L'effet de quatre régimes d'irrigation (50%, 60%, 70% et 80% ET,) sur les paramètres de production de la variété d'agrumes «Maroc late» a été étudié durant trois ans dans l'objectif de déterminer les coefficients de réduction de l'ETo à appliquer dans le calcul de l'évapotranspiration (ETc) de cette variété au niveau du périmètre irrigué du Tadla. Les résultats de cette étude montrent que la floraison et la nouaison sont favorisées par un stress hydrique (50% ET,). La chute physiologique est limitée par plus d'apport en eau (80% ET,) qui permettent de répondre à la demande climatique durant ce stade. Le suivi du grossissement du fruit durant la période Juillet-Mars a permis de distinguer deux périodes. Une phase de grossissement estival qui connaît une augmentation remarquable du diamètre du fruit en fonction des apports en eau (80% ET,) et une deuxième phase qui s'étend de la 2eme décade du mois de Novembre jusqu'à Mars, caractérisée par de faibles variations du diamètre et pour laquelle un régime d'irrigation de 60% ETo semble être convenable. Les observations de fin de cycle montrent que le rendement est élevé chez les arbres soumis à un régime hydrique apportant plus d'eau (70% ETo et 80% ET,). La teneur en jus est également favorisée par des apports en eau supplémentaires dépassant l'équivalent de 10% ETo Quant à l'acidité du fruit, elle augmente avec le stress hydrique.
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Le carthame (Carthamus tinctorius L.) est une culture mineure bien adaptée aux zones semi-arides à travers le monde. Au Maroc, un programme d'amélioration de cette culture a été initié avec l'objectif de développer des variétés inermes, productives, plus précoces et ayant un rendement grain et une teneur en huile plus élevés que les variétés existantes. En 2006, 212 accessions de différentes origines géographiques à travers le monde ont été collectées et évaluées sous deux environnements différents (sites), Allal Tazi et Douyet, pour des caractères agronomiques et technologiques. Les deux sites diffèrent par les conditions climatiques et Allal Tazi est plus favorable que Douyet. Seules 181 accessions, de cette collection, ont pu compléter leur cycle de croissance et développement. Les résultats de cette étude ont montré qu'il existe une grande variabilité entre ces accessions pour la présence/ absence des épines, la hauteur des plantes, la précocité, la ramification des plantes, la résistance à la rouille, le poids de mille graines (PMG), le rendement grain par plante et la teneur en huile. L'effet du site et de l'interaction accession x site était aussi significatif. Le germoplasme évalué a montré une plus grande performance à Allal Tazi qu'à Douyet, pour tous les caractères étudiés. Quelques accessions ayant exprimé un rendement grain par plante et une teneur en huile plus élevés que les valeurs moyennes enregistrées chez les témoins sont utiles pour le programme d'amélioration du carthame. Les génotypes à rendement grain par plante élevé sont également caractérisés par un P MG élevé, une précocité à la floraison, une hauteur des plantes réduite et une présence d'épines. Les génotypes ayant une teneur en huile relativement élevée (35%) possèdent de petites graines souvent associées à une coque réduite. L'ensemble des accessions ont pu être regroupées dans 5 pools sur la base des caractères suivants: rendement grain par plante, teneur en huile, absence des épines, précocité et résistance à la rouille. La nature et la composition de chaque pool devraient être confirmées après l'évaluation des accessions durant une autre année. Les génotypes sélectionnés de chaque pool seront utilisés comme parents élites dans le programme de croisements.
Une des caractéristiques du climat semi-aride marocain est la faiblesse et l’incertitude des précipitations ainsi que sa haute fluctuation. La sécheresse dans ces zones peut survenir à n’importe quel moment. Un des moyens efficaces pour la lutte contre la sécheresse est le recours à la création de génotypes résistants à ce stress abiotique. L’objectif de ce travail est d’évaluer les performances agronomiques sous stress hydrique chez trois variétés de blé dur ((Triticum durum Desf.) : Karim, Marzak et Oum Rabia) et d’étudier les relations qui existent entre certains paramètres physiologiques et les performances agronomiques chez ces variétés. Les expérimentations ont été conduites au champ (1990-91 et 1991-92) sur un sol Vertic Calicixerol. Les niveaux de stress hydrique ont été imposés à l’aide du système d’irrigation à gradient (Line source sprinkler system). Les performances agronomiques mesurées comprenaient le rendement grain, le rendement paille et les composantes du rendement. Les résultats ont montré des différences entre variétés et entre régimes hydriques. L’interaction variété * régime hydrique n’était pas significative. Marzak a réalisé les rendements en grains et l’efficience d’utilisation de l’eau les plus élevés en régime irrigué et sec. Oum Rabia s’est distinguée par une meilleure production en biomasse. Karim était pénalisée en sec mais performante en irrigué. La forte corrélation entre la résistance stomatique et le rendement en grain indiquerait que l’utilisation de ce paramètre physiologique pour la sélection de variétés tolérantes à la sécheresse pourrait être prometteuse. La forte corrélation de la différence de température (couvert végétal-air) avec le rendement inciterait à utiliser ce critère pour évaluer la tolérance à la sécheresse des génotypes.
