La mycorhization de jeunes plantules de ligneux peut leur procurer un avantage lors de leur transplantation et pendant les premières années de croissance. Dans cette expérience en serre, nous avons étudié l’effet de l’inoculation par une souche de Glomus intraradices sur des plantules d’arganier appartenant à 6 clones différents et multipliées par bouturage. Pour chaque clone les plants sont séparés en 2 lots, l’un mycorhizé, l’autre non mycorhizé. Les plantes se sont développées en pot dans un substrat minéral saturé par une solution nutritive et ont été irriguées régulièrement par de l’eau déminéralisée. Quel que soit le clone, les résultats montrent que l’inoculation a un effet positif sur la croissance, mais l’intensité de la réponse est différente selon le clone. Elle se manifeste dès 4 semaines pour le clone 1.10, après 7 semaines pour les clones 1.1 et 3.3 et après 12 semaines pour les clones 3.4, 3.9 et 3.10. Outre l’effet sur la longueur totale des axes aériens, on a mis en évidence un effet sur la matière sèche formée. Calculé à partir des poids secs récoltés, l’indice de dépendance mycorhizienne relative (lDMR, qui exprime la dépendance d’une plante à la mycorhization), est le plus élevé pour le clone 1.1 avec 61 pour cent alors qu’il est de 51 pour cent pour le clone 1.10 et 30 pour cent en moyenne pour les autres clones. Ces différences semblent liées à une interaction entre la souche de champignon endomycorhizien utilisée et le clone d’arganier. Des travaux se poursuivent aussi bien sur la multiplication végétative que sur la recherche de souches efficaces et adaptées aux conditions pédoclimatiques du Sud-Ouest marocain.
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L’effet d’une pré-inoculation par un champignon endomycorhizien (Glomus intraradices) a été étudié sur la croissance de plants d’arganier (Argania spinosa) après leur transplantation dans un sol non désinfecté. Les plants de deux clones différents (0 et 17), produits par micro-propagation in-vitro, ont été séparés en deux lots, l’un mycorhizé l’autre non. Ils se sont développés pendant six mois dans un substrat désinfecté et avaient au moment de la transplantation une longueur moyenne des axes aériens de 242 mm et 310 mm chez les plants témoins et 781 mm et 1196 mm chez les plants mycorhizés pour les clones 0 et 17 respectivement. Les plants ont été ensuite transplantés dans un mélange terragreen, tourbe et sol. Tous les plants ont été très vite infectés par les souches endomycorhiziennes se trouvant dans le sol de culture, mais la différence entre les deux traitements s’est maintenue après transplantation. Après un an et demi de croissance dans ces conditions, les plants pré-inoculés avaient produit des biomasses plus importantes, le poids sec moyen chez le clone 0 étant de 40 g et 119 g pour les plants témoins et pré-inoculés respectivement, alors que pour le clone 17, ces valeurs étaient respectivement de 124 g et 168 g. La pré-inoculation par une souche efficace procure donc un net avantage pour la croissance des plantules d’arganier. Cette technique mériterait d’être envisagée dans la pratique courante des pépinières comme cela se pratique déjà dans certains pays pour d’autres espèces de ligneux.
Une étude a été menée pour pouvoir comparer l’efficacité de différentes techniques de mycorhization (dépôt d’inoculum à 1 cm au dessous du lit de semis, mélange d’inoculum avec semences et mycorhization au moment du repiquage) sur deux variétés de porte-greffe (bigaradier et citrange troyer), sous tunnel en plastique. Les plants mycorhizés ont montré une croissance et un développement meilleurs que les plants non mycorhizés. Pour les deux types de porte-greffe, l’efficacité de mycorhization a été influencée par la méthode d’apport de l’inoculum. Dans le cas du bigaradier, la technique qui consiste à placer l’inoculum 1 cm au dessous du lit de semis était supérieure aux deux autres méthodes d’apport; alors qu’avec le citrange troyer, le mélange de l’inoculum avec les semences s’est révélé la meilleure technique.
Une experience etait menee pour determiner la reponse de quatre porte-greffes d’agrumes: bigaradier (citrus aurantium l.), Citrange troyer (poncirus trifoliata (l.) Raf. X citrus sinensis (l.) Osbeck), citrumelo (poncirus trifoliata (l.) Raf. X citrus paradisi macf.) Et mandarinier cleopatre (citrus reshni hor. Ex tanaka), eleves dans trois substrats (a: 50 de sable et 50 de tourbe; b: 50 de sable, 25 de tourbe et 25 de marcs de raisin et c: 50 de sable, 25 de marcs de raisin et 25 de sciure de bois, a l’inoculation avec glomus fasciculatum (thaxter) gerd. & Trappe. Les substrats a et b ont permis une croissance meilleure et un poids sec eleve, pour toutes les varietes de porte-greffes, que le substrat c. Presque tous les porte-greffes inocules ont montre une croissance et un poids sec plus eleves que les plants temoins non inocules. Le bigaradier et le mandarinier cleopatre ont exprime une croissance meilleure dans le substrat b, le citrange troyer dans a et b et le citrumelo dans c.
Les plantules de citrange troyer (poncirus trifoliata (l.) Raf. X citrus sinensis (l.) Osbeck) ont ete elevees, avec ou sans champignon mycorhizogene glomus fasciculatum (thaxter) gerd. & Trappe, en pepiniere en sol traite ou non au bromure de methyl. Les plants inocules ont montre une croissance et un poids sec, significativement, plus eleves que les plants temoins non-inocules, surtout en sol fumigue. La concentration en phosphore au niveau des feuilles etait plus elevee dans le cas des plants mycorhizes par rapport a ceux non mycorhizes.