Des traitements herbicides ont été réalisés dans le périmètre du Tadla en vue de contrôler les adventices graminées et dicotylédones dans 20 champs de blé tendre irrigué appartenant aux agriculteurs en 1995-96 et 1996-97. Fénoxaprop-p-éthyle à la dose de 55 g/ha, appliqué entre stade tallage et montaison du blé a donné des efficacités entre 90 et 100 pour cent sur l’avoine stérile (Avena sterilis L.). L’efficacité de l’imazaméthabenz à la dose de 400 g/ha a varié entre 0 et 100 pour cent. Clodinafop propargyle à la dose de 60 g/ha, Diclofop méthyle à la dose de 900 g/ha ou tralkoxydime à 250 g/ha ont donné des efficacités entre 76 et 100 pour cent sur l’avoine stérile et entre 71 et 100 pour cent sur l’ivraie raide (Lolium rigidum Gaudin).Clodinafop propargyle à la dose de 60 g/ha a été plus efficace sur les alpistes (Phalaris brachystachys Link et P. minor Retz) que diclofop méthyle à 900 g/ha ou tralkoxydime à 250 g/ha. Contre les adventices dicotylédones, des efficacités entre 50 et 96 pour cent ont été obtenues après application de tribénuron méthyle à la dose de 9,375 g/ha ou triasulfuron + terbutryne à la dose de 10 + 150 g/ha ou 2,4-D + MCPA à la dose de 330 + 341 g/ha. Malgré l’application correcte des herbicides ou des mélanges d’herbicides, un bon contrôle de l’ensemble de la végétation adventice du blé n’a pas été toujours possible dans les 20 sites. L’arrachage manuel des adventices incontrôlés ou partiellement contrôlés par les traitements herbicides a été nécessaire pour avoir des champs propres avant la récolte.
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Des relevés floristiques ont été réalisés dans 26 champs de blé tendre, 22 champs d’orge et 19 champs de blé dur situés dans les communes rurales de Beni Oukil, Beni Chegdal et Dar Ould Zidouh au nord du périmètre irrigué du Tadla entre 1995-96 et 1997?98. Cette étude a permis d’identifier 135, 136 et 113 espèces adventices respectivement dans le blé tendre, l’orge et le blé dur. Le coquelicot (Papaver rhoeas L.), le chrysanthème à couronnes (Chrysanthemum coronarium L.) et la vesce de Bengale (Vicia benghalensis L.) ont été parmi les adventices dicotylédones annuelles les plus importantes dans chacune des céréales. Le jujubier des lotophages (Ziziphus lotus (L.) Lam.) a été parmi les espèces vivaces les plus importantes. Dans 6 essais de conduite des céréales chez les agriculteurs (trois essais de blé tendre, un essai de blé dur, un essai d’orge et un essai de triticale), l’application de triasulfuron + terbutryne (15 + 150 g/ha) ou tribénuron méthyle (9,375 glha) au stade début tallage des cultures a réduit le poids sec des adventices dicotylédones de 91 à 100 pour cent . Ces traitements ont augmenté les rendements grain du blé tendre de 600 à 2841 kg/ha et les rendements paille de 1100 à 2040 kg/ha par rapport au désherbage au stade montaison avec 2,-D + MCPA (330 + 341 g/ha). Triasulfuron + terbutryne (15 + 150 g/ha) a augmenté les rendements grain du blé dur, de l’orge et du triticale respectivement de 1886, 1564 et 594 kg/ha et les rendements paille de 5493, 6117 et 829 kg/ha par rapport au désherbage au stade montaison avec 2,-D + MCPA (330 + 341 g/ha). Le désherbage chimique précoce des céréales non irriguées en milieu aride et semi-aride est nécessaire pour augmenter les rendements grain et paille.
