à 800 pieds/m2). La dose de 700 g/ha a efficacement contrôlé le brome, 60 jours après le traitement ; 90 à 100 et 81 à 84 , aux stades début tallage et début montaison respectivement. Ceci a abouti à un gain de rendement en blé de 157 et 191 par rapport au témoin non désherbé respectivement en 1993 et 1994. Une légère phytotoxicité a été cependant observée sur le blé, mais elle a disparu 30 jours après le traitement. La dose de 350 g/ha a engendré une efficacité oscillante entre 60 et 91 , 30 jours après traitement. La dose de 1 400 g/ha, bien que très efficace, a été phytotoxique et a provoqué une perte de 30 à 40 de pieds de blé.