La production végétale, en agriculture pluviale est fréquemment affectée, au Maroc, par le manque d’eau et les fortes fluctuations de la pluviométrie. Pour réduire l’effet de ce stress environnemental et compenser la réduction des rendements due à la sécheresse, le gouvernement marocain a opté pour le développement de l’irrigation dans certaines régions du pays. En effet et pour tirer plus de profit des eaux des rivières, le Maroc a investi dans la construction des barrages. Par conséquent, les Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole ou ORMVAs ont été crées pour conseiller les agriculteurs et assurer une bonne distribution de l’eau. Néanmoins, l’investissement fait par le gouvernement ne pourrait avoir un impact substantiel sur le développement de l’agriculture marocaine et réduire les gaspillages d’eau que si des techniques d’irrigation plus performantes et plus adaptées sont maŒtrisées et pratiquées par les agriculteurs. L’objectif de ce papier est la mise au point sur les acquis de recherche et de transfert de technologies dans le domaine de l’utilisation de l’eau d’irrigation et l’analyse de la situation actuelle et les perspectives. Les résultats de recherche obtenus ont montré que Blaney Criddle, la méthode d’estimation de l’évapotranspiration potentielle la plus utilisée au Maroc, doit être améliorée par l’introduction dans l’équation d’un coefficient correctif ou changée par d’autres méthodes plus précises et adaptées telles que Penmann Monteith ou Priestly Taylor. Les évapotranspirations maximales (ETM) et les coefficients culturaux (Kc) ont été également déterminés pour différentes cultures. L’irrigation gravitaire a été améliorée par l’utilisation du laser rotatif qui facilite le nivellement des parcelles et par l’adaptation de la méthode, connue sous le nom d’irrigation par vagues (surge irrigation). L’information existante montre l’intérêt de la mesure du bilan hydrique, de la température du couvert végétal et d’autres indicateurs liés à la plante dans le raisonnement des périodes et pilotage des irrigations. De même les stades critiques d’irrigation du blé ont été identifiés. En effet deux (au tallage et à l’épiaison) ou trois (au tallage, épiaison et au grossissement du grain) apports d’irrigation d’appoint au cours du cycle de développement sont suffisants pour assurer une augmentation substantielle et une stabilité des rendements. L’utilisation potentielle des eaux usées et le rôle de la caractérisation agro-écologique dans le développement de l’Agriculture ont été démontrés. De cette investigation, on peut conclure que même si beaucoup de résultats de recherche en station existent, les technologies développées ne sont pas encore utilisées au niveau de la parcelle de l’agriculteur. Par conséquent dans les régions pour lesquelles la technologie existe, un système de transfert de technologies plus adapté et plus efficient doit être utilisé. Dans d’autres régions un programme de recherche doit être développé. Dans ce papier des recommandations pour un programme de recherche/transfert de technologies plus orienté ont été faites.
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L'effet de quatre régimes d'irrigation (50%, 60%, 70% et 80% ET,) sur les paramètres de production de la variété d'agrumes «Maroc late» a été étudié durant trois ans dans l'objectif de déterminer les coefficients de réduction de l'ETo à appliquer dans le calcul de l'évapotranspiration (ETc) de cette variété au niveau du périmètre irrigué du Tadla. Les résultats de cette étude montrent que la floraison et la nouaison sont favorisées par un stress hydrique (50% ET,). La chute physiologique est limitée par plus d'apport en eau (80% ET,) qui permettent de répondre à la demande climatique durant ce stade. Le suivi du grossissement du fruit durant la période Juillet-Mars a permis de distinguer deux périodes. Une phase de grossissement estival qui connaît une augmentation remarquable du diamètre du fruit en fonction des apports en eau (80% ET,) et une deuxième phase qui s'étend de la 2eme décade du mois de Novembre jusqu'à Mars, caractérisée par de faibles variations du diamètre et pour laquelle un régime d'irrigation de 60% ETo semble être convenable. Les observations de fin de cycle montrent que le rendement est élevé chez les arbres soumis à un régime hydrique apportant plus d'eau (70% ETo et 80% ET,). La teneur en jus est également favorisée par des apports en eau supplémentaires dépassant l'équivalent de 10% ETo Quant à l'acidité du fruit, elle augmente avec le stress hydrique.
Le présent travail est une contribution à l'étude des problèmes de gestion des irrigations des agrumes dans le contexte édapho-climatique d'El Menzeh dans la région de Gharb. L'essai a été conduit dans le Domaine Expérimental El Menzeh. Cette étude a été portée sur les arbres de Navel greffé sur le citrange Troyer planté sur un sol sableux et dont le système d'irrigation est converti en micro-jet en 2006. Cette étude a pour objectifs de déterminer les besoins en eau et les effets de la dose d'irrigation sur la croissance, la production et la qualité des fruits des agrumes. Cinq niveaux d'irrigation ont été testés (120%, 100%, 80% 60% et 40% d'ET). Les résultats acquis à travers les observations sur le végétal et le fruit montrent que la réduction de la dose d'irrigation a provoqué une diminution de la croissance végétative, du calibre final des fruits et du rendement en jus et enfruits. Par contre, elle a amélioré le taux de sucre et l'indice de maturité (taux de sucre! acidité). L'apport d'une dose d'irrigation réduite à 80% d'ET.c a pu maîtriser l'excès de vigueur mais elle n'a pas eu d'effet ni sur le rendement ni sur la qualité des fruits.
