La virulence des isolats de P. coronata f sp. avenae collectés dans trois régions du Maroc (Tangerois, Gharb et Doukkala) a été déterminée sur 23 lignées et variétés différentielles d’avoine (Avena sativa), connues porter un seul gène de résistance. Les fréquences de virulence sur les 23 différentielles utilisées n’ont pas été différentes entre les régions, ce qui indique qu’il s’agit d’une même population du pathogène. Dans le Tangerois, 55 phénotypes de virulence ont été identifiés parmi les 62 isolats analysés; 83 ont été identifiées au Gharb parmi les 95 isolats analysés et 39 ont été identifiées à Doukala parmi les 40 isolats analysés. Les gènes de virulence ont été aléatoirement distribués entre les isolats, avec une moyenne de 4.3 gènes de virulence au Tangerois, 4.8 à Doukkala et 5 au Gharb. Dans la région de Doukkala et le Gharb, les gènes de virulence sont aléatoirement associés dans les différents isolats. Par contre dans la région du Gharb, des associations de plus de trois gènes de virulence ont été plus fréquentes que d’autres.
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Soixante six (66) isolats de Phytophthora infestans, agent du mildiou de la pomme de terre ont été collectés en 1999 et 2000 dans les régions de Meknès (N33?50 746, 05? 32.247) et Larache (N37?11.697, 08?831) pour étudier la structure génétique des populations de l'agent pathogène au Maroc. Tous les isolats ont été caractérisés pour le type sexuel et le test de virulence sur une gamme différentielle de 10 cultivars de pomme de terre portant chacun un gène de résistance au mildiou. Trente quatre isolats collectés de la région de Meknes (Nord Est Marocain) proviennent de 9 champs de pomme de terre et les 32 autres de la région de Larache proviennent de 10 champs de pomme de terre et un seul champ de tomate. Un à quatre isolats ont été obtenus de chaque champ. Les résultats ont révélé que sur les 34 isolats de Meknès, 24 appartiennent au type sexuel A2, 7 de type Al et 3 isolats présentent simultanément les deux types sexuels A1A1. Tous les isolats de Meknès appartiennent aux races simples avec un facteur moyen de virulence de 2.85 (1999) et 5.07 (2000) par isolat. Aucun isolat de la région de Meknès ne possède de virulence aux gènes R2, R5, R6 ou R8. Par contre à Larache, parmi les 32 isolats collectés, 28 sont de type sexuel A1, 3 appartiennent à A2 et un seul isolat pro venant d'un champ de tomates est de type AIA2. Les isolats de Larache se sont montrés virulents sur tous les gènes testés sauf sur R2, R5 et R6. Les races caractérisées à Larache sont beaucoup plus complexes que celles de Meknès avec un facteur moyen de virulence de 5.5 (1999) et 6.85 (2000) par isolat.Ces données ont permis de conclure une structuration géographique au sein des populations de P. infestans issues de pomme de terre et que les souches rencontrées sur tomate dans la région de Larache appartiennent aux anciennes populations. En outre, la présence simultanée des deux types sexuels dans les deux régions et parfois dans une même parcelle laisse suggérer que la reproduction sexuée pourrait survenir dans les zones de culture de pomme de terre et de tomate au Maroc, après formation d'oospores et leur germination dans des conditions naturelles.
Les générations FI, F2 et back-cross (BCI et BC2) de vingt quatre croisements ont été analysées afin d’étudier le mode de transmission de la résistance de neuf génotypes de blé tendre à huit groupes de virulence de Septoria tritici. Les modes de ségrégations observés indiquent que la résistance à S. tritici est sous un contrôle génétique simple, conditionné par un ou deux gènes. La résistance à S. tritici s’est révélée dominante dans tous les croisements, à l’exception d’un seul dans lequel elle s’est montrée récessive. Les modes de transmission de la résistance observés suggèrent les déterminismes génétiques suivants: un gène récessif, un gène dominant, deux gènes dominants, deux gènes dont l’un est dominant et l’autre récessif et enfin, deux gènes dominants complémentaires. Un effet maternel a été identifié dans un croisement. Une ségrégation transgressive pour de hauts niveaux de résistance a été observée dans la génération F2 d’un croisement entre deux parents résistants. Des gènes de résistance fonctionnant uniquement en combinaison mais inefficaces à l’état individuel ont été suggérés pour certains génotypes de blé tendre sensibles.
