La présente étude vise l’induction de la variation somaclonale via la callogenèse pour la sélection in vitro de lignée cellulaires tolérants à la salinité de cinq porte- d’agrumes (Poncirus trifoliata, Citrus aurantium, Citrus volkamériana, mandarinier Cléopâtre et le lime rangpur). Les cals ont été induits à partir d’embryons excisés et cultivés sur le milieu de Murashige et Tucker (1969) contenant l mgL-1 de 2,4-D et 0,5 mgL-1 de BAP. Deux méthodes d’induction de la résistance à la salinité on! été réalisées, la première se base sur la culture d’embryons oulet des cals sous stress appliqué de façon directe (0 gL-1, 3 gL-1, 6 gL-1, 8 gL-1, 9 gL-1et 10 gI-1 de NaCl): La deuxième méthode se base sur la culture des cals sous stress appliqué graduellement. Les résultats ont prouvé que la mandarine Cléopâtre présente la meilleure aptitude à la callogenèse en présence de sel et pour les différentes concentrations avec une moyenne de 73 pour cent. Il y a une amélioration de la résistance à la salinité par le test de stress graduel pour le P. trifoliata et le C. aurantium et même pour les porte-greffes considérés résistants à la salinité le mandarinier Cléopâtre et la lime rangpur. En effet, les cals sélectionnés en condition de stress salin graduel, montrent un développement normal jusqu ’à 9 gL-1 de NaCl pour le C. aurantium et le P. tnfoliata et jusqu’à 10 gL-1 pour le mandarinier Cléopâtre et le lime rangpur. Une nécrose totale des cals a été observée à la dose de 1l gL-1 de NaCl. Les cals de C. volkamériana ont exprimé une tolérance à 9 gL-1 de NaCl et une tolérance relative à 10 gL-1 de NaCI. C. vo présente ainsi une tolérance intermédiaire aux sels par rapport aux autres porte-greffes.
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L’élargissement de la gamme de porte-greffes et variétés est une des priorités du secteur agrumicole en vue de surmonter certains problèmes entravant le développement de ce secteur, entre autres la tolérance à la salinité, au calcaire et aux maladies parasitaires. L’intégration des biotechnologies dans le programme de sélection des agrumes est une alternative très prometteuse pour relever ces défis. Divers travaux sont menés sur l’application des techniques de culture in vitro, entre autres pour l’obtention de varriants somaclonaux; et le développement d’un milieu de culture approprié une étape principale dans le processus de régénération de plants. Aussi, le présent travail a pour objectif la sélection d’un milieu de culture et de la concentration d’auxine propices à l’induction et au développement des cals de deux porte-greffes d’agrumes. Trois milieux MS (Murashige et Skoog), 1/2MS (macro de MS dilués de moitié) et MST (vitamines substituées par celles de MT), additionnés de 0.2 ou 0.4 mg/l de 2,4-D ont été testés et deux porte-greffes ont été utilisés. L’induction de cals de Poncirus trifoliata et de Citrus aurantium a significativement été améliorée en présence de 0,4 mg/l dans le milieu MST de 2,4-D (95 pour cent) comparativement à 0.2 mg/l. Après 12 semaines de subcultures, les caractères quantitatifs et qualitatifs mesurés (hauteur, surface, poids frais et poids sec) ont révélé la supériorité du milieu MST, comparativement à MS et 1/2MS, pour la prolifération des cals, sans différence significative entre les deux porte-greffes testés. En conclusion, le milieu MST additionné de 0.4 mg/l de 2,4-D peut être retenu pour l’induction et le développement des cals des deux porte-greffes Poncirus trifoliata et Citrus aurantium. Aussi, la surface des cals, méthode non destructive, peut convenablement être utilisée pour estimer les poids frais et sec du fait de la présence d’une très bonne corrélation entre ces paramètres.
La pregermination des graines et leur semis sous tunnel ont permis de realiser des grains appreciables en temps, en espace et en quantite de graines necessaires pour l’obtention d’un nombre de plantules donne. L’utilisation d’un substrat adequat avec l’emploi de conteneurs ainsi que l’adoption des tunnels plastiques et de la technique de microecussonnage ont permis de reduire considerablement les delais de production de plants livrables. Il est ainsi devenu possible de produire jusqu’a 100.000 Plants par ha et par an au lieu de 30.000 Plants par ha tous les deux ans.
En prevision d’une eventuelle extension de la tristeza, on cherche a obtenir un porte-greffe pouvant remplacer le bigaradier. Les essais actuellement en cours, dans ce but, au maroc, sont divises en deux groupes. En premier lieu, dans une serie d’essais dits ô essais porte-greffe ô, on etudie l’aptitude au greffage de diverses varietes, et leur comportement ulterieur, en cours de culture. L’essai porte-greffe principal comprend, par exemple, les 6 principaux porte-greffes les plus couramment utilises: bigardier, citrange troyer, et sur ces varietes, on greffe des selections nucellaires de varietes repandues. L’essaI principal comprend 6 blocs (un par variete greffe) chacun en carre latin incomplet avec 4 receptions. Il est reproduit, de maniere plus simple, dans les diverses regions agrumicoles du maroc. Un essai complementaire etudie le comportement de douze autres varietes moins repandues. La presence partout au maroc, de souches de phytophthora pathogene, necessite la prise en consideraton de la sensibilite de ces varietes de porte-greffe, a la gommose. C’est pourquoi, apres une etude des souches de phytophthora marocaines, des essais d’inoculation artificielle sont entrepris en pepiniere. Ils concernent tous les porte-greffes utilises dans les essais de comportement, et ces varietes seront inocules au moyen de souches de phytophthra originaires de diverses regions du maroc.