L’efficacité de l’imazapic a été comparée el celle du glyphosate contre l’orobanche dans la fève et la lentille dans un essai en pots sous serre en1998-99 et 1999-2000. L’imazapic a été appliqué au stade formation de tubercules de l’orobanche et deux semaines après avec les doses de 5+5, 10+0 et 10+10 g.l1l.a./ha. Pour le glyphosate, deux modes d’apport ont été utilisés, l’un consiste en l’application de 60 g.m.a./ha au stade formation des tubercules d’orobanche et 60 g.m.a./hla après 15 jours, l’autre en trois applications (3 x 60 g.m.a./ha ) à partir du stade début floraison des deux cultures et 15 et 30 jours après. L’imazapic a efficacement contrôlé l’orobanche dans la fève à raison de 86 à 89 pour cent et 95 à 100 pour cent pour une et deux applications de 10 g.m.a./ha, respectivement et 64 à 82 pour cent pour la dose de 5+5 g.m.a./ha par rapport au témoin non traité. Cette efficacité a été de 90 à 100 pour cent pour 5 et 10 g.m.a./ha, respectivement dans la lentille. Le glyphosate a aussi assuré une bonne efficacité sur l’orobanche dans la fève et bonne à excellente efficacité dans la lentille pour l’application respective de deux et trois apports de 60 g.m.a./ha. Le meilleur rendement grain produit par la fève est celui réalisé après traitement à l’imazapic à la dose de 10+10 g.m.a./ha et au glyphosate 3 x 60 g.m.a./ha. Dans la lentille, l’imazapic a engendré un rendement grain supérieur ou égal à celui obtenu par le traitement au glyphosate 3 x 60 g.m.a./hla. Le traitement de référence (glyphosate 2 x 60 g.m.a./ha) a permis une production égale au témoin non infesté. La phytotoxicité des herbicides a été négligeable à légère dans l’ensemble de traitements.
Dans cette étude, on a observé l’efficacité in vitro et in vivo de 5 sels de calcium sur différents champignons responsables de la pourriture des pommes en conservation.Le propionate, l’hydroxyde, l’oxyde, le silicate et le chlorure de calcium utilisés à la dose de 600 mg Ca2+/1 ont montré une toxicité importante vis-à -vis d’Altemaria alternata, Trichoderma harzianum, Penicillium expansum, Trichothecium roseum et Fusarium avenaceumm et ceci pour différentes étapes de développement de ces champignons.De même, les traitements en post-récolte des pommes de la variété ôGolden Deliciousô par trempage dans les solutions des 5 sels de calcium testés, ont réduit d’une façon significative l’incidence de la pourriture des pommes en conservation, causée par les différents champignons. Ces résultats pourraient suggérer l’utilisation de ces sels de calcium au drencher comme un moyen de lutte efficace contre les maladies cryptogamiques des pommes pendant leur stockage.
Ce travail concerne la synthèse de 117 essais de désherbage chimique du blé dur (Triticum durum Desf.) réalisés dans 8 provinces et 4 périmètres irrigués entre 1970-71 et 2000-01 : 86 essais en bour et 31 en irrigué. Un total de 89 essais a été conduit dans les domaines de l’état et 28 essais chez les agriculteurs. Un total de 45 herbicides composés d’une, de deux ou de trois matières actives a été testé dans les essais en milieu bour et 15 herbicides testés dans les essais irrigués. Les densités des adventices estimées au stade épiaison de la culture dans les parcelles non désherbées ont varié entre 6 et 741 plantes/m2, et les poids secs ont varié entre 50 et 7990 kg/ha. Les pertes en rendement grain du blé dues aux adventices ont varié entre 0 etl00 pour cent en bour et entre 0 et 80 pour cent en irrigué. Les gains de rendement grain dus au désherbage ont dépassé 100 pour cent dans 8 essais en bour et dans 2 essais irrigués. Ils ont dépassé 100 kg/ha dans 100 pour cent des essais irrigués et dans 70 pour cent des essais en bour. Ils ont dépassé 1000 kg/ha dans 24 essais irrigués (77 pour cent) et 15 essais en bour (17 pour cent). Les rendements en paille ont dépassé 1000 kg/ha dans 10 essais irrigués et 6 essais en bour. Selon les prix actuels des grains du blé dur, des herbicides et de la main d’ouvre, le désherbage chimique avec les herbicides anti-dicotylédones a été rentable dans 100 pour cent des essais irrigués et dans 70 pour cent des essais en bour. Le désherbage avec les anti-graminées a été rentable dans 97 pour cent des essais irrigués et dans 44 pour cent des essais en bour. L’amélioration des rendements en grain et en paille a été évidente quand le désherbage chimique a été associé à d’autres techniques agricoles performantes. La formation des agriculteurs dans les domaines de reconnaissance des adventices au stade plantule, du choix des herbicides et des techniques d’application est nécessaire pour la généralisation du désherbage chimique du blé dur au Maroc.