L’inoculation artificielle des variétés de riz largement cultivées au Maroc par cinq isolats d’Helminthosporium oryzae d’origine marocaine a permis de mettre en évidence une variabilité aussi bien dans le comportement des variétés à l’encontre du parasite que dans le pouvoir pathogène des isolats issus de la même région. La comparaison du pouvoir pathogène, montre que les isolats H.Ot et H.Oa présentent des indices de sévérité élevés vis-à -vis de toutes les variétés de riz testées. Cette étude, a permis également de soulever les problèmes de l’helminthosporiose du riz au Maroc.
La selection des varietes et clones de palmier dattier pour leur caractere de resistance au bayoud necessite l’utilisation des souches du fusarium oxysporum f.sp. albedinis tres virulentes et stables. L’etude de l’agressivite des isolats et des souches de parasite preleves dans differentes palmeraies a permis de mettre en evidence un gradient dans les niveaux d’agressivite. Sur les plantules du palmier dattier issues de deux croisements realises entre parents sensibles ou resistants. On distingue trois groupes d’isolats presentant des niveaux differents d’agressivite allant de 5 a 100 d’attaque. Il a ete aussi constate que le degre du developpement de la maladie sur des plantules est extremement variable en fonction des isolats. En outre, l’inoculation de trois souches du parasite a des plantules issues de cinq croisements differents a montre que certaines souches se sont revelees peu ou pas pathogenes sur les descendants de certains croisements. D’autre part, la confrontation entre certaines souches isolees de cultivars resistants et quelques genotypes de palmier a mis en evidence l’absence d’attaque d’un génotype par une souche du parasite. Les resultats indiquent donc qu’il y’a une certaine interaction souche x croisemeent et souche x genotype.
L’etude de la stabilite de l’agressivite du fusarium oxysporum f. sp. albedinis, a porté sur quelques dizaines d’isolats et souches du parasite prélevés de palmes atteintes de bayoud et provenant de différentes origines. Les résultats montrent que les repiquages successifs (jusqu’au 4ème) des colonies du champignon quel que soit le mode de transfert sur un milieu de culture artificiel n’altérent globalement en rien leur agressivité sur les plantules du palmier dattier. En outre, la morphologie et le pouvoir pathogène des colonies ne sont pas globalement liés dans notre étude. D’autre part, il semble que le passage de certains isolats sur différents génotypes de palmier ou leur conservation dans le sable n’a pas d’effet sur leur niveau d’agressivité évalué initialement dès leur 1er isolement à partir du végétal atteint. Ces résultats discutés dans cet article et des perspectives de recherche peuvent contribuer à une meilleure connaissance de l’écologie du parasite qui est nécessaire pour une utilisation de l’inoculum.
Afin d’identifier le fusarium oxysporum f.sp. albedinis (Foa) parmi les fusarium oxysporum isoles a partir de sol ainsi que de palmes atteintes par le bayoud, 200 isolats de ces fusarium sont compares sur la base de leurs caracteres morphologiques observes sur le milieu pda et le milieu selectif de komada. Les resultats montrent que les isolats preleves de palmes atteintes de maladie presentent sur ces deux milieux 82 à 100 des colonies ayant des caracteres typiques du foa, tandis que les isolats provenant des sols ne donnent que 7 à 15 des colonies typiques. Tous ces isolats sont groupes en types morphologiques differents. Parmi eux, 69 isolats sont compares sur la base de leur croissance mycelienne; le pouvoir pathogene de 57 d’entre eux est egalement evalue. Les principaux resultats indiquent qu’il y’a globalement une concordance entre la morphologie typique des colonies, leur croissance mycelienne et leur pouvoir pathogene. L’interet et la fiabilite de cette methode rapide d’identification du foa basee sur les caracteristiques morphologiques et culturales sont discutes.
Etude du chancre bacterien du cerisier a propos d'un essai conduit a azrou sur un verger de cerisier, age de 15 ans et avec 4 types de varietes. Les inoculations ont ete realisees avec 2 souches de pseudomonas syringae pv. morsprunorum (p.s.m) afin de reproduire les symptomes du chancre bacterien. L'expression du pouvoir pathogene d'une souche de pseudomonas syringae p.v. morsprunorum n'est pas constant et depend etroitement du stade physiologique de l'hote au moment de l'inoculation.