La jaunisse nanisante est aujourd’hui l’une des maladies les plus graves des céréales à paille : elle est provoquée par un luteovirus à arn, transmis par certains pucerons (entre autres rhopalosiphum padi), dont les effets sur la plante hôte sont partiellement contrôlés chez l’orge par le gène yd2. L’impact du virus de la jaunisse nanisante de l’orge (vjno) sur la croissance et le rendement de la céréale est d’autant plus important que la plante est soumise à une contrainte hydrique. Les génotypes les plus tolerants au virus manifestent en général un niveau de tolérance à la sécheresse élevé. L’objectif du présent travail a donc été de chercher à mieux comprendre la nature des interactions virus déficit hydrique. L’attention a été portée sur certaines modifications morphologiques et physiologiques induites par le virus et susceptibles d’affecter la tolérance à la contrainte hydrique: - modifications morphologiques au niveau des racines et au niveau des feuilles; - modifications du métabolisme des acides aminés et de l’ajustement osmotique. Ces différentes modifications peuvent dès lors être considérées comme faisant partie d’un système de mécanismes d’interactions à déterminisme génétique complexe. La possibiblité de mise en place de programmes de sélection pour la tolérance au déficit hydrique, prenant en compte ces interactions, est discutée.
Peu d’informations existent actuellement dans la littérature sur la reprise des plantes après un stress hydrique survenant à différents stades de développement et sous différentes conditions d’alimentaiton azotée. L’objectif de cette étude est d’investiguer comment le taux d’échange de co2 et la répartition de l’azote dans la plante sont affectés par le niveau d’azote dans le sol et par la variation du régime hydrique au cours du cycle de croissance. Pour atteindre cet objectif, trois variétés de blé tendre: nesma, merchouch 8 et saada ont été cultivées dans les pots sous des conditions de la chambre de croissance. Au cours de la montaison, à l’anthèse et au cours du remplissage du grain, des plantes ont été stréssées par arrêt d’irrigation pour une durée de 10 jours puis réirriguées jusqu’à la maturité physiologique. Un régime hydrique, consistant en une irrigation continue des plantes durant tout le cycle végétatif a été considéré comme témoin. Les deux niveaux d’azote ont été crées par addition de la solution de hoagland avec et sans azote chaque semaine. Au stade gonflement, 5-jours après l’anthèse et au stade laiteux-pâteux, le taux d’échange du co2 a été mesuré. La quantité d’azote accumulée dans les différentes parties de la plante a été déterminée 5-jours après l’anthèse et à la maturité physiologique. Les résultats obtenus montrent que le taux d’échange du co2 a chuté avec l’âge de la plante. Les plantes qui ont été stréssées au cours de la montaison étaient capables de reprendre à l’anthèse, d’accumuler l’azote et photosynthétiser normalement comme celles qui n’ont pas été stréssées. L’apport d’azote a augmenté la production de biomasse totale et a accentué l’effet depressif du stress hydrique appliqué à l’anthèse. Les stresses hydriques de la montaison et de l’anthèse ont réduit la translocation de l’azote des tiges vers le grain sous les conditions de sol riche en azote. Cependant seul le stress appliqué à l’anthèse a réduit le rendement azoté du grain. De cette étude on peut conclure que le stress précoce n’avait pas d’effet dépressif sur le taux d’échange du co2 et sur l’accumulation de l’azote dans la plante. L’apport d’azote a stimulé la croissance et le stress hydrique appliqué à l’anthèse a réduit la photosynthèse. Les variétés nesma et merchouch 8 ont mieux repris lorsqu’elles étaient réirriguées après avoir subi des stresses hydriques à la montaison et à l’anthèse.
L’accumulation de l’acide -1- malonyl aminocyclopropane -1- carboxylique (macc) est étudiée chez le blé dur (triticum durum . desf. et le blé tendre triticum aestivum, l.). Cette accumulation est évaluée chez 4 variétés soumises à des régimes hydriques différents au champ et sous serre. Toutes les variétés testées ont accumulé le macc sous les différents régimes hydriques. Cependant, l’accumulation de macc est plus élevée en réponse à un déficit hydrique. Une différence significative a été montrée entre variétés mais avec des variations selon le degré du déficit hydrique et suivant les stades de développement. L’utilisation de macc comme marqueur de stress hydrique est discutée.
A la suite du recepage repete des chenes-lieges, on assiste a une diminution de la potentialite de rejeter des souches. Pour expliquer ce phenomene, on a suppose qu’il pouvait y avoir un vieillissement radiculaire accompagne d’un rajeunissement repete du systeme aerien. Si cette hypothese etait exacte, il fallait que le systeme souterrain soit independant du point de vue alimentation sectorielle des rejets apparus apres recepage. Pour demontrer ce phenomene, on a etudie le mouvement des seves ascendantes et descendantes par l’emploi de produits marques au 32p. Cette recherche a conduit a la conclusion que les rejets de souches de chene-liege ont une vie autonome et qu’il existe une specificite de la circulation de la seve entre les racines et les secteurs de la souches.