L’estimation de l’évapotranspiration est une étape primordiale dans la modélisation de la production végétale et dans la planification de l’irrigation. Dans cette étude, une comparaison entre neuf méthodes d’estimation de l’évapotranspiration de référence a été entreprise à la station de Ouled Gnaou (région semi-aride du Maroc central) en vue de déterminer les plus performantes. La comparaison de la performance de ces dernières a été faite aux pas de temps décadaire et mensuel. A cette fin, des mesures lysimétriques du gazon et des données climatiques d’une série de trois années (1975, 1977 et 1978) ont été collectées auprès de la station expérimentale de Ouled Gnaou. Les méthodes choisies sont: quatre méthodes combinées (Penman originale, Penman FAO modifiée, Penman-Monteith et Penman avec vent diurne), quatre radiatives (Priestley-Taylor avec a=1 et a=1.24, la radiation FAO et la Rn qui suppose que tout le rayonnement reçu est transformé en chaleur latente), et une méthode de température (Blaney- Criddle modifiée par le Service de Conservation du Sol). L’étude de la performance de chacune des méthodes montre que la méthode Priestley-Taylor (a=1) donne les meilleurs résultats d’estimation de l’évapotranspiration de référence suivie de près par la méthode Penman-Monteith. En général, les méthodes combinées simulent assez bien la demande climatique. Cependant la méthode Penman FAO modifiée engendre des surestimations importantes de la demande évaporative du climat. Dans les conditions de Ouled Gnaou, la méthode Blaney-Criddle modifiée par le Service de Conservation du Sol est peu performante à l’échelle décadaire mais donne des résultats moyennement précis à l’échelle mensuelle. Enfin, les écarts de performance entre les différentes méthodes sont moins prononcés à l’échelle mensuelle qu’au pas de temps décadaire.
Les fluctuations et les faibles quantites de precipitations pendant le cycle du ble sont les facteurs les plus limitants de la production en milieu semi-aride marocain. Dans ces conditions, le deficit hydrique est generalement accentue en presence des adventices. Dans cette etude, l’evapotranspiratin (et) et l’efficience d’utilisation de l’eau (eue) par le ble tendre (triticum aestivum l.) Cv. ’Nesma 149’ et les adventices ont ete mesurees. Ces essais ont ete conduits en sec au domaine experimental de sidi el aidi pendant deux campagnes agricoles consecutives dont les pluviometries etaient de 203 mm en 1986/87 et 469 mm en 1987/88. Les traitements retenus sont: 1) ble desherbe, 2) ble non desherbe, 3) jachere non travaillee fertilisee, 4) jachere non travaillee et non fertilisee, et 5) jachere chimique. Au cours de chaque campagne agricole, l’humidite du sol a ete mesuree a l’aide de la sonde a neutron, du stade debut tallage jusqu’a maturite du ble. Le desherbage du ble a reduit l’et et augmente l’eue (rendement grain + paille/et et rendement grain/et ) en comparaison avec le ble non desherbe. Les valeurs d’et les plus elevees ont ete obtenues dans les deux jacheres suivies du ble non desherbe, ce qui demontre que les adventices ont absorbe plus d’eau que le ble. La fertilisation azotee de jachere n’a pas affecte la densite, la biomasse, l’et et l’eue de la vegetation. La productivite moyenne des deux jacheres a ete 2,3 et 8,7 tonnes/ha de matiere seche respectivement en 1986/87 et 1987/88. Le desherbage du ble est necessaire pour ameliorer les rendements en milieu semi-aride non irrigue.
Dans le cadre d’un essai d’irrigation d’appoint sur mais hybride realise pendant l’annee 1963 a la station experimentale de rabat (suite d’une experimentation deja decrite dans al awamia no 7, avril 1963), les auteurs ont tente de montrer les possibilites que pouvait offrir la sonde a neutrons dans l’etude de l’alimentation en eau des plantes. Apres avoir decrit le principe de fonctionnement de l’appareil et les conditions d’experimentation, ils ont essaye d’estimer les disponibilites en eau du sol et l’evapotranspiration reelle de la vegetation; de plus ils ont profite des mesures ainsi faites pour estimer les constantes hydriques du sol de l’experimentation (capacite au champ et point de fletrissement). Cet ensemble de resultats obtenus grace a la sonde a neutrons a permis ainsi d’etablir quelques conclusions agronomiques en vue d’une meilleure conduite des irrigations d’appoint sur mais.
Le but de ce memoire a ete de reunir dans un examen critique et dans une synthese qui se veut coherente les nombreux travaux qui ont permis aux bioclimatologues de degager, tant du point de vue qualitatif que quantitatif, un certain nombre de determinismes dans la consommation en eau de plantes. Grace a une meilleure connaissance des lois qui regissent ce mecanisme, il a ete possible de preconiser des techniques culturales et d’irrigation rationnelle pour une utilisation plus efficiente de l’eau.