L'auteur commence la publication d'une étude qui comprendra deux parties et qui est consacrée à diverses variétés de bigaradiers Bouquetiers (Citrus aurantium L.) Les Bouquetiers, ou bigaradiers à fleurs, se distinguent des variétés courantes de bigaradiers par un ou plusieurs des caractères ci-après : duplicature du calice, duplicature de la corolle, gigantisme des fleurs, raccourcissement plus ou moins marqué des entre-n?uds produisant un groupement particulièrement dense des grappes florales, profondes modifications de la forme des feuilles. Les Bouquetiers sont uniquement cultivés dans I'ouest du Bassin méditerranéen, particulièrement en France, en Italie et en Afrique du Nord, pour la production de néroli (essence de fleur). Les principales variétés sont le bigaradier Riche Dépouille, le Bouquetier de Nice à fleurs doubles, le bigaradier de Grasse, le Bouquetier à grandes fleurs et le Bouquetier à fruits mous. Il existe dans divers pays méditerranéens, notamment en Italie et surtout en Tunisie, diverses autres variétés, probablement distinctes des précédentes mais appartenant au même groupe, également cultivées pour le néroli, qui n'ont pas encore été décrites et qui ne possèdent pas d'appellation particulière. l. Bigaradier Riche Dépouille Ce Bouquetier n'a pas été retrouvé par I'auteur dans le Bassin méditerranéen, mais se trouve en Californie. Il est caractérisé par un brachytisme marqué, entraînant un fort groupement des fleurs au sommet des rameaux, une imbrication des feuilles qui sont plus ou moins arrondies et sans ailes. 2. Bouquetier de Nice à fleurs doubles Cette variété encore appelée Bouquetier de Nice à fruits plats, est probablement une population plutôt qu'une variété unique. Elle est caractérisée par une transformation plus ou moins complète des étamines en pétales et des monstruosités de I'ovaire souvent transformé plus ou moins complètement en étamines pourvues à leur base de carpelles indépendants. Le fruit, très caractéristique, est extrêmement plat et rayé. et contient un second fruit interne parfaitement constitué. Les pépins des quartiers du fruit interne et ceux des quartiers du fruit externe sont de forme différente. Le feuillage est légèrement modifié par rapport à celui de la bigarade commune. 3. Bigaradier de Grasse Cette variété, légèrement naine, produit des fleurs de taille supérieure à la moyenne, groupées en grappes très fournies. Les étamines sont plus nombreuses que chez les autres variétés courantes de bigarades. Le fruit diffère peu de celui du bigaradier commun, sauf par une fréquente duplicature du calice et par des protubérances latérales qui I'apparentent au bigaradier Corniculé. Sa feuille, de taille moyenne, présente des ailes considérablement développées. (Les deux autres variétés doivent être étudiées dans une seconde partie qui paraîtra dans le prochain numéro de la revue Al Awamia).
L’etude des bigaradiers bouquetiers commencee dans al awamia , nô10, janvier 1964, se poursuit avec le bouquetier a grandes fleurs et le bouquetier a fruits mous. - Le bouquetier a grandes fleurs, encore appele bouquetier a peau epaisse, est caracterise par une taille assez reduite de l’arbre, des feuilles a limbe presque rond, des ailes du petiole de forme tres variable et surtout par des fleurs de tres grande taille, a petales larges et epais, a etamines toutes soudees entre elles. Le fruit, exellent pour la confiturerie, possede une ecorce eppaisse et assez dure. Le bouquetier a grandes fleurs est presque le seul cultive au maroc pour la production du neroli: il est le seul conseille. - Le bouquetier a fruits mous ne differe du bigaradier commun, que par un groupement plus dense des fleurs a l’extremite des rameaux et par des dimentions un peu superieures de ses boutons floraux. Il n’est pas suffisamment interessant pour etre multiplie. La note se termine avec quelques photographies montrant la recolte des fleurs de bouquetiers au maroc.
L’auteur cite les diverses hypotheses presentees pour expliquer l’origine du bergamotier et donne les noms des varietes constituant cette espece, dont la validite n’est pas demontree, mais pour laquelle le binome latin citrus bergamia risso semble momentanement utile. Il pense que les bergamotiers sont des hybrides de lime (citrus aurantifolia sw) et de bigarade (citrus aurantium l.). Traitant des usages de la bergamote, en paraticulier de l’essence de zeste, il note la qualite mediocre de celles produites au maroc comparativement aux normes italiennes, alors que cette espece se comporte dans les diverses pays du bassin mediterraneen et en particulier au maroc, aussi bien que les autres agrumes cultives pour la table ou pour l’industrie. Une description etendue des caracteres morphologiques (arbre, feuille, fleur et fruit) est donne pour la bergamote commune, et des indications plus breves pour les varietes melarose et toruleuse.