Les variations journalières des échanges gazeux de jeunes noyers (Juglans regia L.cv. LARA) ont été étudiées durant toute la saison de végétation. Des modèles pour l’assimilation nette, la respiration nocturne aérienne et la respiration racinaire ont été élaborés dans le but d’avoir des données continues de ces différentes composantes. Les variations journalières d’assimilation nette sont expliquées à l’aide d’un modèle multiplicatif qui fait intervenir le rayonnement, la surface foliaire et le vieillissement foliaire. Ce dernier conduit à une diminution rapide de l’efficience photosynthétique des arbres peu après l’obtention de la surface foliaire maximale. La respiration nocturne aérienne augmente avec la température depuis le débourrement jusqu’à fin juillet et se stabilise jusqu’à la chute des feuilles. Les autres composantes du bilan de carbone sont également modélisées. Les pertes de la respiration aérienne nocturne augmentent depuis le débourrement jusqu’à fin juillet puis se stabilisent jusqu’à la chute des feuilles. La respiration racinaire est du même ordre de grandeur que la respiration aérienne nocturne durant la saison de végétation.
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Le noyer commun, Juglans regia L., occupe au Maroc une superficie de 7600 ha essentiellement sous forme de populations de semis dans les vallées de montagnes situées entre 1200 et 1700m d’altitude. La multiplication par semis, seul mode de propagation utilisé par les agriculteurs, a largement contribué à la diversification de cette espèce. Dans le cadre d’une étude du germoplasme local nous avons cherché un indicateur permettant de caractériser ces populations selon leur capacité à résister à la sécheresse. Ainsi, une sécheresse édaphique crée dans les vaisseaux et trachéides, des phénomènes de cavitation, puis conduit à l’embolie et à la perte de la conductivité du xylème. Les courbes de vulnérabilité (CV) représentent le pourcentage de Perte de Conductivité Hydraulique (pour centPCH) en fonction du potentiel hydrique minimum subi par la plante, et caractérise cet effet de l’embolie sur la conductivité hydraulique. C’est pourquoi la vulnérabilité à l’embolie a été étudiée sur des rameaux excisés de noyers issus des prospections effectuées. Un classement des noyers selon leur vulnérabilité à l’embolie a été établi. Les noyers provenant des régions les plus sèches se sont révélés moins vulnérables que les noyers prospectés sous des micro-climats plus humides, ce qui permet de dire que l’établissement de courbes de vulnérabilité est un indicateur pouvant être utilisé dans le programme de sélection vis à vis de la sécheresse ou encore de mieux comprendre les mécanismes mis enjeu par les plantes pérennes en matière de gestion efficiente de l’eau.
Les composantes majeures du bilan de carbone (assimilation nette diurne, respiration aérienne et souterraine) ont été étudiées au cours d’une saison de végétation sur des jeunes noyers (Juglans regia c.v LARA) cultivés en bac. L’étude du bilan de carbone a permis d’avoir une évaluation dynamique des flux de carbone échangés par la plante. Les variations de l’assimilation nette sont en fonction du rayonnement, de la surface foliaire et de l’âge des feuilles. Ce dernier conduit à une diminution rapide de l’efficience photosynthétique peu après l’obtention de la surface foliaire maximale. La respiration nocturne aérienne augmente avec la température depuis le débourrement jusqu’à fin juillet et se stabilise jusqu’à la chute des feuilles. La respiration racinaire est du même ordre de grandeur que la respiration nocturne aérienne durant toute la saison de végétation. Le gain de carbone cumulé et l’accroissement de matière sèche sur la même période sont en excellent accord.