Le comportement de trois génotypes de luzerne (Draa Tamegroutte (DT), Ziz Aoufous (ZA) originaires des régions pré-sahariennes du Maroc et de Siriver, variété australienne commercialisée au Maroc, a été comparé vis à vis de la salinité (0, 4, 8, 12 et 16 g l-1 NaCl).Les teneurs en azote, phosphore, potassium, calcium, magnésium, sodium et chlore des parties aériennes et racinaires de ces génotypes ont été déterminées. L’apport de NaCl entraŒne une réduction de la biomasse aérienne et racinaire, une accumulation des cations Na+ et Cl-, ainsi qu’une réduction d’absorption de K+, Ca++ et de NO3- dès la concentration 4 g l-1. Une certaine tolérance aux sels a été notée chez les écotypes DT et ZA comparativement à la variété Siriver productive mais plus sensible (Indice de sensibilité élevé). Cette tolérance pourrait être liée à leur aptitude spécifique à utiliser les ions Na+ et Cl- du milieu couplée à une bonne sélectivité vis à vis du potassium (rapport K+/Na+ élevé). Les génotypes étudiés se comportent comme des plantes inclusives. Un certain antagonisme a été noté entre l’azote et le chlore, qui est très marqué chez la variété Siriver comparativement aux écotypes sahariens. Cependant, la production en conditions salines de la variété Siriver malgré sa sensibilité au sel indique la présence de caractères constitutifs favorisant son rendement.
Vous ĂŞtes ici
Le présent travail a pour objectif de comparer le comportement de trois génotypes de luzerne (Draa Tamegroutte, Ziz Aoufous, écotypes originaires des régions pré-sahariennes du Maroc et Siriver variété australienne cultivée au Maroc) en combinaison avec deux souches autochtones de Sinorhizobium meliloti vis à vis de la salinité (0, 8, 12 et 16 g l-1 NaCl). L’essai est conduit sous serre et vise l’évaluation de l’infectivité et de l’efficience d’utilisation de l’azote en présence de deux témoins (sans infection bactérienne avec et sans apport d’azote dans le milieu de culture) sous l’effet de doses croissantes de NaCl. Les résultats obtenus montrent que la nodulation a lieu même à une concentration en NaCl du milieu de 16 g l-1, et que l’apport de l’azote par fertilisation ou par fixation symbiotique diminue l’effet dépressif du sel. La souche L20 (présumée sensible) présente un comportement similaire à la souche L32 (présumée résistante) vis à vis de la production de matière sèche et de la fixation d’azote. Enfin l’étude montre que les couples symbiotiques performants, sous contrainte saline, ne sont pas forcement composés des luzernes et des Sinorhizobium, séparément, tolérants à la salinité.
Les luzernes annuelles ou médics (Médicago spp.) sont des légumineuses appétables et de bonne valeur nutritive. Elles permettent la fixation d’azote et assurent l’auto-régénération. Elles peuvent jouer un rôle important au sein des systèmes de production céréaliculture-élevage comme ceux pratiqués dam les régions arides et semi-arides du Maroc. Les travaux réalisés sur ces espèces fourragères ont constitué un élément majeur dans les recherches entreprises au Centre Aridoculture de Settat. Bien que le phosphore constitue un élément important pour la biomasse el la qualité. Au Maroc peu d’études ont été effectuées sur la réponse des médics à la correction par des apports dans les sols déficients en ces éléments. L’utilisation différentielle de P par les différentes espèces de Médicago n’est jusqu’à présent pas élucidée. Des essais en serre ont été réalisés en pots sur un vertisol à bas niveau de P (2 ppm Olsen NaHC03-P) fertilisé à 0, 50, 100, 200 ppm de phosphate en utilisant huit génotypes : M. blancheana L., M. rotata L., M. polymorpha L. cv. Serena et de deux écotypes locaux, M. scutellala Mill. cv. Sava, et M. trunculata Gaertn cv. Cyprus et un écotype local. De même, trois cultivars Cyprus. Serena, et Sava ont été mis dans un essai au champ sur un sol Palexeroll Petrocalcique peu profond etdéficient (4 ppm) en P avec des apports de 0, 15. 30, et 60 kg P ha-1. En serre, toutes les médics étudiées, avec une petite variabilité entre génotypes, ont eu une réponse positive ; exprimée par l’augmentation de la production de biomasse, aux apports faibles et moyens de P. Cependant, au-delà de 50 ppm aucune réponse n’a été obtenue alors que quelques réductions de rendement ont été observées à 200 ppm. Toutefois, l’absorption et la concentration de P dans les tissus ont augmenté avec le niveau élevé d’application. Au champ, les variétés Sava et Serena ont démontré une forte réponse positive aux apports de P et aussi Cyprus quand ces apports sont faibles. Le rendement de la variété Serena a été timide, sa croissance n’a pas été bonne, vraisemblablement due à une mauvaise nodulation. On conclue que sur les sols o— le phosphore est un élément déficient, en dessous de 7 ppm (Olsen NaHC03-P), l’apport des engrais phosphatés et du Rhizobium sp. est obligatoire pour obtenir une bonne production fourragère de médics.