Deux essais de lutte chimique contre le brome (Bromus rigidus Roth.) dans une culture de blé tendre (Triticum aestivum, Variété Kenz) ont été conduits dans la région de Meknès durant les deux campagnes agricoles 1993 et 1994. Pour cet effet, la métribuzine a été utilisée aux stades début tallage et début montaison du blé. L’infestation des parcelles d’essai par le brome a été très élevée (300 à 800 pieds/m2). La dose de 700 g/ha a efficacement contrôlé le brome, 60 jours après le traitement ; 90 à 100 et 81 à 84 , aux stades début tallage et début montaison respectivement. Ceci a abouti à un gain de rendement en blé de 157 et 191 par rapport au témoin non désherbé respectivement en 1993 et 1994. Une légère phytotoxicité a été cependant observée sur le blé, mais elle a disparu 30 jours après le traitement. La dose de 350 g/ha a engendré une efficacité oscillante entre 60 et 91 , 30 jours après traitement. La dose de 1 400 g/ha, bien que très efficace, a été phytotoxique et a provoqué une perte de 30 à 40 de pieds de blé.
Les deux fongicides systémiques, métalaxyl et phoséthyl Al., sont trés efficaces dans la lutte contre la pourriture brune, maladie controlée que partiellement par trempage dans l’eau chaude ou par traitement préventif avec des fongicides traditionnels, dits de surface. La méthode d’apport, avec ou sans cire, n’a pas influencé l’efficacité des deux matières actives. L’application préventive est la plus sûre, mais l’efficacité des deux fongicides fût conservée, même dans le cas d’un traitement curatif, effectué 24 h après contamination.
Quatre essais de désherbage du blé dur et du blé tendre ont été réalisés au domaine expérimental de Khémis Zemamra en 1994-95 et 1995-96. L’objectif est d’étudier l’effet du désherbage chimique sur le niveau de propreté et l’humidité des grains de blé après la récolte mécanique. La récolte des parcelles désherbées et celles non désherbées a eu lieu avec la moissonneuse-batteuse à la maturité des cultures. Les résultats ont montré que le désherbage chimique au stade début tallage avec Granstar (matière active : Tribénuron méthyl) a) a réduit la densité des mauvaises herbes de 78 à 92 , b) a permis d’avoir des gains atteignant 81 du rendement grain, et c) a réduit le poids sec des semences des mauvaises herbes présentes dans les grains de 90 à 99 . Par contre, la présence des mauvaises herbes à la récolte a significativement augmenté l’humidité des grains de blé. Les quantités de grains de blé récupérées avec la paille ou tombées par terre après le passage de la moissonneuse-batteuse n’ont pas été affectées par le désherbage. Le désherbage chimique est donc un moyen pour accroŒtre le rendement, faciliter la récolte mécanique et obtenir une récolte de grains et de paille propres.
Une étude concernant l’efficacité de cinq fongicides sur le développement d’Alternaria brassicae, champignon responsable de la maladie ôblack spotô des crucifères, a été entreprise. Les résultats obtenus ont montré que tous les fongicides testés réduisent d’une façon significative le degré d’infection de la maladie par rapport au témoin. Mais seul l’iprodione suivi par le chlorotalonil et le mancozèbe ont permis une diminution importante des taches d’alternariose des feuilles de choux ô Brassicae olearacea ô par rapport au bénomyl et au méthyl-thiophanate.
L’extension de la culture des céréales aux zones marginales et stressées afin de combler le déficit croissant en produits céréaliers est un phénomène très commun à plusieurs pays. Les maladies causant les pourritures racinaires très fréquentes dans ce type d’environnements, reste un défit crucial à soulever par les chercheurs pour augmenter la production céréalière dans ces zones. Cet article est une revue bibliographique des principaux travaux de recherches menés sur les pourritures racinaires à travers le monde. Les études menées par les chercheurs au Maroc sur cet aspect sont aussi incluses dans ce manuscrit. Nous estimons que cet article englobe les principaux résultats et références sur les pourritures racinaires des blés utiles à tout chercheur qui veut entamer des recherches liées à ce sujet.