Cette étude est une contribution à l’étude du rythme d’exploitation de la luzerne dans le tadla. Les facteurs étudiés sont le stade phénologique de la plante à la première coupe et le rythme de coupes des repousses. Le stade à la première coupe n’affecte pas le rendement en matière sèche si les coupes suivantes ont lieu vers le stade de floraison. Par ailleurs, l’effet des deux facteurs étudiés a varié selon les cycles de croissance. Le rendement maximum de la première repousse correspond au stade ôfloraisonô et celui des repousses ultérieures au stade ôbourgeonnementô. Le rendement en matière sèche cumulé, montre que malgré le nombre de coupes élevé que permet le rythme rapide, ce rendement reste élevé lorsque l’intervalle entre coupes est suffisamment grand.
15 maladies virales des cultures agricoles et maraicheres du maroc ont ete etudiees au cours de l’annee 1973. Les agents pathogenes determines sont les suivants: le virus de la mosaique de la canne a sucre, souche d (smv-d); le virus de la mosaique de la canne a sucre, souche ômaize dwarf mosaicô type a (maize dwarf mosaic virus str. A); le virus de la mosaique du mais (maize mosaic virus); le virus y de la pomme de terre (pvy); le virus de la mosaique du tabac (tmv); le virus de la mosaique de la pasteque (wmv), souche wmv-2; le virus de la mosaique du concombre (cmv); le virus de la mosaique de la luzerne (amv); le virus de la mosaique commune du haricot (bean common mosaic virus); le virus de la mosaique du soja (soybean mosaic virus); le virus du ôyellow dwarfô de l’oignon (onion yellow dwarf virus); le virus du ôbushy stuntô de la tomate (tbsv), souche ômottled crinkleô de l’artichaut (artichoke mottled crinkle virus); le virus latent (type italien) de l’artichaut (artichoke latent virus); le virus de la mosaique de la laitue (lettuce mosaic virus); le virus de la ômarbrure chlorotique du carthameô (ôsafflower mottle virusô) - denomination preliminaire. Les caracteristiques des maladies sont brievement decrites en mettant l’accent sur les aspects pratiques: la symptomatologie, l’importance economique, les voies de dissemination et les possibilites de lutte. C’est a notre connaissance la premiere fois que les viroses citees ont ete identifiees experimentalement au maroc.
Les essais 1966-69 ont permis de retenir les varietes suivantes dans les especes fourrageres cultivees au maroc: - dans les luzernes: africaine, sonora, demnat et indienne. - Dans les vesces: selections de l’inra: 6184, 6194, 6229, 6234, 6235, 6238, 6241 et 6242; - dans les pois: sefrou (6138); inra: (6176); peluschke (6216); - dans les bersims: (t. Alexandrinum l.) Usa-nils (6454); - dans les lupins: lupin d’italie (6309) et selection inra (6210). Parmi les especes non cultivees au maroc, des resultats particulierement encourageants ont ete obtenus avec le trefle de perse (t. Resupinatum l.) Et notamment avec les varietes: maroc b (6205) et maroc d (6209). Parmi les graminees perennes, les especes suivantes presentent un interet certain: pennisetum purpureum schum. (Napier), panicum muticum l. (Gerbe de para), panicum maximum jacs. (Grand mil), pennisetum setosum l. Rich. (Buffel grass), pennisetum ciliare l. (Link) (sibous), festuca elatior l. Ssp. Arundinacea (schreb.) Hack. (Fetuque roseau) et phalaris tuberosa l. (Alpiste perenne). Parmi les graminees annuelles: lolium multiflorum l. (Ray grass d’italie) et sorghum sudanense (piper) stapef. (Sudan grass) notamment les hybrides.
Le developpement des cultures fourrageres, dont l’importance economique n’est pas a mettre en evidence dans un pays a elevage situe essentiellement en zone semi-aride et aride, peut etre entrepris au maroc avec de serieuses chances de reusite. La recherche agronomique a oeuvre dans ce sens depuis sa creation et la parution d’importants ouvrages de meme que les cultures fourrageres realisees actuellement sur des surfaces meme restreintes, en sont la preuve. Neanmoins, l’utilisateur quel qu’il soit, fellah ou service agricole, peut etre mis quelquefois dans l’embarras; quelle espece fourragere choisir et dans quelles conditions ecologiques la placer? Le choix n’est souvent pas tres aise. C’est pourquoi, il s’est avere necessaire, apres avoir procede a une mise au point sur les connaissances actuelles, d’envisager un tri et de restreindre ce choix a un nombre reduit de plantes fourrageres a conseiller en priorite.
L’experience qui a porte sur 12 palmiers-dattiers de zagora en 1968-1969 a demontre par l’intervention du phosphore radioactif, le role joue par la luzerne dans l’assimilation du phosphore par l’arbre. Sans luzerne, la mesure de la radioactivite decele une entree moins importante de l’element dans la plante. Cependant le dosage du phosphore du dattier en l’absence de luzerne est plus eleve qu’en presence de luzerne. Quelques annees d’experimentations sont necessaires pour mieux connaitere les raisons de cette apparente contradiction.
L’influence de luzerne sur l’assimilation du phosphore par les clementiniers a pu etre mise en evidence en comparant les taux de phosphore dans les clementiniers plantes en presence de luzerne et dans ceux qui etaient plantes sur sol sarcle. De plus, l’experience a ete realisee sur trois types de sols differents: sable, dess, tirs. Pour augmenter le phenomene etudie, on a applique dans la moitie des cas du super phosphate et, pour confirmer les observations, on a applique du phosphore radioactif dans la partie du sol reservee a la plante de couverture. On a pu ainsi conclure que la luzerne augmente l’assimilabilite du phosphore par les clementiniers, mais qu’il faut maintenir dans le sol une teneur suffisante en phosphore.